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Maroc Hebdo | Maroc | 21/06/2022
Cette maladie pourrait engendrer des conséquences graves chez l’enfant comme la déconcentration à l’école et d’autres troubles du comportement. Le dépistage précoce permet d’éviter les éventuelles complications.
Le saviez-vous ? Les troubles du sommeil n’affectent pas uniquement les adultes. Les enfants en pâtissent aussi. Sauf que leur souffrance est souvent méconnue. C’est le diagnostic délivré par les experts lors du Congrès du sommeil, qui s’est déroulé du 9 au 11 juin 2022 à Marrakech. Un évènement organisé par la Fédération marocaine de médecine du sommeil et des troubles de la vigilance (FMMSV) et l’Association franco-marocaine du sommeil (AFMASOM).
Durant ces trois jours dans la Ville ocre, ils ont passé au crible les différentes facettes de cette pathologie chez ces êtres vulnérables. Sous un soleil de plomb, loin de leurs labos. Mais, au fait, comment un parent peut-il savoir si son enfant est touché ? «Il respire par la bouche, il est hyperactif et somnolant. C’est à partir de 4h du matin qu’on peut constater les obstructions nocturnes de l’enfant, moment durant lequel il éprouve des difficultés à respirer », nous explique Dr. Mohammed Ibrahimi, pneumologue président de la FMMSV. Bien évidemment, cette pathologie peut engendrer des conséquences graves chez l’enfant, comme la déconcentration à l’école et d’autres troubles du comportement.
Pour l’épargner de ces situations délicates, il faut impérativement couper le mal à la racine. «Le dépistage précoce permet de mieux traiter l’enfant et d’éviter ainsi cet impact négatif sur son épanouissement et sa scolarisation», préconise le Dr. Hanane Laârej (lire entretien page 32), professeure assistante en pneumonologie, spécialiste des troubles respiratoires liés au sommeil. D’après la spécialiste, des études révèlent qu’entre 5 et 15% de la population marocaine souffriraient de troubles respiratoires liés au sommeil. Pis, 90% de ces patients ne sont pas conscients de ces troubles, qu’ils relient au stress de la vie quotidienne, à la pression du travail, etc.
Elle invite les parents à amener leur progéniture chez le spécialiste avant que les choses n’empirent. Pour Dr. Ibrahimi, outre les géniteurs, les blouses blanches doivent aussi jouer leur partition dans cette détection. « Le médecin qui constate que son patient a une hypertension artérielle, une obésité ou le diabète devrait le questionner pour savoir s’il est confronté à des troubles du sommeil, puisque ces trois maladies sont des facteurs de risque de l’apnée du sommeil », indique-t-il.
Après le diagnostic, place au traitement. Les enfants de 5 à 6 ans sont ainsi pris en charge par l’ORL, en association avec l’orthodontiste, le kiné lingual, le pneumologue, et le pédiatre. « Ces spécialistes peuvent détecter rapidement la maladie et la traiter efficacement. L’enfant peut être guéri au bout d’un an de traitement, contrairement aux adultes qui suivent un traitement chronique », rassure Dr. Ibrahimi. Les coûts oscillent entre 5.000 et 7.000 dirhams en fonction des villes et des bases de remboursement des mutuelles.
Les congressistes n’envisagent pas de se limiter aux riches échanges qui ont rythmé les trois jours de cette rencontre scientifique. Ils souhaitent aller au-delà des constats. D’où la création de l’Association franco-marocaine des troubles respiratoires obstructifs du sommeil de l’enfant (AFMATROS). Sa première expérience : le lancement d’une formation sur cette pathologie au profit des médecins de l’Hôpital des enfants du CHU Ibn Sina de Rabat. « L’objectif de ce projet pilote est de promouvoir cette pathologie méconnue et sensibiliser les différentes spécialités concernées. Des médecins confirmés bénéficieront de 60 et 80 heures de formation pratique », nous confie Dr. Ibrahimi, vice-président de l’AFMATROS.
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