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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 08/10/2007
La pénurie de certains médicaments a soulevé ces derniers temps une grande inquiétude. Depuis plusieurs semaines, quelques médicaments sont introuvables dans les officines. Selon un pharmacien casablancais, il y a effectivement une rupture de stock concernant certaines insulines, en l’occurrence Mixtard et Insulatard, utilisées pour traiter les personnes atteintes du diabète dit «insulino-dépendant».
La pénurie concerne aussi le Sérum anti-D et le Néomercazol. Les diabétiques s’alarment à l’idée de se voir privés de l’unique remède dont ils disposent. Alors comment faire ?
«Il n’y a pas de rupture de stock d’insuline car si un type d’insuline manque à l’appel, il est aussitôt remplacé par une autre insuline. Le médecin doit alors prescrire à son patient une insuline, dont l’effet est équivalent. Il existe au total 60 types d’insulines. Il y a notamment l’insuline semi-lente (d’origine animale) ou l’insuline MPH (d’origine humaine). L’insuline peut-être conditionnée en flacons, cartouches ou stylos», rassure Abdelaziz Agoumi, responsable de la Direction des médicaments et de la pharmacie au ministère de la Santé.
En principe, la substitution ne doit se faire que sur prescription du médecin traitant ou du diabétologue.
Depuis plusieurs mois, le Néomercazol, qui est un médicament contre les goitres, marque son absence également dans les pharmacies. «Il est vrai qu’il y a une pénurie de ce médicament au Maroc», affirme M. Agoumi avant d’ajouter que «cette situation résulte du fait que ce médicament, importé de France par Promopharm, était fabriqué par le laboratoire Roche qui a cédé sa licence à un autre laboratoire. Ce dernier ne pouvant pas répondre à la demande mondiale, qui s’élève à près de 5 millions de boîtes, a laissé traîner les commandes. C’est aussi un moyen pour ce laboratoire de faire des bénéfices sachant que ce produit est très demandé».
Selon M. Agoumi, le laboratoire pharmaceutique marocain Promopharm a fait une demande de 110.000 boîtes, il y a déjà plus d’un mois, mais pas de livraison jusqu’à ce jour.
«Pour faire face à cette situation, il a été décidé de se tourner vers le générique pour fabriquer ce médicament au Maroc et cesser de l’importer de l’étranger. Promopharm devrait bientôt être en mesure de le produire», révèle M. Agoumi.
Notons qu’un médicament générique n’est ni une contrefaçon ni un médicament au rabais. C’est en fait la stricte copie d’un médicament original dont le brevet est tombé entre les mains du domaine public. Cette copie peut ensuite être développée et commercialisée par un autre laboratoire. D’autres médicaments font également l’objet de difficultés d’approvisionnement. Il s’agit du sérum anti-D. «La consommation de ce médicament est excessivement faible et c’est la raison pour laquelle les grossistes et les pharmacies ne le commandent plus», déclare le responsable de la direction des médicaments au ministère de la Santé.
Leila Zerrour
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