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Le matin | Maroc | 26/06/2007
Il est à signaler que la stratégie "Halte à la tuberculose", mise en place par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), préconise de réduire en 2015 la prévalence et la mortalité des personnes atteintes de cette maladie infectieuse à 50%. Le plan met également en route des mesures pour éliminer en 2050 la tuberculose en tant que problème de santé publique. Seul un cas par million d'habitants pourra être toléré.
Afin d'intégrer ce plan d'action, les services de santé de la métropole sont appelés à renforcer le dépistage de cette maladie virale par des examens bactériologiques de qualité avérée, notamment en faveur des prisonniers et des habitants des quartiers insalubres où les conditions sanitaires sont quasi-inexistantes. Par ailleurs, le traitement supervisé du virus doit être accompagné par le soutien du patient sans oublier pour autant d'évaluer l'impact de cette maladie sur les personnes atteintes. Selon Mohamed Cheikh Biadillah, Casablanca enregistre 128 cas de tuberculose sur chaque 1.000 habitants.
Et d'ajouter que la métropole enregistre le plus grand taux de malades, soit 20% des cas détectés sur le plan national. Il s'agit alors d'une course contre la montre. L'insuffisance des pratiques de lutte et la "co-épidémie" tuberculose/VIH signifient qu'il faut prendre des mesures d'urgence pour combattre cette maladie. Dans ce contexte, le ministère de la Santé demande que l'on renforce les mesures visant à détecter et à traiter davantage de cas dans le cadre des programmes mis en œuvre en partenariat avec l'OMS.
Le plan du ministère insiste également sur l'amélioration de gestion des médicaments ainsi que le financement de la recherche pour améliorer les diagnostics, les vaccins et les médicaments mais aussi pour en trouver de nouveaux.
Il est à noter que l'OMS met à disposition des pays à forte prévalence une stratégie pour accroître suffisamment le nombre de laboratoires spécialisés et bien équipés afin de multiplier par dix la détection de ce virus multirésistant.
Cependant, la réussite de la stratégie antituberculeuse nécessite également une large mobilisation sociale qui implique une collaboration des ONG, des autorités publiques, ainsi que des partenaires de la société civile.
Mise à niveau
La consolidation des acquis hospitaliers et la création de nouveaux centres de soins, tels sont les principaux objectifs du plan d'action pour le développement de soins publics à Casablanca.
Au terme de cette stratégie, les autorités de la ville en partenariat avec le ministère de la Santé veulent mettre fin à la concentration des centres médicaux dans certaines zones privilégiées ainsi qu'à la mauvaise gestion des ressources hospitalières. Dans ce cadre, six institutions sanitaires de premiers soins verront le jour en 2007. En outre, neuf services d'oncologie et d'implantation rénale devront être créés pour la même période.
Par ailleurs, les concepteurs du plan d'action ont renforcé la consultation prénatale pour passer de 38.793 diagnostics en 2006 à plus de 42.000 en 2007. Les diagnostics médicaux ont également augmenté de 10% pour la même période.
La vaccination n'est pas omise dans ce programme de développement. Elle a atteint plus de 57.000 durant l'année courante. Alors que le taux d'occupation devrait atteindre 72% en 2007.
Par ailleurs, le nombre des opérations chirurgicales a passé de 57.217 à 62.931, soit une hausse de 10%. Autres mesures, l'humanisation des services sanitaires en incitant les citoyens à dénoncer les mauvaises habitudes qui se sont enracinées au sein des hôpitaux.
Repères
Stratégie mondiale
Nadia Ouiddar
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