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Maroc Hebdo | Maroc | 06/07/2022
Refusant l’intégration des étudiants marocains d’Ukraine et déplorant les conditions négatives de la formation, la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie du Maroc a organisé un sit-in le 29 juin 2022 à Rabat et prévoit une grève nationale des stages le 5 juillet prochain.
Répondant à une question orale à la Chambre des Conseillers sur le «dossier des étudiants marocains rapatriés d’Ukraine en raison de la guerre», le mardi 21 juin 2022, Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a expliqué qu’il sera procédé à l’organisation de différents concours pour l’intégration de ces étudiants dans le système éducatif national après l’Aïd al-Adha, soulignant que le ministère a veillé à traiter ce dossier «en toute positivité et efficacité, sans ménager aucun effort en vue de trouver des solutions réalistes et appropriées à cette situation».
Il a indiqué que son département a tenu des réunions intensives avec le Réseau des doyens des facultés de médecine et de pharmacie et de médecine dentaire, dans les secteurs public et privé, qui ont abouti à l’adoption d’un ensemble de principes, notamment la prise en considération du nombre de places pouvant être ajoutées par chaque établissement, en particulier dans les domaines de la médecine, de la pharmacie, de la médecine dentaire, de la médecine vétérinaire et de l’architecture. Cette décision s’ajoute à une série de réformes déjà annoncées par le ministre tels que la réduction de la durée de formation des médecins généralistes à six ans au lieu de sept ans, ainsi que l’augmentation des effectifs de 20%.
En réponse, la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie du Maroc a critiqué, dans un communiqué, « le cahier de contrôle pédagogique qui encadre le troisième cycle des études de médecine, ainsi que l’effroyable surpeuplement que connaissent les terrains de formation hospitaliers ». « Au lieu de prendre des décisions visant à étendre les terrains de formation des hôpitaux et à améliorer la qualité de la formation médicale et pharmaceutique, l’unilatéralisme persiste en plus à mener des politiques qui menacent le secteur de la santé du pays via des décisions destructrices », a déploré la Commission.
La même Commission a estimé que la réduction de la durée de formation de sept à six ans suscite « de nombreuses inquiétudes quant à la qualité de la formation, principalement au regard de la qualité du diplôme et de son internationalité et les conditions de formation en sixième année, qui doit être détaillé ». De même, les étudiants en médecine au Maroc ont renouvelé leur rejet de la démarche d’intégration des étudiants marocain d’Ukraine, la jugeant impossible à réaliser en raison de la menace directe qu’elle représente sur la qualité de la formation des étudiants en médecine.
En réponse à cette escalade des futurs médecins, Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a qualifié la grève annoncée d’« incompréhensible », regrettant l’affrontement en cours avec les étudiants marocains d’Ukraine et l’incompréhension des étudiants locaux pour leur situation exceptionnelle.
Hiba Chaker
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