Santé Maghreb au Maroc -


encart_diam

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici


encart_diam_strides

Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


vig_viral_facts


Vous souhaitez vous abonner à Médecine d'Afrique Noire, Médecine du Maghreb ou Odonto-Stomatologie tropicale ? Consulter des articles ? Rendez-vous sur le kiosque d'APIDPM - Plus d'informations


LE KIOSQUE APIDPM

Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue

Médecine du Maghreb
Consulter la revue

Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue


NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.

Inscriptions et désinscriptions

Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse

Revue de presse

Dr Ahmed Bourra : «Peu de spécialistes pratiquent la greffe des cheveux au Maroc»

Le matin | Maroc | 31/03/2006

Interview avec le président des 12e Echanges internationaux en dermatologie chirurgicale et médecine esthétique

D'éminents spécialistes du Brésil, de la France, de la Belgique, de l'Italie, de la Suisse et de l'Algérie participent aux 12e Echanges internationaux en dermatologie chirurgicale et médecine esthétique qui se déroulent du 31 mars au 1er avril au Maroc. Ils sont des dermatologistes ou des chirurgiens esthétiques. La chute des cheveux est le thème principal du congrès. Le docteur Ahmed Bourra nous explique, dans cet entretien, la situation de la greffe des cheveux ainsi que l'état des lieux de la chirurgie esthétique au Maroc.

Le Matin : Pourquoi avez-vous choisi la greffe des cheveux comme thème principal pour votre congrès cette année ?
Dr Ahmed Bourra :
C'est un thème très important qui concerne l'homme et la femme. On utilise la greffe des cheveux lorsqu'on a essayé tous les médicaments cosmétiques sans avoir de résultat.
Nous disposons d'une dizaine de médicaments pour soigner la chute avant d'arriver à la greffe des cheveux. En général, le traitement dure entre six mois et deux ans.
Si cela ne réussit pas, on passe à la greffe des cheveux. Souvent, les femmes à la ménopause commencent à perdre leurs cheveux à cause du dysfonctionnement hormonal.
Si la chute est très importante, on propose la greffe. Chez l'homme, à partir de trente à quarante ans, on propose aussi la greffe.
C'est une méthode qui a commencé presque en 1935 au Japon, en 1950 aux Etats-Unis et en 1960 en Europe. Au Maroc, nous l'avons commencée en 1986.

C'est tard par rapport aux autres pays ?
En 1986, toutes les greffes pratiquées étaient en mauvais état. Elles ne donnaient pas un bon look que ce soit aux Etats-Unis, au Japon ou en Europe.
Jadis, on utilisait un matériel obsolète.
Tous ceux qui ont bénéficié de cette greffe l'ont regretté.
Chez nous, les spécialistes, après avoir fréquenté plusieurs congrès, nous avons refusé d'appliquer cette méthode pour ne pas faire peur aux gens.
Il a fallu attendre qu'elle se développe. Ce n'est qu'en 1986 que la technique est devenue miniaturisée. Au niveau des cheveux, on fait des implants de 1 à 3 cheveux ou de trois à cinq cheveux.
Ce qui donne un aspect plus naturel. Au Maroc, nous ne sommes pas nombreux à pratiquer la greffe des cheveux.
Il n'y a que trois ou quatre spécialistes qui puissent la faire. La greffe demande un entraînement et un outillage. Ce sont des opérations qui durent quatre ou cinq heures. Il faut avoir la force physique.

Combien de greffes de cheveux avez-vous fait jusqu'à présent ?
C'est environ 2.000 greffes de cheveux qu'on a fait au Maroc jusqu'à présent. On fait deux à trois greffes par semaine.
Il y a beaucoup de demandes à l'heure actuelle. Ce sont les patients qui ont fait la greffe qui conseillent à leurs familles de la faire aussi.
Les patients ne vont plus se soigner en France et aux Etats-Unis. Notre pays gagne en devise et en technologie. Des spécialistes de renommée internationale viennent au Maroc pour nous exposer leurs expériences.

Votre association défend les intérêts des patients. Il y a beaucoup de disgrâces ?
Parfois - heureusement que c'est rare - des médecins utilisent des produits qui ne sont pas homologués sans être au courant.
Ce qui pose des problèmes. La faute n'incombe pas au médecin, mais au laboratoire qui véhicule ces produits.
On note des cas litigieux, mais pas beaucoup. En tant qu'expert auprès des tribunaux, je reçois des plaintes de certains patients.
En principe, le tort se rattrape quand on connaît bien son métier car il existe des antidotes. Il faut les connaître.

Quel est l'état des lieux de la chirurgie esthétique au Maroc par rapport à d'autres pays similaires ?
Au Maroc, nous avons de très bons médecins spécialistes. Cela est dû à la formation. La plupart de ces médecins ont été formés soit en France soit aux Etats-Unis où les diplômes sont durs à acquérir. L'avenir de la chirurgie esthétique au Maroc sera en pleine expansion. Nous commençons à former des praticiens spécialisés qui vont dans les petites villes ou dans la campagne pour faire un travail en chirurgie esthétique et en dermatologie chirurgicale.

Les opérations chirurgicales n'ont-elles pas de conséquences sur la santé ?
A mon avis, il faut recourir à des spécialistes qui ont de l'expérience.
Le risque zéro n'existe pas en médecine. Il reste un petit risque qu'on peut rattraper plus tard. Seulement, il faut se méfier des patients qui sont très anxieux et qui veulent une transformation rapide. Parfois, ils ne font pas confiance au médecin qui les suit. Ils vont voir un autre. Ce qui cause des dommages.

Les Marocains s'adonnent-ils beaucoup à la chirurgie esthétique ? Est-ce qu'il y a un chiffre ?
Les statistiques n'existent pas. On n'a pas un Institut national ou un Conseil national de la dermo-esthétique ou de la chirurgie esthétique au niveau du ministère de la Santé. A un certain moment, les autorités pensaient que c'était un luxe et qu'il fallait d'abord s'attaquer à des maladies pathologiques comme le diabète, la vaccination et les maladies infectieuses au lieu de s'intéresser à ce qui est esthétique.
A mon avis c'est déjà pas mal que ce soit les privés qui ont pris l'initiative de développer au Maroc la chirurgie esthétique.
Mais, nous nous rattrapons très vite. Nous avons demandé au ministère de tutelle de faire une cellule de discussion, car ça peut rapporter à notre pays beaucoup de devise.
Mais il faut instaurer des lois. On a jusqu'à présent utilisé les lois obsolètes qui existaient en France. Il faut qu'on applique les lois à la marocaine.

Qu'en est-il de la prise en charge au Maroc des opérations chirurgicales esthétiques ?
La plupart des actes de chirurgie esthétique ne sont pas pris en charge, car on considère qu'il s'agit d'un luxe.
Seulement, si les disgrâces et les déformations qu'on voit ont un retentissement psychologique constant et chronique sur la personnalité du malade, on peut à titre exceptionnel les prendre en charge en expliquant aux assurances qu'elles vont perdre beaucoup plus d'argents en payant les soins qu'en faisant un acte chirurgical.

Ne croyez-vous pas que les prix des prestations sont chers par rapport au pouvoir d'achat des Marocains ?
Je crois qu'il ne faut pas exagérer.
On ne connaît pas exactement le pouvoir d'achat des Marocains. Les opérations chirurgicales sont à la portée des cadres qui disposent d'assurances. Ces dernières peuvent les prendre en charge.

Comment, à votre avis, doivent évoluer la médecine esthétique et la dermatologie chirurgicale au Maroc ?
Je pense que nous sommes dans la bonne voie. L'Association marocaine de dermatologie-cosmétologie existe depuis une quinzaine d'années.
Nous avons maintenant au niveau des régions des coordinateurs à l'échelle d'Agadir, de Marrakech, de Fès et de Tanger.
Nous nous déplaçons presque tous les trois mois pour faire un séminaire de formation.

Il y a combien de chirurgiens dermatologues au Maroc ?
En dermatologie, nous sommes à peu près 350 dermatologues. Mais, seule une quinzaine dispose d'un diplôme de chirurgie dermatologique.

Quels sont les obstacles qui persistent encore ?
Il faut communiquer avec les autorités publiques, le ministère de la Santé, le Conseil de l'Ordre et les parlementaires pour proposer une loi et un cadre de travail moderne.
C'est un domaine qui nécessite un encadrement.

L'Association marocaine de dermatologie-cosmétologie
C'est une association médicale créée depuis une quinzaine d'années dans le but de grouper tout ce qui touche au monde de l'esthétique que ce soit les dermatologistes, les chirurgiens-plasticiens ou les chirurgiens esthétiques.
Ses membres organisent chaque année un congrès national concernant le domaine de la dermatologie esthétique.
Tous les deux ans, on organise soit un congrès euro-maghrébin soit des échanges internationaux en dermatologie chirurgicale, médecine esthétique et cosmétologie.
L'association défend l'intérêt des patients qui se plaignent des disgrâces occasionnées par des non médecins ou des médecins inexpérimentés. Un conseiller juridique s'occupe de ces problématiques.

Entretien réalisé par Jihane Gattiou

Plus d'articles Marocain - Plus d'articles panafricains


Une question ? Une remarque ? Contactez-nous ?

MarocSanté Maghreb au Maroc
Le guide de la médecine et de la santé au Maroc


CARTE DU SITE




Connaissez-vous tous les sites web médicaux édités par APIDPM ?

Médecine d'Afrique noire électroniqueMédecine du Maghreb électroniqueOdonto-Stomatologie électronique

www.santetropicale.com - Le guide de la médecine et de la santé tropicalewww.pediatrieafricaine.com - Pédiatrie africaineRencontres Africaines de Nutrition Infantile (RANI)www.sm2ea.com - Santé de la mère et de l'enfant en AfriquePaludisme d'Afrique noirewww.sorlaf.com - Société d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale des pays d'Afrique Francophone


Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !