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Le matin | Maroc | 30/10/2007
" Le cancer, d'une manière générale et du col de l'utérus en particulier, est une problématique qui préoccupe le plus haut niveau de l'Etat ", affirme Yasmine Bengeloun, directeur général du laboratoire pharmaceutique MSD pour justifier l'introduction de ce produit au Maroc. A l'échelle mondiale, la fréquence du cancer du col de l'utérus est estimée à 1,4 million. Il constitue le deuxième type de cancer le plus répandu et représente la deuxième cause principale de mort due à un cancer. Chaque année, 500.000 nouveaux cas apparaissent provoquant la mort de 300.000 femmes.
S'agissant des pays en voie de développement, les chiffres sont encore plus alarmants. Près de 80% des cas de cancer du col de l'utérus sont enregistrés dans ces pays. " Au Maroc, ce cancer arrive en second rang après celui du sein. Il est, en revanche, le plus présent au niveau de la sphère génitale (80%) et survient chez les femmes entre 45 et 55 ans. 1550 nouveaux cas sont dépistés chaque année dont 81% meurent parce que diagnostiqués à un stade avancé", précise le Dr Anis Mekaoui, directeur médical à MSD.
Ce retard au niveau du diagnostic et de la prise en charge fait que le Maroc figure parmi les pays les plus mal-classés en Afrique et dans le Moyen-Orient. " Dans le monde arabe, le cancer du col de l'utérus reste le plus fréquent. Ces pays devraient rattraper le retard qu'ils accusent au niveau de la prévention ", renchérit le Dr Marc Steben, oncologue, gynécologue et médecin de famille.
Il est, en effet, malheureux de constater qu'au Maroc les programmes de dépistages nationaux n'existent pas. Les femmes qui recourent au frottis cervico-vaginal (qui permet de diagnostiquer la maladie avant qu'elle ne se transforme en cancer), le font de manière individuelle et sont généralement d'un niveau économique assez élevé. Raison pour laquelle cette pathologie est plus présente dans le milieu rural et parmi la population défavorisée. Aujourd'hui, avec la mise en vente de ce vaccin qui peut prévenir la maladie, un grand pas peut être franchi dans l'histoire de cette pathologie. Il est tout de même dommage qu'il soit inaccessible pour une grande tranche de la population. Celle-là même qui n'a pas les moyens de se payer un frottis chez un gynécologue.
L'Etat gagnerait, partant, à s'impliquer davantage pour mettre ce produit
à la portée du plus grand nombre. " Nous avons un moyen incroyablement
puissant pour lutter contre des pathologies lourdes, les différents cancers
des organes génitaux des femmes. Ces cancers détruisent non seulement
la vie de femmes, de mères, d'épouses mais aussi de leur famille.
Il faut espérer qu'à courte échéance, les femmes
du monde aient accès à ce vaccin ", espère le Dr Marc
Steben.
Un vœu que tout le monde partage avec lui.
C'est quoi ce cancer ?
Le cancer du col de l'utérus – un parmi 200 types différents de cancers – se développe dans le col de l'utérus, la portion en forme de cône qui relie la partie supérieure de l'utérus au vagin. Il se développe lorsque des cellules anormales de la muqueuse cervicale commencent à proliférer de façon incontrôlée en réponse à une infection par le HPV.
Les cellules anormales du col de l'utérus peuvent se regrouper pour former une grosseur appelée tumeur. Les tumeurs bénignes (non cancéreuses) ne s'étendent pas et sont généralement inoffensives, alors que les tumeurs malignes (cancéreuses) s'étendent de leurs sièges et se développent en un cancer qui met la vie en danger.
Kenza Alaoui
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