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Le matin | Maroc | 14/05/2007
Cette sortie s'est soldée par 500 prestations médicales allant de la consultation approfondie à l'échographie, aux soins de petite chirurgie, à la distribution gratuite de médicaments et à la prise en charge des cas compliqués. Quelque 30 bénéficiaires sont des enfants, mais la plupart des consultations ont concerné des femmes. Les cas compliqués sont orientés vers les hôpitaux pour des analyses et radios plus précises.
Cette campagne est organisée dans le cadre de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), en partenariat avec l'Association marocaine pour la santé et l'environnement et la Fondation Mohammed V pour la solidarité.
Fruit du volontariat, la caravane a pour mission d'assurer la prévention et l'éducation sanitaire, d'administrer des consultations spécialisées pour personnes nécessiteuses et de combler le déficit que connaît cette préfecture en matière d'infrastructures hospitalières. Sur place, c'est la satisfaction générale. Les patients qui n'avaient pas les moyens de consulter chez un spécialiste ou même chez un généraliste étaient aux anges. «Ce n'est pas chaque jour qu'on reçoit un traitement médical de ce genre.
Forcément, on est très heureux de cette prise en charge», affirme un quinquagénaire. Une femme de quarante-sept ans n'a pas pu s'empêcher de verser les larmes en disant que seul un patient en situation précaire soigné par cette caravane peut comprendre à quel point elle est précieuse. Il faut dire qu'à Casablanca, il existe encore des zones où la santé n'a pas fait son entrée et d'autres où elle a présenté sa démission, laissant des milliers de citoyens s'éteindre dans l'oubli total. Partout, des malades n'ont pas de quoi se faire soigner.
Ces gens démunis attendent le salut non pas des hôpitaux publics mais de certaines associations bénévoles qui, de temps à autre, se mettent à leur secours. C'est dire que la société civile prend le relais de l'Etat, jusqu'à présent incapable de prodiguer les soins à l'ensemble de la population. L'Association marocaine pour la santé et l'environnement a déjà organisé plusieurs caravanes similaires dans plusieurs villes du Royaume.
Et à chaque fois, c'est la même devise : soulager la souffrance des patients laissés sur le carreau par la sécurité sociale. Il est à signaler que la même association a organisé en décembre 2006 une caravane similaire au profit des élèves de l'école Al Moutanabi, sis au même arrondissement.
Outre la sensibilisation des élèves de l'école à l'hygiène buccodentaire, 10 enfants ont bénéficié de la circoncision, avec distribution de tenues traditionnelles de circoncision et d'aides en nature à leurs parents. La caravane de l'association a, déjà, visité Béni Mellal, Salé, Boujdour, Al Hoceima, Settat, Berrechid, Nador, Tiznit et Oued Zem.
Répartition des soins inégales
Bien que Casablanca soit la première ville du Maroc au niveau des infrastructures hospitalières, il n'en demeure pas moins que la ville connaît des inégalités entre préfectures et arrondissements. Ce qui revient à dire qu'il faut réguler l'offre de soins au niveau de chaque région de la métropole pour apporter une réponse adaptée aux besoins de la population.
Ceci passe automatiquement par le renforcement du partenariat et l'action intersectorielle et la mise en œuvre d'une stratégie de coopération en matière de santé avec les collectivités locales. La métropole se trouve confrontée à une série de problèmes de santé qu'elle doit résoudre. C'est le cas des accidents de la circulation (plus de 10.000) accidents par an.
Les IST-SIDA, 17% des cas de SIDA et 25% des infections sexuellement transmissibles se trouvent au niveau de Casablanca. Sans pour autant oublier la tuberculose et autres infections respiratoires, toxi-infections alimentaires collectives, diabète dont la prévalence est de 6,6% (H et F), hypertension artérielle : H=30,2%/ F=37,2% (53,8% chez les 40 ans et plus).
Abderrahman Ichi
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