Il a précisé que le CHU-Hassan II de Fès, qui a vu le jour en 2002, a réussi à relever les défis grâce notamment aux soins fournis aux niveaux de la région et des provinces avoisinantes. M. Biadillah a, dans ce sens, appelé les membres du conseil d'administration du CHU à oeuvrer de concert pour mettre en place "une gouvernance militante" visant la modernisation du système et des outils de gestion. Il a, en outre, annoncé la création prochainement d'autres CHU dans d'autres villes du Royaume, en particulier à Oujda, Agadir et Tanger.

De son côté, le directeur du CHU-Hassan II de Fès, Khalid Aït Taleb, a indiqué que l'exécution du budget 2006, qui a atteint les 102.550.157,30DH au titre de l'année 2006, a permis au Centre de renforcer, en particulier, le plateau technique, maintenir les équipements existants, installer des réseaux informatiques au niveau des hôpitaux, développer des applications et répondre à la demande des citoyens.

Il a, d'autre part, rappelé que l'année 2006 a connu une progression de 13% des recettes propres du CHU, soit un total de 12.785.434,69 DH, ajoutant que le Centre compte actuellement 53 enseignants, 16 médecins spécialisés, 427 membres du personnel paramédical, 29 administratifs, 34 techniciens et 90 appartenant au personnel de soutien.

Et d'ajouter, en outre, que la mortalité intra-hospitalière a enregistré une baisse importante au titre de l'année écoulée avec 1,83% en comparaison avec l'année 2001 (2,76%).

Pour sa part, le wali de la région Fès-Boulemane a salué le bon fonctionnement du CHU-Hassan II qui, a-t- il indiqué, à réussi, grâce à ses compétences, à s'intégrer dans le futur projet Fès-Technovalley.
Lors de cette réunion, les membres du conseil d'administration ont approuvé le plan d'action et le projet du budget du CHU-Hassan II au titre de l'année 2007 et retenu divers points relatifs notamment au projet de convention avec les organismes gestionnaires pour l'application des tarifs convenus dans le cadre de la mise en oeuvre de l'AMO, au nombre des postes budgétaires et au projet de réforme du statut du Centre.

Par ailleurs, le ministre de la Santé s'est enquis également des infrastructures dont dispose le centre hospitalier préfectoral d'Ibn Al-Khattib, qui comprend 10 bâtiments abritant différentes disciplines.
Cet hôpital, construit en 1912 sur une superficie de 12 hectares, propose des prestations en chirurgie générale, dermatologie, entérologie, cardiologie en plus de la médecine interne, la gynécologie obstétricale, la pédiatrie et réanimation néo-natale, le pneumo-phtisiologie et l'endocrinologie.

L'hôpital Ibn Al-Khattib, qui fonctionne depuis 1998 selon le mode de gestion SEGMA, dispose d'un personnel médical de 56 médecins, dont 14 généralistes et 42 spécialistes, ainsi que de personnel infirmier (196), administratif (16), technique (11), de soutien (29) et de 3 ingénieurs et 1 assistant médical. S'agissant du bilan d'activité et indicateurs de productivité de l'hôpital au titre de l'année 2006, le nombre d'admissions est de 13617, alors que le nombre de passages aux urgences était de 33.597.

Le nombre d'interventions chirurgicales a atteint 2.336 et le nombre d'accouchements a totalisé 4.043.

Un centre d'hémodialyse

Le nouveau centre d'hémodialyse au sein de l'hôpital Ibn Al-Khattib a été réalisé en partenariat avec des bienfaiteurs et dont le coût global atteint 3.300.000 DH. Outre une capacité litière fonctionnelle, ce nouveau centre permettra ainsi de prendre en charge un total de 75 patients et dispose de 5 générateurs, 1 salle de traitement d'eau et autres équipements.

Au Maroc, le nombre des centres d'hémodialyse est passé d'un seul centre en 1981 à 89 en 2003 et à 114 à la fin de l'année 2005, dont 39 publics, 4 universitaires, 10 semi-publics, 64 privés et 1 militaire. Ces centres disposent d'un parc de générateurs comprenant 1351 unités.

L'évolution moyenne annuelle de nouveaux centres est de 6 par an, soit une augmentation de capacité d'accueil de 6,3% pouvant prendre en charge environ 63 malades par an.