La médecine de famille deviendra une spécialité à part entière. Elle sera intégrée au sein des disciplines médicales académiques, parallèlement à la réforme menée par le ministère de l’enseignement supérieur.

La médecine de famille constitue un levier essentiel de la refonte globale du système de santé. Le ministère de la santé et de la protection sociale formera près de 2.800 médecins spécialisés en médecine de famille durant la période 2022-2030. Lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre Khaled Ait Taleb a fait état « d’un programme destiné à l’intégration de la médecine de famille au sein des disciplines médicales académiques, parallèlement à la réforme menée par le ministère de de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation ».
Autrement dit, la médecine de famille deviendra une spécialité à part entière. En parallèle, le ministre de la santé a fait savoir qu’il est prévu la qualification de 5.600 infirmiers dans le domaine de la santé familiale, pour atteindre deux infirmiers pour chaque médecin à l’horizon 2030. Par ailleurs, dans une réponse à une question sur «la promotion de la santé reproductive et la protection de la maternité », posée par le groupe du Rassemblement national des indépendants, le ministre a expliqué que les indicateurs démontrent l’efficacité de la stratégie du Royaume en matière de planification familiale. Ainsi, le nombre de décès maternels lors de l’accouchement est en recul passant de 322 décès pour 100.000 naissances vivantes à 72,6. Le taux de mortalité néonatale a également baissé, passant de 31 pour 1.000 à 13,56, a-t -il précisé. Le ministre a fait état d’une hausse du taux de la césarienne et une baisse du taux de mortalité infantile de 84 cas pour 1.000 en 1992 à 22,16 actuellement.

71% des établissements de soins de santé primaire dans le rural

Le milieu rural dispose de 71% des établissements de soins de santé primaire qui sont au nombre de 2.985, a indiqué le ministre. Les centres de santé ruraux avec les structures d’accouchements représentent 70% du total des centres au niveau national, a-t-il affirmé dans sa réponse à une question à la Chambre des représentants sur «la généralisation des maternités dans le monde rural et la création des maisons d’accouchement ». S’agissant de la programmation de la création des centres de santé primaire, y compris celles liées à l’accouchement, M. Ait Taleb a mis en avant l’adoption d’une approche basée sur l’examen de critères précis dans la carte sanitaire nationale, liés à la densité de population dans la zone concernée, aux spécificités épidémiologiques et aux caractéristiques géographiques, aux côtés d’autres critères qui visent à maîtriser l’offre de santé avec une rationalisation optimale des ressources humaines.