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Le matin | Maroc | 13/06/2007
La lèpre a depuis l'antiquité provoquée un rejet social
et la personne atteinte par cette maladie a de tout temps été
considérée comme un paria. Cette peur irrationnelle est nourrie,
d'après les spécialistes, par des fantasmes qui n'ont aucun rapport
avec la réalité.
Tous les dermatologues s'accordent à dire que la lèpre est la
moins contagieuse des maladies contagieuses.
La région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen et plus particulièrement la province de Kénitra est l'une des zones du pays les plus touchées par cette épidémie. Cette situation s'explique en grande partie par l'extrême pauvreté, dont souffre une partie de la population, et le manque des conditions d'hygiène notamment dans le monde rural.
Actuellement, 12 cas de lèpre sont sous traitement et sous observation à l'hôpital provincial Al Idrissi de Kénitra. Ces cas sont détectés au niveau des communes de Arbaoua (2 cas), Kariat Benaouda (5 cas), Souk El Arbâa (1 cas), Amer Seflia (3 cas) et Messaâda (1 cas).
La durée du traitement peut durer de 6 à 24 mois.
Suite à la notification, en 2006, de 7 nouveaux cas de lèpre au niveau de la province de Kénitra et après concertation avec les services central et régional de lutte contre la lèpre, la délégation provincial de la santé de Kénitra a organisé tout récemment une enquête de dépistage de la lèpre et de maladies dermatologiques au niveau de deux localités de la province : douar Oulad Bni Aïch relevant de la commune Amer Seflia (Sidi Yahia) et douar Oued El Maleh de la commune Kariat Ben Aouda (Souk El Arbâa). Les deux localités ont été choisies parce qu'elles ont eu des antécédents épidémiologiques et ont enregistré de nouveaux cas en 2006. Cette enquête a mobilisé 6 médecins dermatologues dont deux exerçant à l'hôpital provincial Al Idrissi, 3 médecins généralistes et 6 infirmiers.
Les populations des deux localités ont été auparavant recensées et des contacts ont été établis avec les autorités locales afin de faciliter et assurer le bon déroulement de l'enquête. A Oulad Bni Aïch, sur les 531 personnes qui ont été recensées, 425 ont subi des examens, soit un taux de 80%.
A Oulad El Maleh, sur les 416 personnes recensées, 247 ont été examinées, soit un taux de 59%.
L'enquête n'a finalement révélé aucun nouveau cas suspect dans ces deux localités, mais la vigilance doit être maintenue tant que cette maladie n'a pas complètement disparue.
Driss Lyakoubi
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