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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 07/02/2023
Une étude nationale sur l’avortement sera prochainement élaborée pour faire le point sur la situation de cette pratique, identifier ses causes et ses circonstances ainsi que les profils socio-économiques des Marocaines qui y recourent.
Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) au Maroc vient de lancer un appel à consultation pour l’élaboration d’une étude nationale sur la situation de l’avortement et son impact sur la santé et les droits de la femme au Maroc. Cette étude permettra de disposer d’informations factuelles et actuelles concernant l’avortement au Maroc. Elle a pour objectif de faire le point sur la situation de l’avortement et les pratiques y afférentes au Maroc. Elle permettra aussi d’identifier les causes et circonstances de cette pratique et circonscrire les profils socio-économiques des populations féminines qui y recourent. Il s’agit également à travers cette étude d’établir un état des lieux sur la législation sur l’avortement au Maroc et analyser son impact aux niveaux social, mental et physique. Le Fonds des Nations Unies pour la population fait remarquer qu’à ce jour il n’y a pas d’estimation fiable sur l’avortement au Maroc. En 2014, l’étude CAP sur les « Connaissances, attitudes, pratiques », réalisée par le ministère de la santé auprès des jeunes filles âgées de 15 à 24 ans ayant eu des relations sexuelles, avait annoncé que « 7,9 % parmi elles déclarent avoir déjà eu des grossesses non désirées et que 70% avaient déclaré avoir subi un avortement ».
L’étude en question considère que l’avortement à risque est une conséquence immédiate des grossesses non désirées et de l’échec de la contraception qui sont estimés respectivement à 25 et à 27 %. Dans son rapport sur l’état de la population mondiale 2022 intitulé « Comprendre l’imperceptible : Agir pour résoudre la crise oubliée des grossesses non intentionnelles ». Ce rapport qui passe au crible plusieurs indicateurs relatifs à la santé sexuelle et reproductive avait signalé qu’au Maroc, le taux de recours à la contraception (toutes méthodes confondues) chez les femmes âgées de 15 à 49 ans est de 43% en 2022. Le FNUAP relève que les femmes mariées ou en concubinage ont de plus en plus recours aux méthodes contraceptives avec un taux qui s’élève à 71%.
S’agissant des méthodes modernes de contraception, 37% des Marocaines y ont recours.
Ce taux grimpe à 61% pour les Marocaines mariées ou vivant en concubinage. Par ailleurs, ce rapport avait révélé que le taux de natalité chez les adolescentes (qui mesure le nombre de naissances pour 1.000 femmes âgées de 15 à 19 ans) est de 19 pour mille. Le Fonds des Nations Unies pour la population indique dans son rapport que le mariage des enfants représente 14% au Maroc sur la période 2005-2020.
Ce rapport alarmant révèle que le nombre annuel de grossesses non intentionnelles est estimé à 121 millions dans le monde, soit 331.000 par jour en moyenne. Plus de 60 % des grossesses accidentelles se soldent par un avortement. On estime que 45 % des interruptions volontaires de grossesse sont non médicalisées et à l’origine de 5 à 13% des décès maternels.
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