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Albayane | Maroc | 14/05/2007
Longtemps silencieuse, l'hypertension artérielle (HTA) peut entraîner des complications très graves : infarctus, attaques cérébrales... Il y a hypertension artérielle lorsque la force du sang contre les parois des vaisseaux sanguins est trop élevée. L'hypertension artérielle peut endommager des organes vitaux comme le cœur, le cerveau ou les reins.
L'hypertension en chiffres
Un milliard de personnes souffrent d'hypertension dans le monde (40 % dans
les pays occidentaux et 60 % dans les pays en voie de développement).
Mais dès 2025, à cause du vieillissement de la population et de
l'évolution de modes de vie qui favorisent l'obésité et
la sédentarité nous compterons 1,5 milliard de malades. Le Maroc
n'est pas épargné par ce phénomène.
Selon une étude menée par le ministère de la Santé
en 2000 sur les facteurs de risques, il y aurait 1,4 million de Marocains hypertendus.
Des chiffres qui restent à confirmer et surtout à actualiser.
Sur ces hypertendus, combien sont aujourd'hui traités ? Il ne fait aucun doute qu'une large tranche de notre population est hypertendue, mais n'a pas encore été dépistée. Cela donne un tas de malades non suivis, non pris en charge et qui encourent de graves dangers qui les exposent aux accidents vasculaires cérébraux et autres infarctus... C'est dire toute la problématique que pose aujourd'hui l'hypertension artérielle, surtout au sein des populations démunies, celles qui n'ont pas de moyens pour se faire correctement soigner, ni accéder aux médicaments.
La prévention
Lors d'un point de presse organisé par la Société marocaine d'hypertension artérielle (SMHTA), le samedi 12 mai 2007 à Casablanca à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l'hypertension artérielle, le professeur Zaid Driss, président de la SMHTA a expliqué que l'HTA, dont la fréquence augmente avec l'âge, est un facteur de morbidité et de mortalité important, ajoutant que cette maladie provoque de graves complications touchant les artères et endommageant plusieurs organes (cœur, cerveau, reins, et yeux). Se référant à une récente enquête réalisée par le ministère de la Santé, il a souligné que l'HTA, le tabagisme, le diabète, la sédentarité, l'obésité et le cholestérol sont des facteurs directement responsables des maladies cardio-vasculaires, car ils favorisent le dépôt de graisses sur les vaisseaux entraînant l'athérosclérose. «Il est très important de mettre en place un dépistage systématique des individus, puisqu'il existe aujourd'hui des traitements très efficaces de l'HTA qui permettent de normaliser les chiffres tensionnels».
Rappelons que l'enquête réalisée par le ministère de la Santé avait révélé que 6,6 % des Marocains sont diabétiques, 29 % ont un taux de cholestérol supérieur à 2 g/l et 13 % sont obèses, et que le tabagisme a été retrouvé chez 31 % des hommes contre 0,6 % de femmes Pour sa part le professeur Chraïbi Said a passé en revue les différentes causes de l'HTA, dont le tabagisme, l'alcoolisme, l'obésité, la sédentarité , les comportements alimentaires orientés vers le sucré, le salé, le gras et tournant le dos aux fruits et légumes, le professeur Said Chraïbi a mis le doigt sur le mal qui ronge notre société. En ce qui concerne l'hypertension artérielle, il a souligné que les bonnes habitudes se perdent, que notre mode de vie change à un rythme effréné, que la cuisine méditerranéenne saine et équilibrée est délaissée au profit des prêts-à-manger et autres préparations culinaires trop grasses. L'orateur a invité les représentants de la presse à s'impliquer davantage dans l'éducation des citoyens en véhiculant des informations visant à mieux prévenir l'hypertension artérielle.
Cette approche préventive basée sur l'information, l'éducation et la communication est certes possible, elle doit pouvoir influer sur le mode de vie des individus en privilégiant l'exercice physique régulier (30 minutes x 3 par semaine) garder un poids stable, choix d'une alimentation saine et équilibrée, manger peu salé et surtout se faire prendre sa tension artérielle par son médecin au moins une fois tous les trois mois au-delà de 45 ans.
Invité de marque de cette conférence de presse, le chanteur Mahmoud El Idrissi a apporté son témoignage en tant qu'hypertendu qui se soigne. Une bonne note très appréciée par l’assistance.
Par Abdelaziz Ouardighi
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