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Maroc Hebdo | Maroc | 13/06/2022
D’après l’Association marocaine des aspirants à la maternité et à la paternité (MAPA), les couples ont recours à des prêts bancaires, à des prêts familiaux ou vendent leurs biens pour supporter les coûts exorbitants de l’assistance médicale à la procréation.
Permettre aux personnes souffrant d’infertilité de bénéficier de remboursements de leurs frais médicaux à travers le régime de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), c’est le souhait de l’Association marocaine des aspirants à la maternité et à la paternité (Mapa). Elle a fait ce plaidoyer lors d’une journée d’étude sur les problématiques liées à ce sujet qu’elle a organisée le 28 mai 2022 à, en partenariat avec le Laboratoire de recherche sur les différenciations sociales et les identités sexuelles (LADSIS) de l’université Hassan II de Casablanca.
D’après sa présidente, Aziza Ghallam, « les Marocains souffrant d’infertilité et de stérilité ne sont remboursés que sur quelques médicaments ». Un remboursement qui « n’est pas prévu dans toutes les assurances maladie et mutuelles du Royaume ». Pis, selon elle, les bénéficiaires du Régime d’assistance médicale (RAMED) ne profitent d’aucun traitement médical en lien avec l’infertilité ou la stérilité. Et pourtant, précise-t-elle, ces détenteurs de la carte RAMED en ont le plus besoin, car étant incapables de demander des remboursements pour les traitements, dont les coûts oscillent entre 30.000 et 70.000 dirhams, pour ceux qui utilisent le plasma riche en plaquettes (PRP).
A l’en croire, leur situation doit être prise en compte dans le cadre du chantier royal de généralisation de la protection sociale. « L’heure est venue pour que les Marocains souffrant d’infertilité et de stérilité soient traités sur un pied d’égalité avec leurs concitoyens. Ils devraient ainsi bénéficier, à leur tour, de la généralisation de l’assurance maladie », préconise- t-elle.
L’infertilité demeure une réalité préoccupante au Maroc. Dans une interview accordée à Maroc Hebdo en juin 2021, Mme Ghallam révélait que près de 900.000 couples en souffraient. Elle insistait déjà sur la nécessité de leur garantir une couverture sanitaire complète en affirmant que ces couples ont recours à des prêts bancaires, à des prêts familiaux ou vendent leurs biens pour supporter « les coûts exorbitants de l’assistance médicale à la procréation ».
Mais au-delà de cette prise en charge, ces personnes subissent souvent une énorme pression de leurs familles. « Une étude interne a révélé une fragilité psychologique très importante auprès de nos membres. 85% des sondés vivent une dépression, 10% souffrent d’anxiété et 5% ressentent de la culpabilité envers le conjoint en plus d’un sentiment d’insécurité sociale », avait-elle déclaré. Une situation qui entraine parfois des divorces. MAPA en a dénombré 12 cas entre novembre 2019 et avril 2021.
Elimane SEMBENE
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