Santé Maghreb au Maroc -


encart_diam

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici


encart_diam_ferrer

Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


vig_viral_facts


Vous souhaitez vous abonner à Médecine d'Afrique Noire, Médecine du Maghreb ou Odonto-Stomatologie tropicale ? Consulter des articles ? Rendez-vous sur le kiosque d'APIDPM - Plus d'informations


LE KIOSQUE APIDPM

Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue

Médecine du Maghreb
Consulter la revue

Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue


NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.

Inscriptions et désinscriptions

Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse

Revue de presse

Le "by pass" induit une perte de poids conséquente, certaine et durable

Le matin | Maroc | 09/10/2007

Interview : Dr Mohamed Kohen
Réalisée sous coelioscopie, l'intervention consiste à réduire l'estomac

Le Matin - Qu'est-ce que le «by pass» et en quoi consiste-t-il ?
Dr. Mohamed Kohen
: La chirurgie de l'obésité a pour objectif de faire perdre du poids au patient. Elle est basée sur deux procédés différents : les interventions pour restriction gastrique dont le but est de diminuer le volume gastrique et par là de réduire considérablement les apports alimentaires du patient par un effet mécanique et neurologique induisant une satiété précoce.
Dans ce cadre, la méthode la plus répondue est l'anneau gastrique. Le procédé suivant joue sur la malabsorption intestinale. Il s'agit du court circuit chirurgical dit «by pass». C'est une intervention lourde, difficile, irréversible et onéreuse.
Elle est actuellement réalisée sous cœlioscopie et consiste à réduire l'estomac par section de celui-ci. En fait, on ne conserve qu'une petite poche sur laquelle on branche l'intestin coupé de telle sorte à ce qu'un mètre ou 1,50 mètre de cet organe ne participe plus à l'absorption des aliments.
Cette intervention, certes laborieuse mais efficace, amène le patient à réduire ses apports alimentaires par un effet de satiété précoce du fait du petit volume gastrique restant. Elle réduit, également, l'absorption des aliments ingérés quelque soit leur qualité (sucre, glace, gâteaux ...). Contrairement à l'anneau gastrique, le patient n'aura pas à freiner ses pulsions.

On qualifie le «by pass» d'opération de dernière chance pour sa lourdeur et ses restrictions. Que répondez-vous à cela ?
Les difficultés de cette intervention sont la rançon de son efficacité. Malgré ses difficultés techniques (majorées chez les grands obèses) et les risques opératoires (la fistule digestive, l'occlusion et les complications médicales possibles), elle induit une perte de poids conséquente, certaine et durable. Elle règle une souffrance psychologique profonde chez les patients fragiles à condition qu'on respecte scrupuleusement ses indications.

Dans quels cas cette opération est-elle recommandée ?
Elle est proposée à l'adulte super obèse avec un indice de masse corporelle supérieur à 50 kg/m?, (poids du patient divisé par sa taille au carré), au patient avec des troubles du comportement alimentaire compulsif (grignoteurs, mangeurs de sucre, etc.), à ceux qui ont une hernie hiatale avec un reflux gastro œsophagien associée à une œsophagite très sévère. Elle est proposée en seconde intention en cas d'échec des interventions de restriction gastrique.

Quels sont les avantages qu'elle offre et les risques qu'elle peut engendrer ?
La perte de poids est réelle, effective et durable. La petite poche gastrique restante joue un rôle de restriction. Le court circuit intestinal lui, joue un rôle dans la satiété du fait de l'arrivée presque immédiate dans l'intestin d'aliments solides, stimulants, d'une part, des récepteurs mécaniques et hormonaux et entraînant, d'autre part, un malaise post prandial parfois intense (dumping syndrome) intervenant dans le contrôle du comportement alimentaire compulsif.

Et les risques...
Le by pass intestinal est une intervention longue et difficile. Elle requière de la part du chirurgien une qualification supplémentaire et une adresse particulière. En dehors des complications possibles inhérentes à l'état de l'obésité lui même (complications respiratoires, vasculaires ...), des complications propres au by pass sont à craindre et en particulier les fistules anastomotiques (en rapport avec les nombreuses sutures digestives) et les occlusions.
Raisons pour lesquelles la décision de cette intervention doit être mûrement réfléchie par une équipe multidisciplinaire impliquant le chirurgien, le nutritionniste, le psychologue et en premier lieu le patient.

Après l'opération, y a-t-il une hygiène alimentaire à observer de la part du patient sous peine de reprendre du poids ?
Du fait des inconvénients de la malabsorption, le patient doit, parfois, enrichir son alimentation par des suppléments vitaminiques et oligo éléments. Nous lui conseillons également de garder, autant que faire se peut, une alimentation équilibrée et rester en contact régulier avec son chirurgien et son nutritionniste.

Est-ce qu'on connaît les effets à long terme du «by pass» ?
Jusqu'à aujourd'hui, nous ne les connaissons pas totalement, en dehors du dumping syndrome (malaise post prandial) et des effets de la malabsorption.
Ces deux inconvénients sont connues chez les malades ayant subit une gastrectomie totale (ablation de l'estomac).

Une nouveauté au Maroc
Depuis plusieurs années, deux centres casablancais spécialisés en chirurgie bariatrique posent des anneaux gastriques avec succès. En revanche, le by pass est une intervention récente au Maroc.
Le Dr Noureddine Radhi et le Dr Mohamed Kohen ont choisi d'acquérir une expérience certaine dans le traitement de la chirurgie de l'obésité par anneau ajustable avant d'attaquer le by pass réputé pour sa difficulté.
Le by pass intestinal est une intervention qui ne peut se concevoir que dans un milieu chirurgical adéquat qui implique un matériel sophistiqué, un équipement cœlioscopique complet, une technologie opératoire chère (bistouri et coagulation de dernière génération) et une équipe performante. A cela, il faut ajouter du matériel à usage unique de sutures automatiques qui lui seul coûte environ 20 et 25.000 DH.

Propos recueillis par Kenza Alaoui

Plus d'articles Marocain - Plus d'articles panafricains


Une question ? Une remarque ? Contactez-nous ?

MarocSanté Maghreb au Maroc
Le guide de la médecine et de la santé au Maroc


CARTE DU SITE




Connaissez-vous tous les sites web médicaux édités par APIDPM ?

Médecine d'Afrique noire électroniqueMédecine du Maghreb électroniqueOdonto-Stomatologie électronique

www.santetropicale.com - Le guide de la médecine et de la santé tropicalewww.pediatrieafricaine.com - Pédiatrie africaineRencontres Africaines de Nutrition Infantile (RANI)www.sm2ea.com - Santé de la mère et de l'enfant en AfriquePaludisme d'Afrique noirewww.sorlaf.com - Société d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale des pays d'Afrique Francophone


Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !