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Revue de presse

1er concours qualité de la santé au Maroc : Des résultats qui n'ont pas convaincu

Albayane | Maroc | 15/06/2007

Une trentaine de structures médicales ont été déclarées lauréates de la première édition du "Concours qualité du ministère de la Santé", organisée avec l'appui de l'agence de coopération technique allemande (GTZ). Ce concours, dont la remise des prix a été présidée, lundi à Rabat, par le ministre de la santé, Mohamed Cheikh Biadillah, récompense les meilleures initiatives en matière d'amélioration de la qualité des services rendus aux utilisateurs des établissements sanitaires.

La part du lion pour les provinces du nord

Dans la catégorie des centres de santé, les unités primées sont les centres de Benkourrich, de Moulay Hassan, de Martil, de M'diq (Tétouan), d'Al Qods, de Oued Amlil, de Jiyarine (Taza), de Bab Taza (Chefchaouen), de Sfa et de Biyada (Safi).
Les lauréats de la catégorie «hôpitaux» sont les unités hospitalières Hassan II d'Agadir, Mohammed V de Safi, Moulay Youssef de Casa-Anfa, Moulay Hassan Bel Mehdi de Laâyoune, El Hassani de Casablanca, Mohammed V de Hay Mohammadi/Aïn Sbaa (Casablanca), El Mokhtar Soussi de Taroudant et Mohammed V de Meknès, en plus des hôpitaux provinciaux de Beni Mellal et Tétouan.
Concernant la catégorie des "délégations médicales", les administrations récompensées sont celles d'Agadir, de Tétouan, de Casa-Anfa, de Tanger, de Safi, de Chtouka Aït Baha, de Tiznit, de Hay Hassani (Casablanca), de Chefchaouen et de Fnideq-M'diq.

Concilier le service public avec le citoyen

Intervenant à cette occasion, M. Biadillah a indiqué que cette première édition a connu la participation effective de 188 structures de santé, réparties comme suit : 39 délégations, 47 hôpitaux et 102 centres de santé.
Ainsi, parmi les hôpitaux candidats au Concours, les 10 hôpitaux classés premiers ont obtenu un score équivalent à plus de 62% de la performance maximale attendue. Il faut souligner sincèrement la faible performance enregistrée chez la majorité des hôpitaux participants quant aux dimensions du leadership et de l'éthique.

Ceci est un signal fort quant à l'urgence d'entreprendre les mesures adéquates pour promouvoir le rôle que devra occuper l'hôpital public dans le tissu social et renforcer la confiance de la population dans le service public. C'est là le défi à relever, pour rentabiliser et mettre à profit les efforts d'amélioration et surtout les lourds investissements engagés ces dernières années dans les hôpitaux publics dans l'optique de rehausser la qualité des soins et la diversité de leur offre, en réponse aux besoins, sans cesse croissants, de la population. Pour les hôpitaux, l'exercice du Concours qualité est d'une grande valeur méthodologique les préparant ainsi au programme d'accréditation hospitalière qui débutera en 2008.

Le centre de santé : pivot de notre système de soins

D'un autre côté, les 10 Centres de santé classés premiers ont obtenu des scores qui dépassent 72% de la performance maximale attendue. Ce score est assez satisfaisant au vu de la mission essentielle que remplit le réseau des établissements de soins de santé de base, en tant que porte d'entrée au système de soins. Paradoxalement, une contre-performance est relevée pour la dimension du partenariat et de la participation communautaire. Cette dimension est au cœur des approches de santé publique quels que soient leurs contenus et les méthodologies adoptées.

Les initiatives et les programmes de santé soutenus par le ministère de la Santé depuis une trentaine d'années ont bâti leur légitimité d'action et ont construit leurs réalisations sur une participation communautaire massive encadrée par le centre de santé, lieu privilégié de la concertation entre la population et les professionnels de santé.

C'est là un acquis majeur à préserver, d'autant plus que le Maroc dispose désormais du cadre approprié matérialisé par l'Initiative nationale pour le développement humain, lancée par SM le Roi Mohammed VI. Cette Initiative ouvre la voie à l'instauration de partenariats et d'espaces de participation communautaire favorables au développement sanitaire dont le pivot demeure le centre de santé.

Aussi, les Délégations provinciales et préfectorales ont elles été également invitées à participer au Concours. Leur implication dans le processus va dans le sens d'un renforcement de leur capacité d'encadrement et de gestion, et d'une incitation pour une meilleure intégration de la gestion de proximité qui est l'essence même de la politique de déconcentration, promue par le gouvernement marocain.

Les ressources humaines : principale richesse de notre système sanitaire

Ce 1er Concours qualité a été riche en enseignements notamment eu égard à la valeur de l'investissement sur les ressources humaines. La mobilisation des équipes est un gage de réussite des projets de développement. Ceci nous l'avons constaté auprès des structures participantes. Ainsi, la transparence, le partage et l'ouverture à l'évaluation par les pairs ne sont plus que des principes vides de sens, le Concours qualité nous a permis de tester leurs effets en tant que vecteurs d'amélioration de la qualité des services de santé.

Les équipes candidates, quel que soit leur niveau d'appropriation de la démarche Qualité, ont affiché la même conviction : la reconnaissance du mérite et l'appui de proximité sont des valeurs sûres pour le décollage du service public en vue de faire face aux défis futurs.

Coopération maroco-allemande : Un exemple à suivre

Intervenant à cette occasion, l'ambassadeur d'Allemagne à Rabat, Gottfried Haas, s'est félicité de la qualité de la coopération maroco-allemande, en particulier dans le domaine de la santé, exprimant la satisfaction de l'association de la mission diplomatique allemande à ce projet. Lancé le 10 janvier 2007, le concours qualité du ministère de la santé vise à favoriser une compétition positive entre les différentes structures de santé, à développer une culture de reconnaissance du mérite, à promouvoir la transparence à travers l'évaluation et la publication des performances des unités sanitaires, et à renforcer l'esprit de reddition des comptes. Ce concours a également pour ambition d'assurer une articulation entre la performance des structures de santé et l'allocation des ressources, notamment dans le cadre du processus de contractualisation et d'élaboration des budgets programmes entamé par le ministère de la santé avec ses services extérieurs.

La cérémonie de remise des prix s'est déroulée notamment en présence du ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité, Abderrahim Harouchi, du ministre chargé de la modernisation des secteurs publics, Mohamed Boussaid, du secrétaire d'Etat chargé de la Formation professionnelle, Said Oulbacha, et du représentant de l'Organisation mondiale de la Santé au Maroc, Raouf Ben Ammar.

Des prix de participation honorifique ont été remis à cette occasion à l'Hôpital «20 août» de Casablanca, au centre hospitalier d'enfants de Casablanca, à l'hôpital Cheikh Zayed (Rabat) et à l'équipe des auditeurs-analystes ayant supervisé le concours.
Mais au-delà de la remise des prix et des félicitations , des flashes , des photos souvenirs et autres sentiments que l'on peut éprouver en pareille circonstance, on ne doit pas occulter pour autant le mal qui ronge certaines structures de santé et les comportements indignes de certains professionnels (médecins et infirmiers) qui portent atteinte à l'image de marque du secteur de la santé, car il faut le dire et le répéter certains établissements sont minés par la corruption qui a cours au grand jour et là il faut rendre un très grand hommage au docteur Biadillah qui n'a pas mâché ses mots mors du discours d'ouverture des résultats de ce 1er concours qualité organisé par le ministère de la santé.

Loin de nous donc toute insinuation a l'adresse de tel ou tel hôpital primé qui pourrait se reconnaitre dans ce que nous écrivons, bien que parmi les heureux lauréats deux ne méritaient pas de figurer sur la liste des gagnants, c'est d'ailleurs ce qui a été a l'origine de discutions animées ici et là au sein des groupes qui se sont formés juste après la proclamation des résultats, ne comptez pas sur moi pour vous dire les noms de ces deux hôpitaux, c'est sans rancune.

Ouardirhi Abdelaziz

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