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Hespress | Maroc | 12/10/2022
Lassés des conditions déplorables de formation et de stage, les étudiants en médecine dentaire, à la Faculté de médecine dentaire de Rabat, ont observé un sit-in ce mercredi 12 octobre pour faire valoir leurs droits.
Encadrés par le bureau d’étudiant relevant de la Commission nationale des étudiants en médecine au Maroc (CNEM), une soixantaine d’étudiants ont pris part au sit-in organisé devant le Centre de consultation et de traitement dentaires relevant du Centre hospitalier universitaire (CHU) de la faculté de médecine dentaire, scandant des slogans comme « Non à la quantité, oui à la qualité », pour faire référence à l’augmentation du nombre d’étudiants, acter par le ministère de la Santé pour remédier à la pénurie de médecins, ou encore : « Non à la surpopulation ».
Lors de ce sit-in, les manifestants ont appelé à l’extension des terrains de stages pour avoir plus d’espace pour accueillir le nombre énorme d’étudiants, et fournir le matériel nécessaire à la réalisation des stages, qui des fois, dépassent la capacité financière des étudiants en situation précaire.
« Ce sit-in a été organisé aujourd’hui pour défendre nos droits, la qualité de notre formation afin d’être de bons dentistes à la hauteur des attentes du citoyen marocain. Nous avons le sentiment que notre formation est en danger en raison du manque de matériel et d’équipements ainsi que le manque d’acte à réaliser en tant que dentiste apprenti », nous explique Nouhaila Benmoussa, étudiante en 3e année de médecine dentaire à la faculté de Rabat.
En effet, le manque d’équipements, notamment de fauteuil dentaire, ne permet pas aux étudiants en stage de réaliser plus d’actes aux patients. Selon les étudiants sur place, le centre dispose d’une trentaine de fauteuils seulement pour plus de 140 étudiants, ce qui pousse les étudiants à s’organiser en binôme ou en trinôme pour réaliser un acte dentaire.
« On exige l’extension des terrains de stage pour avoir plus d’espace, et plus d’opportunités à travailler et à se développer soi-même et à développer nos capacités de dentiste. En fin de compte, le dentiste qui va être promu de cette faculté sera en charge de soigner les citoyens marocains. Il doit donc être à la hauteur de la responsabilité qui lui sera accordée » a soulevé Nouhaila qui rappelle que sa promotion compte 130 étudiants minimum. Un chiffre qui risque d’augmenter avec la nouvelle politique adoptée par la tutelle, celle d’augmenter le nombre d’étudiants qui intègrent la faculté de médecine.
De son côté, Aya Badir, étudiante en 4e année dentaire, a soulevé le problème financier que rencontrent plusieurs étudiants. « Outre le matériel fournir par le CHU, les étudiants en stage sont obligés d’acheter d’autres matériels par leur propre moyen. “Certains n’ont justement pas les moyens de s’acheter le matériel nécessaire pour leur stage qui coûtent une fortune. Lorsqu’ils sont obligés de le faire, ils se retrouvent dans une situation financière difficile qui ne leur permet même pas de finir leur mois”, déplore la jeune étudiante.
En 2019, lors de l’escalade sans précédent des futurs médecins, le ministère de tutelle s’est engagé à fournir aux étudiants le matériel nécessaire pour leur formation ainsi que l’élargissement des terrains de stage. Cela dit, ses promesses n’ont apparemment pas vu le jour à en croire les manifestants, que ce soit à Rabat ou Casablanca qui souffre du même problème.
Khadija Khetou
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