La sténose (rétrécissement) des vaisseaux sanguins est une conséquence de l’athérosclérose : les artères peuvent être partiellement ou complètement bouchées (occluses) par des dépôts sur leurs parois que l’on appelle plaques d’athérome. Cette maladie, l’athérosclérose, peut être responsable de différents symptômes liés au manque d’irrigation sanguine (processus ischémique). Par exemple, l’obstruction d’une artère de membre inférieur peut entraîner des douleurs lorsque l’on marche. D’autres sites peuvent être touchés : les artères carotides avec risque d’hémiplégie ; les artères rénales avec risque d’hypertension artérielle ou insuffisance rénale ; les artères coronaires avec risque de douleurs d’angine de poitrine ou d’infarctus du myocarde, de choc cardiogénique et de mort.
Si dans les établissements spécialisés la prise en charge d’un infarctus du myocarde ne pose pas problème a ceux qui ont les moyens de payer, il n’en est pas de même pour celles et ceux qui n’ont qui sont des démunis. Il faut dire que les services spécialisés dans la chirurgie cardiaque se comptent sur le bout des doigts, ceux qui pratiquent les angioplasties et les poses de stents se concentrent à Rabat et Casablanca, dans 99 % des cas ce sont des cliniques privées, donc il faut d’abord payer pour pouvoir être soigné, c’est la même chose au niveau de la fameuse ligue de cardiologie.

Des compétences à mieux exploiter
L’hôpital Ibn Rochd fait la une des journaux, il devient une référence de notre modernité grâce au talent et à la dextérité des praticiens qui exercent dans cet établissement hospitalier. Ce constat n’est pas une illusion, ni une vue de l’esprit, ni un quelconque encensement, c’est tout simplement le résultat du travail entrepris avec abnégation qui finit par payer, par honorer celles et ceux qui croient en leur mission : Le vendredi 24 mars 2006 un jeune homme, la quarantaine, diabétique, tabagique, obèse et hypertendu est admis au niveau du service de cardiologie du professeur Ahmed Bennis, le diagnostic est sans appel : infarctus du myocarde, deux éventualités : agir dans l’heure qui suit ou bien condamner ce pauvre malade à une mort certaine, car au passage, il faut rappeler que ceux qui s’adressent à l’hôpital sont majoritairement les démunis. L’équipe du professeur Bennis n’a pas hésité un instant pour sauver ce jeune homme. Le professeur Mohamed Zoubairi effectua un cathétérisme pour déboucher l’artère coronaire et on procéda à la mise en place d’un stent. Le jeune homme est aujourd’hui hors de danger, il se porte comme un charme, il sait qu’une nouvelle vie commence pour lui, une vie qu’il doit à des hommes et à des femmes qui n’ont ménagé ni leur temps, ni leur compétence pour venir en aide et sauver sans rien attendre en retour de ce Marocain ou de ces proches.

Nous avons les praticiens qu’il faut, nous avons des compétences insoupçonnées qu’il convient d’exploiter à bon escient pour le plus grand bien de tous les malades. En procédant à la dilatation d’une artère coronaire et à la pose d’un stent, les spécialistes du service de cardiologie et du service de radiologie du professeur Chikhaoui, viennent de démontrer que l’hôpital public est aujourd’hui bien outillé pour assurer les meilleurs soins possibles et au moindre coût à l’ensemble de la population marocaine. C’est là une belle leçon d’humilité dont certains devraient s’inspirer au lieu de pomper le sang des pauvres citoyens.