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Revue de presse

Les dérives de la formation paramédicale privée : Une propriétaire d'un salon de coiffure à Témara a ouvert une école d'infirmières

Le matin | Maroc | 12/07/2007

Alors que dans les autres pays, la formation d'infirmières et paramédicale relève exclusivement du ministère de la Santé, le Maroc a confié ce secteur à trois ministères : Santé, Enseignement supérieur et secrétariat d'État chargé de la Formation professionnelle. Pourtant le bon sens veut que ce dernier ministère ait une vocation à s'occuper plutôt de menuiserie, de mécanique, de robinetterie, d'électricité et autres que de la santé. Cet état des choses est dénoncé par l'Association marocaine des sciences infirmières et techniques sanitaires (AMSITS). «Il est urgent de mettre fin à cette situation qui nuit grandement à la santé des citoyens. Il n'y a pas un jour qui passe sans que la presse ne relate un procès ayant trait à une erreur médicale. Par ailleurs, il faut cesser d'accorder les autorisations d'ouverture aux écoles privées de formation d'infirmières et paramédicale et procéder tout de suite à leur audit.

Car aujourd'hui, beaucoup de ces instituts ne respectent pas les cahiers des charges en matière d'enseignants qualifiés ou de structures d'accueil. Il y a même certains qui donnent des cours dans des appartements à usage d'habitation. Pire, une propriétaire d'un salon de coiffure à Temara près de Rabat a elle aussi ouvert une école d'infirmières», lance Ali Lotfi, président de l'AMSITS. Et d'ajouter que l'autorisation de faire de la formation paramédicale doit être délivrée exclusivement à un médecin ou à un cadre infirmier, comme cela se passe dans le monde entier.

Pendant ce temps, que font les pouvoirs publics ? Le ministère de la Santé, lui, répond que son rôle est de donner son avis sur les contenus pédagogiques des demandes d'ouvertures de nouvelles écoles et il ne le fait que s'il est sollicité. Au niveau du contrôle, sa fonction se limite aux étapes de qualification et d'accréditation des filières paramédicales des instituts privés.

Quant à Ahmed El Harmouchi, chef de la division formation professionnelle privée au secrétariat d'État chargé de la Formation professionnelle, il indique que son département exerce bel et bien un contrôle sur les établissements privés pour s'assurer de la conformité de leurs structures administrative et pédagogique aux cahiers des charges.

De même, ses services procèdent à des audits de qualification et d'accréditation pour s'assurer de la qualité des prestations de ces établissements. A ces deux versions, un autre son de cloche indique qu'il existe de nos jours des écoles privées qui échappent à toute surveillance. «Hormis les instituts de formation d'infirmiers de l'Etat, seules les écoles ayant fait la demande pour l'accréditation et la qualification subissent un contrôle.

Pour ce qui est des autres instituts privés, personne ne sait ce qui se passe derrière leurs murs.
Quant au contrôle effectué par la formation professionnelle, il faut dire que s'il y a surveillance, ce ministère n'a pas assez d'agents qualifiés pour bien remplir leur mission», déclare sous anonymat une source proche de ce dossier.

Autre résultats de cette incohérence, c'est que les diplômes n'ont pas la même valeur. Ceux des instituts d'Etat ou privés certifiés ont le droit de travailler dans les hôpitaux publics, tandis que les autres sont interdits d'exercer dans le public.

Pour valoriser leurs certificats, certaines écoles privées font recours à la publicité mensongère. Profitant de conventions signées avec un institut étranger, elles font miroiter aux candidats l'opportunité de travailler à l'étranger (France, Belgique, Italie et Canada, etc.). Chose impossible, car dans ces pays, les Ordres des médecins ou des infirmiers ne transigent pas avec la loi.

Mais dans cette affaire, ce sont les familles qui sont les premières victimes de cette machinerie. Elles sont obligées de payer parfois à ces écoles jusqu'à 40 000 DH par an en frais de scolarité pour leurs enfants.

Face à cette situation, que faire ? Devant l'urgence, le ministère de la Santé doit prendre ses responsabilités, en mettant en place un vrai mécanisme de contrôle et de suivi des écoles privées. Pour ce qui est des diplômes, ces derniers doivent être validés exclusivement par les facultés de médecine.

Par ailleurs, il faut créer un Ordre professionnel voué à la protection des citoyens contre l'exercice illégal de la médecine. Autre solution, la révision de la réglementation de la formation paramédicale, dont les textes sont devenus obsolètes, car datant de 1960, alors que la France a révis.

Réglementation en vigueur

Les instituts et les écoles de formation paramédicale privés font partie des institutions de formation régies par :

  • La loi 01-00 du 25 mai 2000 (2ème partie de la loi consacrée à l'enseignement supérieur privé),
  • La loi 13-00 portant statut de la formation professionnelle privée du 19 mai 2000,- et les textes réglementaires pris en application de ces lois.

Selon les textes législatifs et réglementaires en vigueur, le secteur de la formation privée est géré par : le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation de cadres et de la Recherche scientifique et le secrétariat d'État chargé de la Formation professionnelle.

Le rôle du ministère de la Santé se limite dans ces activités à :

  • Donner des avis sur les composantes pédagogiques des dossiers de demandes d'ouverture des établissements ou la création de nouvelles filières paramédicales au niveau des écoles déjà autorisées.

L'instruction de ces dossiers par les services compétents du ministère de la Santé n'est faite que si elle est sollicitée par l'un ou l'autre département responsables de l'octroi des autorisations d'ouverture.

  • Participer aux opérations de contrôle et d'audit pour la qualification et pour l'accréditation des filières paramédicales, si cette contribution est sollicitée

Rachid Tarik

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