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Revue de presse

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ou l’enfer de l’obsession. Un dysfonctionnement neurobiologique qui se traite

L'Opinion | Maroc | 06/10/2007

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), appelés communément en arabe « al wasswass al kahri », qui veut dire l’enfer de l’obsession, font partie des pathologies de l’anxiété. Il en existe plusieurs types, mais le schéma reste le même. Il s’agit de l’intrusion d’une idée qui va assiéger l’esprit de la personne (obsession), qui n’aura d’autre choix que de la subir. Pour chasser cette obsession ou l’empêcher de survenir, le malade va adopter un certain comportement que l’on nomme « compulsion ».

Parmi les obsessions les plus fréquentes, figure la crainte permanente des germes ou de la saleté, qui entraîne comme rituel de se laver les mains des dizaines de fois par jour, de ne pas pouvoir serrer la main des gens, de nettoyer son appartement ou son bureau en permanence. Mais aussi, les obsessions relatives aux doutes sur ce que l’on vient de faire (a-t-on bien fermé la porte ?), qui obligent à vérifier des dizaines de fois des actes simples de la vie quotidienne, ou encore l’obsession de pensées violentes ou sexuelles. Encore une fois, ce comportement n’est pas normal, il ne correspond pas à une “nature” ou à un “caractère”, mais bien à un dysfonctionnement neurobiologique qui se traite, comme se traitent le trouble panique, l’agoraphobie ou encore la phobie sociale, explique Pr Jalal Taoufik, médecin chef de hôpital psychiatrique Ar-Razi, établissement r universitaire du centre hospitalier Ibn Sina.

Au Maroc, la stigmatisation des maladies mentales est très importante, confie Nadia Kadiri, professeur en psychiatrie, « les gens ont une peur bleue que cela se sache et d’être mis à l’écart”. Ainsi, les troubles anxieux seraient considérés comme des maladies honteuses ! En écoutant les réactions de certains patients, on pourrait aisément le conclure. Ainsi cette femme, à qui le simple fait de dire qu’elle souffrait de dépression suffisait à lui créer d’autres angoisses, tout aussi difficiles à gérer. Ou ceux qui refusent que leur médecin traitant remplisse leur feuille de maladie : “Je ne veux pas que les gens soient au courant”. Mais la réalité ne s’arrête pas aux portes de la honte. Tout simplement parce qu’une grande partie des malades ignorent leur état. Combien de Marocains souffrant de TOC, ne les attribuaient-ils pas à leur tempérament ? Combien de fois, après avoir expliqué que se laver les mains 20 fois par jour ou que vérifier 10 fois de suite si on avait bien fermé la porte, n’était pas tout à fait normal. Les psychiatres se sont-ils entendus répondre : “J’ai toujours été comme ça, c’est dans ma nature, je ne savais pas que c’était une maladie qui se soignait” ?

Soyons clairs, ces troubles mentaux souffrent aussi, de ne pas être reconnus comme des maladies, au même titre que le diabète, l’asthme ou encore la bronchite. “Parce que la plupart de ces troubles ne se voient pas, leur existence est remise en cause, explique le Pr. Jallal Toufiq, aggravant de la sorte, davantage, les souffrances psychologiques et/ou physiques du malade”. Pourtant, au Maroc comme partout ailleurs dans le monde, ces troubles mentaux existent et leurs traitements sont pour la plupart connus, codifiés et standardisés.
Il faut signaler, certains troubles obsessionnels, qui nous différencieraient, selon les psychiatres marocains, des pays occidentaux : les obsessions religieuses. L’exemple de cet homme refaisant indéfiniment ses ablutions de peur d’en avoir oublié, ou cet autre miné par la culpabilité des images sexuelles angoissantes qu’il s’imagine pendant la prière...

Le malade voit le danger partout, subit des angoisses générant de véritables souffrances psychologiques, qui s’accompagnent de manifestations physiques comme les palpitations, l’accélération des battements cardiaques, l’étouffement. Si les femmes sont plus touchées, c’est, pensent les spécialistes, entre autres parce qu’elles sont plus soumises aux facteurs de stress et aux modifications hormonales.
Rappelons que les facteurs de stress peuvent déclencher, précipiter, voire aggraver une maladie mentale, mais en aucun cas en être la cause. De fait, comme la plupart des troubles anxieux, les TOC correspondent à des dysfonctionnements neurobiologiques. Il est donc important de consulter un psychiatre, qui saura prescrire le traitement antidépresseur nécessaire et le suivi psychothérapeutique, conseillent les spécialistes.
Rappelons la moyenne des TOC, observée au Maroc est de 6 %, qui apparaît trois fois plus importante que la moyenne internationale, proche des 2 % de la population. Les TOC constitueraient de la sorte un problème de santé publique de plus.

Pr Najib Cherkaoui

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