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L'Opinion | Maroc | 19/05/2007
Les premières rencontres parlementaires européennes sur les contrefaçons de médicaments viennent de se dérouler à Bruxelles, placées sous la présidence conjointe de parlementaires français et britannique. Le président de sanofi-aventis, Jean-François DEHECQ a ouvert les débats. Günter VERHEUGEN, Commissaire Européen en charge de l’Entreprise et de l’Industrie, les a clôturés. Les thèmes abordés au cours des débats ont porté sur les dispositions européennes et internationales contre la contrefaçon de médicaments, les dernières initiatives prises par l’industrie pour prévenir la contrefaçon, en matière de sécurisation de la chaîne de distribution pharmaceutique et les nouveaux dispositifs technologiques.
Au cours de son allocution J.F.DEHECQ a qualifié la contrefaçon de médicaments comme un fléau de santé publique, qui prolifère très rapidement, et qui fait apparaître, tous les jours, des dizaines de nouveaux cas aux quatre coins du monde. Il a ajouté que toutes les entreprises pharmaceutiques sont concernées, qu’elles soient des sociétés d’innovation ou des génériqueurs. Pour le président de sanofi, les contrefacteurs de médicaments doivent être poursuivis comme tels, sachant que leurs produits peuvent avoir des conséquences dramatiques sur la vie des patients, que le commerce parallèle en Europe est un des vecteurs majeurs utilisé par les contrefacteurs pour écouler leurs marchandises contrefaites et que le problème doit se résoudre au niveau mondial, mais l’Europe a un rôle moteur essentiel à jouer, car elle peut et doit être la locomotive de toute action.
« Trop longtemps, nous avons sous-estimé le phénomène de contrefaçon du médicament, qui, d’une production marginale, s’est aujourd’hui complètement industrialisée » a déclaré J.F. DEHECQ. « Le médicament n’est pas un produit comme un autre. Avant d’être commercialisé, le médicament doit obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par une autorité compétente. Cette AMM garantit la sécurité, la qualité et l’efficacité du produit. Les « faux médicaments », eux, ne respectent pas ces exigences et sont donc dangereux pour la santé » a-t-il ajouté.
Abordant le rôle de l’Europe dans cette lutte, Jean-François DEHECQ a ensuite présenté les trois axes d’une stratégie efficace qui permettrait de lutter contre les contrefacteurs. Il faudrait d’abord empêcher les produits contrefaits d’entrer sur les territoires européens, et dans les chaînes de distribution, en réexaminant le problème du commerce parallèle, et en contrôlant davantage la distribution, en examinant la « solution » d’interdiction de reconditionnement des médicaments sans respect des règles imposées au fabricant du médicament princeps.
Par ailleurs, il faudrait ensuite établir un véritable arsenal
pénal à l’encontre des contrefacteurs et enfin, il faudrait
s’engager pour la mise en œuvre d’une diplomatie internationale
de la santé.
« Même si la contrefaçon est un phénomène planétaire
qui doit être combattue partout à travers le monde, il faut que
l’Europe ait un rôle moteur dans la lutte contre la contrefaçon
des médicaments » a conclu le président de Sanofi.
Dr Mohammed RHAZOINI
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