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Revue de presse

Les résultats de l’étude EPIDIAR sur « Diabète et Ramadan »

Albayane | Maroc | 24/09/2007

Une étude nommée EPIDIAR (Epidemiology of Diabetes- Ramadan) a été réalisée et publiée en 2005 dans la revue médicale américaine Diabetes Care. Elle a englobé 13 pays : Algérie, Bangladesh, Egypte, Inde, Indonésie, Jordanie, Liban, Malaisie, Maroc, Pakistan, Arabie Saoudite, Tunisie et Turquie. C’est la plus vaste étude épidémiologique réalisée sur la maladie du diabète dans les pays musulmans. Elle constitue un échantillon représentatif des patients diabétiques suivis par des médecins pour la plupart citadins spécialisés dans le diabète.

Elle a compris 12914 patients. Elle vise à fournir des informations sur la prise en charge des patients diabétiques durant le mois du Ramadan et connaître les effets du jeûne sur la santé des patients.
Les résultats montrent qu’un pourcentage élevé des patients jeûne durant le mois du Ramadan :

  • 54% pour les patients diabétiques du Type 1
  • 86% pour les patients diabétiques du type 2

Ce qui montre la nécessité de sensibiliser les patients diabétiques qui désirent jeûner durant le mois du Ramadan.
Le diabète est une des maladies les plus répandues dans le monde et il est important de trouver des solutions et des recommandations pour les patients pour qu’ils prennent en charge leur maladie le plus efficacement possible durant le jeûne. Les résultats ont montré que un quart des patients a changé son mode de vie durant le mois de Ramadan en ce qui concerne :

  • L’exercice physique
  • La durée du sommeil
  • La prise de nourriture, sucre et liquides

Une large catégorie des patients diabétiques, que ce soit du type 1 ou 2, représente un défi aux médecins afin :

  • d’intensifier l’éducation notamment avant le jeûne avec une attention spéciale au changement optimal du style de vie,
  • de souligner le besoin d’un contrôle plus sévère du taux de glucose pendant le jeûne,
  • de connaître la relativement large catégorie des patients diabétiques avec macro ou micro complications vasculaires, indiquant le besoin de revoir et publier des directives pour les situations où il vaut mieux s’abstenir de jeûner.

L’étude a également montré une augmentation du taux d’hospitalisation durant le mois de Ramadan en comparaison avec les autres mois de l’année due à des niveaux élevés ou bas de glucose dans le sang. Le jeûne peut également engendrer des dangers sur la santé des patients et il est donc nécessaire de déterminer quels sont les patients qui peuvent jeûner ou qui sont sujets à une diminution du taux de glucose dans le sang durant le mois du ramadan.
Il est nécessaire que les médecins sensibilisent et éduquent leurs patients sur la bonne manière à suivre durant le jeûne.

Conseils nutritionnels

Pour bien vivre votre jeûne, ne vous jetez surtout pas sur la nourriture dès la tombée de la nuit. Juguler son apport alimentaire est en effet essentiel pour une rupture de jeûne sans maux de ventre. Pour y arriver, alimentez-vous par étapes. C’est important.
Commencez toujours le repas avec un sucre d’assimilation rapide. Une confiserie par exemple. Sinon, optez pour une tasse de thé bien sucré. Patientez alors un quart d’heure, puis mangez légèrement. Attendez de nouveau pour que la sensation de faim ait baissé, avant de vous mettre à table. L’heure du repas a véritablement sonné.

Ce qui ne signifie en aucun cas l’heure des excès ! Tout d’abord, manger beaucoup ne vous permettra pas de ne pas avoir faim le lendemain. Ensuite, l’absorption sur une courte période de grandes quantités d’aliments fatigue l’organisme. Alors pensez à vous nourrir avec votre tête, et pas avec le ventre.

Côté culinaire, les nutritionnistes mettent en garde contre une alimentation déséquilibrée. L’idéal serait de commencer par manger des protéines en quantités suffisantes, pour ensuite passer aux sucres lents. Ils sont présents notamment dans les pâtes, le blé et les légumes secs. Et enfin, ne vous privez pas d’une petite quantité d’acides gras essentiels sous forme d’huile de colza, de soja ou de noix.

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