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Revue de presse

Abdellatif Benider : «Chaque année, nous diagnostiquons à peu près 11.000 cas de cancers». Interview du président du 14e congrès national de la Société marocaine de Cancérologie

Le matin | Maroc | 10/04/2006

Le professeur Benider est chef du service d'oncologie du CHU Ibn Rochd à Casablanca et président de la Société marocaine de Cancérologie. Ce spécialiste revient plus en détail sur les deux affections qui ont été débattues en long et en large par les cancérologues lors du 14e congrès national de cancérologie, à savoir les cancers du sein et colorectaux. Zoom sur deux problèmes de santé publique.

Le Matin du Sahara : Pourquoi avoir retenu le thème « Actualités thérapeutiques des cancers du sein et colorectaux» ?
Pr. Abdellatif Benider : Concernant le cancer du sein, nous avons choisi d'en parler tout simplement parce qu'il reste de loin le cancer le plus fréquent au Maroc. Il occupe la première place et continue d'augmenter. Il n'est pas seulement répandu au Maroc mais dans le monde entier. Il représente le premier cancer dans le monde. Cette affection est beaucoup plus liée au changement de mode vie de la femme.
On incrimine souvent les pilules contraceptives, mais elles sont micro-dosées et séquentielles. Elles ne sont donc pas vraiment responsables de cette fréquence. En revanche, on peut dire que la contraception peut intervenir mais d'une façon indirecte dans le survenue du cancer du sein. Le véritable problème reste les grossesses tardives ou l'absence de grossesse. L'absence d'allaitement pourrait, également, être responsable de cette maladie.
La montée laiteuse dans le sein permet aux cellules glandulaires de cet organe d'acquérir une certaine maturité. Et tant que cette montée laiteuse est absente, le sein reste immature. Ce qui le rend plus sensible à toutes les excitations et stimulations susceptibles de faire dégénérer la cellule et de la dévier de sa prolifération normale. C'est ainsi qu'elle devient une cellule anormale et, partant, cancéreuse.

Qu'en est-il des cancers colorectaux ?
Ces cancers n'étaient pas très diagnostiqués au Maroc. Mais actuellement, avec le développement de la médecine et depuis la généralisation de la médicalisation dans presque tout le pays, on commence à faire de plus en plus de diagnostics de cancers colorectaux. C'est un cancer qui se développe à bas bruit. Ce n'est que quand il est à un stade avancé que le malade commence à avoir un saignement, des rectorragies, des douleurs, une occlusion…. Mais cela arrive souvent à un stade avancé.
Nous avons constaté ces dernières années une importante augmentation de la fréquence de cette affection, qui continue d'augmenter de façon régulière et alarmante. Je pense que cette fréquence est beaucoup plus liée au diagnostic et aux médicalisations, étant donné qu'aujourd'hui, on fait beaucoup plus de diagnostics qu'avant.

Quels sont les principaux facteurs de risque de ce type de cancer ?
Le principal facteur de risque reste l'alimentation. Le plus souvent riche en graisse animale et en viandes rouges et pauvre en légumes et en fruits, elle prédispose les personnes à ce cancer. Ceci nous amène au deuxième volet de notre congrès, qui est la prévention. Nous avons insisté, surtout pour le problème du cancer digestif, sur la nécessité d'avoir une alimentation saine qui expose moins le sujet à cette maladie. Elle privilégie plus l'huile marocaine, c'est-à-dire les huiles d'olive et d'arganier qui sont moins carcinogènes que les autres.

Pensez-vous que le citoyen marocain moyen est assez informé sur cette maladie ?
Je ne pense pas vraiment qu'il l'est. Pour preuve, l'enquête qui a été réalisée dernièrement à l'échelle nationale, par l'association Lalla Salma de lutte contre le cancer, et qui avait pour objectif d'étudier la perception par le Marocain de cette maladie, a montré qu'il n'a pas beaucoup de notions sur le cancer.
On a même constaté qu'il a beaucoup d'idées erronées sur cette maladie, comme quoi elle est contagieuse, qu'il s'agit d'un abcès… Beaucoup pensent également qu'il s'agit d'une maladie qui ne peut être traitée et, quand elle l'est, c'est généralement par des moyens traditionnels. Pour corriger un peu cette perception, une compagne de sensibilisation sera organisée dans les semaines à venir. Elle sera beaucoup plus axée sur le volet information pour démystifier cette pathologie. Elle aura pour but d'expliquer aux gens qu'il s'agit d'une maladie qui n'est pas contagieuse et que le fait de la traiter avec de la médecine traditionnelle ne fait que retarder le diagnostic.

S'agit-il principalement d'un problème de dépistage ?
Chaque année, nous diagnostiquons à peu près 11.000 cas de cancers. Mais nous pensons que logiquement il en existe entre 40.000 et 50. 000. Les 2/3 de ces cas ne sont pas diagnostiqués ou ne sont pas pris en charge pour les traitements parce qu'ils habitent loin, ou qu'ils n'ont pas les moyens. Parmi les objectifs de l'association Lalla Salma, la décentralisation de la prise en charge des malades en rapprochant les centres anticancéreux de ceux qui n'arrivent pas à les atteindre. Et peut-être même en les aidant matériellement.

Un des volets débattus lors de ce congrès est celui concernant les actualités thérapeutiques des cancers du sein et colorectaux. Peut-on dire qu'aujourd'hui, nous sommes au diapason des pays européens ?
Nous disposons de tous les moyens pour le traitement des cancers. Tous les médicaments sont disponibles au Maroc. Même les toutes dernières molécules, qui viennent de sortir, sont commercialisées dans notre pays. Le problème reste le coût élevé de ces thérapeutiques. Les malades doivent donc avoir soit une couverture sociale soit les moyens pour acheter ces médicaments. Sinon, au niveau de la chirurgie et de la radiothérapie, on dispose de toutes les techniques existantes à l'étranger. Nous ne sommes pas en retard par rapport au reste du monde.

Propos recueillis par Kenza Alaoui

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