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Revue de presse

Près d’un tiers de la population marocaine souffre de malnutrition

Albayane | Maroc | 15/10/2007

Le problème des carences en micronutriments et les troubles inhérents à ces carences font l’objet d’un intérêt constant de la part du ministère de la Santé qui a mis sur pied un ambitieux programme national de lutte contre ces troubles et contre ces carences. Pour assurer une réussite totale à ce programme, des campagnes régionales viennent d’être lancées. Elles ont ciblé dans un premier temps 6 régions : Fès-Boulemane, Rabat-Zaier-Azemmour, Marrakech, Agadir, Tanger et le Grand Casablanca.

S’agissant de la campagne régionale organisée à Casablanca le 11 octobre 2007, pour la promotion des aliments fortifiés en micronutriments et farine enrichie en fer, et en vitamine de type B dont l’acide folique, campagne à laquelle furent conviés les médias et les industriels dont les minotiers , il y a lieu de signaler que cette campagne a connu la participation du Dr Mustapha Mahfoudi, responsable du Programme national de lutte contre les troubles dus aux carences en micronutriments et du Projet GAIN (Global Alliance for improving nutrition), ainsi que le Dr Zaynab Alaoui, coordinatrice de la campagne régionale de lutte contre les carences en micronutriments au niveau du Grand Casablanca. Tous deux ont animé cette rencontre autour de thèmes relatifs aux carences en nutriments et les meilleurs moyens pour lutter efficacement contre ces carences et les troubles qui leurs sont directement rattachés. Les grandes lignes de cette rencontre.

Carences en nutriments : les femmes et les enfants en première ligne
Les micronutriments, qui sont des composantes alimentaires retrouvées naturellement dans la nourriture, sont des éléments essentiels à la croissance et au développement harmonieux de l’organisme. Quand ils font défaut par manque d’apport journalier on parle de carences en nutriments qui entraînent des troubles de l’organisme pouvant avoir des répercussions parfois dramatiques. Ces troubles touchent davantage les enfants, ainsi que les femmes enceintes ou allaitantes, mais des manques importants ont été observés dans toutes les catégories d’âge. Des études ont été menées par le ministère de la Santé depuis 1992 dans le but d’évaluer l’ampleur du problème. Les résultats sont accablants. L’anémie par carence en fer, par exemple, touche 45,5 % des femmes enceintes et environ un tiers des femmes en âge de procréer et des enfants âgés de 6 mois à 5 ans. Les carences en vitamine A affectent 40,9 % des enfants de 6 à 72 mois. Selon les critères fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une telle prévalence suffit à placer le Maroc sur la liste des pays où la carence en vitamine A représente un problème de santé publique. Les Marocains consomment très peu d’aliments naturellement riches en micronutriments. Notre alimentation est devenue, au fil des ans, trop riche en graisse, en sucre, nous mangeons trop de pain et peu de légumes et de fruits dans un pays pourtant réputé pour la diversité de ses fruits et légumes. Notre alimentation est déséquilibrée, car nous avons tendance à privilégier les fritures, les fast Food et à délaisser les bonnes habitudes culinaires.
À la lumière d’un tel constat, le ministère de la Santé a adopté en 2000 une stratégie globale visant à prévenir ou guérir les problèmes de santé liés aux carences en micronutriments.

La carence en fer est souvent dramatique
La stratégie du ministère de la Santé vise à minimiser les comportements alimentaires néfastes, et à faire auprès des populations la promotion d’une alimentation variée ainsi que la consommation d’aliments enrichis. Ces aliments sont des produits de consommation courante (farine, huile, lait, sel, etc.) auxquels on a ajouté un ou plusieurs micronutriments.
Le problème des carences en micronutriments n’est malheureusement pas simple à solutionner puisque ses implications sont multiples et dépendent souvent des moyens financiers limités et des mauvaises conditions d’hygiène auxquelles les familles sont confrontées.
Face à la carence en fer dont souffre un tiers de la population marocaine, un plan d’action été mis en place par le ministère de la santé et l’Unicef pour la gestion du projet Gain, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, le ministère du Commerce et de l’industrie et avec l’appui de la Banque mondiale. L’objectif est la fortification des aliments de large consommation.
La carence en fer est l’une des carences les plus dramatiques : elle perturbe le développement normal des facultés intellectuelles et psychomotrices chez l’enfant, elle fragilise aussi le système immunitaire et favorise l’apparition de nombreuses maladies, comme l’anémie.
Au Maroc, un enfant sur trois, une femme sur trois et un homme sur cinq souffrent de carence en fer. Irréversibles, les carences en micronutriments perturbent le développement normal des facultés mentales.
La population marocaine souffre de nombreuses carences en vitamines et en sels minéraux, une forme de malnutrition encore très répandue dans nombre de pays en développement. En effet, l’organisme a besoin non seulement de nourriture mais d’aliments riches en micronutriments. La carence en fer est l’une des plus dramatiques. Non seulement elle perturbe de manière permanente le développement normal des facultés intellectuelles et psychomotrices chez l’enfant, elle fragilise aussi le système immunitaire et favorise l’apparition de nombreuses maladies, comme l’anémie par exemple.

La farine enrichie permet de lutter contre la carence en fer
Pour lutter contre ce fléau, le ministère de la Santé, avec l’appui de ses partenaires, a lancé un Programme national de lutte contre les troubles dus aux carences en micronutriments. L’une des composantes du Programme s’articule autour de l’enrichissement des aliments de base, comme la farine, le sel, l’huile de table, le sucre et les produits laitiers. Le Programme encourage les industriels à ajouter des vitamines et des sels minéraux aux aliments de base, largement consommés par la population.
Une convention, signée par l’Association professionnelle des fabricants d’huile au Maroc en 2004, a déjà donné des résultats spectaculaires. Plus de 90 % des huiles de table vendues au Maroc sont aujourd’hui fortifiées en vitamines A et D.
Pour la farine enrichie, une convention a été signée en 2002 par la Fédération nationale de la minoterie, pour encourager les minotiers à produire de la farine enrichie en fer, en vitamines B1, B2, PP et en acide folique. À ce jour, 63 moulins produisent de la farine enrichie, contribuant ainsi à l’amélioration de la santé des citoyens marocains. Mais de nombreux autres minotiers tardent à s’engager dans cette action citoyenne. En exigeant des produits enrichis, la population peut ainsi pousser les industriels à produire des aliments plus sains pour la santé.

La carence en fer coûte 2 milliards de dirhams par année au Maroc
Un problème de santé majeur qui hypothèque la productivité des générations futures et freine le développement du Maroc
Au Maroc, les coûts de santé et la perte de productivité liés aux carences en micronutriments représentent 5 % du Produit Intérieur Brut (PIB) ; quant à la carence en fer, elle représente à elle seule une perte de plus de 2 milliards de dirhams chaque année. Un enfant sur trois, une femme sur trois et un homme sur cinq souffrent de carences en fer.

Les minotiers, des partenaires incontournables pour lutter contre les carences en fer
Pour pallier le manque de sensibilisation de la population aux conséquences des carences et à l’importance d’adopter un régime alimentaire riche en micronutriments, la fortification de la farine, du sel, des produits laitiers, de l’huile de table et du sucre s’avère le moyen le plus efficace pour lutter de manière durable contre les carences en micronutriments.
Grâce à la signature d’une convention avec l’Association professionnelle des fabricants d’huile au Maroc en 2004, 90 % des huiles de table vendues sur le marché aujourd’hui sont fortifiées en vitamines A et D. Le sel iodé est aussi largement répandu. Une convention a également été signée en 2002 par la Fédération nationale de la minoterie pour la fortification de la farine, un excellent vecteur pour lutter contre les carences en fer. Mais à ce jour, seulement 10 moulins parmi les 17 qui ont reçu le logo «aliment enrichi» produisent de la farine enrichie. Malgré les nombreux avantages incitatifs proposés aux minotiers et l’ensemble des efforts investis pour susciter la demande pour les produits alimentaires enrichis, les surcoûts de production semblent encore freiner les industriels du secteur. Récemment, pour alléger leurs charges, le gouvernement a réduit les frais de douane de 50 à 10 % sur les produits nécessaires à la fortification de la farine. La réduction ou l’élimination de la TVA pourrait être une incitation supplémentaire.

Un investissement largement justifié
Il y a déjà 50 ans, les pays industrialisés ont mis en place des programmes efficaces pour lutter contre cette forme de malnutrition. Vingt ans plus tard, de nombreux pays en voie de développement ont emboîté le pas. Le Programme national de lutte contre les troubles dus aux carences en micronutriments s’inscrit aujourd’hui dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), lancée récemment par SM le Roi Mohammed VI, et traduit l’engagement du pays dans le respect des droits de l’Homme, notamment son droit à la sécurité alimentaire et à la santé. En injectant 0,3 % du PIB dans le Programme de Lutte contre les Troubles dus aux carences en micronutriments, le Maroc peut non seulement éradiquer les carences en micronutriments et réduire ses coûts de santé, mais assurer la productivité des générations futures et contribuer de manière durable au développement du pays. Voilà un investissement largement justifié si l’on tient compte du coût global des carences qui s’élève à 5 % du PIB.

par Abdelaziz Ouardighi

Pour obtenir de plus amples renseignements : Dr Mustapha MAHFOUDI - Téléphone : 070 28 69 04 - Responsable du Programme National de Lutte contre les troubles dus aux carences en micronutriments et du Projet GAIN Ministère de la Santé, Direction de la Population.

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