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L'Opinion | Maroc | 05/01/2023
La région de Guelmim-Oued Noun manque cruellement d’un centre régional d’oncologie et des maladies du sang. Une réalité tellement pénalisante qu’elle a valu l’interpellation du ministre de tutelle au Parlement.
A Guelmim et ses environs, les personnes atteintes de cancer sont confrontées à un vrai dilemme : les contraintes de la mobilité pour cause d’éloignement, ajoutées à l’absence d’un centre régional d’oncologie. A cet égard, le Groupe parlementaire istiqlalien « Pour l’Unité et l’Egalitarisme », en la personne du parlementaire Abderrahim Benbeida, a adressé une question écrite au ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, dans laquelle il brosse un état des lieux qui laisse à désirer quant à l’accès aux soins pour les personnes atteintes de cancer.
« La région de Guelmim-Oued Noun connaît une augmentation du nombre de cas de cancer, dans un contexte marqué par l’absence de centres de soin ou d’hébergement des personnes atteintes de cette maladie. Cela les oblige à se déplacer jusqu’à Agadir ou Marrakech pour recevoir les soins. Cela s’avère coûteux et très pénalisant sur le plan psychologique », a-t-il noté.
Et d’interroger le ministre, Khalid Ait Taleb, sur les mesures qui seraient prises en urgence pour créer un centre d’oncologie permettant de fournir une offre de soins complète aux patients issus de la région de Guelmim-Oued Noun, et leur assurer une protection sociale adéquate.
Dans sa réponse, le ministre a été très explicite en soulignant qu’un ensemble de critères et de normes spécifiques sont définis pour la création et l’équipement de centres régionaux de ce genre.
Se référant au Plan national de prévention et de contrôle du cancer 2020-2029, le ministre a affirmé que la densité de la population de la région est une condition sine qua non pour la construction d’un centre régional d’oncologie. « Une région ne peut disposer d’un centre d’oncologie que si la population de la région en question est de 3 millions de personnes et de 1000 patients », a-t-il clarifié.
De tels critères font que, dans les régions moins densément peuplées, les personnes atteintes de cancer se trouvent confrontées aux difficultés de la mobilité. En effet, selon la réponse écrite du ministère, la région de Guelmim-Oued Noun est habitée par 415.000 personnes, sachant que les statistiques confirment que le nombre de nouveaux cas de cancer dans cette région est estimé à 453 par an. Il a estimé, à la lumière de ces réalités, que « le centre régional d’oncologie d’Agadir est suffisant pour couvrir les besoins en soins pour les patients de la région de Souss-Massa et Guelmim-Oued Noun. Ceci étant, les cas difficiles sont traités au niveau du Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI de Marrakech », ajoute-t-il.
Par ailleurs, rappelons que depuis 2010, la lutte contre le cancer au Maroc a connu une profonde restructuration avec le lancement du premier Plan national de prévention et de contrôle du cancer (PNPCC 2010-2019). En 2020, un deuxième plan 2020- 2029 a commencé à être mis en œuvre afin de consolider et de pérenniser les acquis du premier plan et corriger les insuffisances identifiées, particulièrement celles relatives à la gouvernance du plan et à la qualité des soins, avec la proposition de mesures innovantes dans tous les domaines de prise en charge.
Il est à noter que le Maroc enregistre chaque année un nombre de nouveaux cas de cancer avoisinant les 50.000, sachant que les tumeurs seraient la 2ème cause de mortalité avec 13,4% des décès, après les maladies de l’appareil cardio-vasculaire, dans notre pays qui compte plus de 30 millions d’habitants.
Safaa KSAANI
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