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Hespress | Maroc | 09/05/2022
La pandémie de Covid-19 et d’autres grandes épidémies récentes ont montré à quel point les établissements de santé peuvent contribuer à la propagation des infections, nuisant aux patients, au personnel de santé et aux visiteurs, si l’on n’accorde pas suffisamment d’attention à la prévention et à la lutte contre les infections, a averti l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Toutefois, selon une étude récente, lorsque l’on respecte une bonne hygiène des mains et d’autres pratiques rentables, 70% de ces infections peuvent être évitées, a fait valoir l’OMS à l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène des mains.
« La pandémie de Covid-19 a mis en évidence de nombreux défis et lacunes en matière de contrôle et de prévention des infections (CPI) dans toutes les régions et tous les pays, y compris ceux qui avaient les programmes les plus avancés », a déclaré le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
« Elle a également fourni une occasion sans précédent de faire le point sur la situation et d’intensifier rapidement la préparation et la réponse aux épidémies grâce aux pratiques de CPI, ainsi que de renforcer ces programmes dans l’ensemble du système de santé », a développé le Dr Tedros, appelant à « faire en sorte que tous les pays soient en mesure d’allouer les ressources humaines, les fournitures et les infrastructures nécessaires à cet effet ».
« Aujourd’hui, sur 100 patients hospitalisés dans des établissements de soins aigus, sept patients dans les pays à revenu élevé et 15 patients dans les pays à revenu faible ou intermédiaire contractent au moins une infection associée aux soins de santé pendant leur séjour à l’hôpital. En moyenne, un patient sur dix meurt des suites de cette infection », a mis en exergue l’OMS.
Les personnes en soins intensifs et les nouveau-nés sont particulièrement exposés, signale le Rapport mondial sur la prévention et la lutte contre les infections, qui rassemble des éléments tirés de la littérature scientifique et de divers rapports, ainsi que de nouvelles données issues d’études de l’OMS.
Aussi, environ un cas de septicémie sur quatre traités à l’hôpital et près de la moitié des cas de septicémie avec dysfonctionnement des organes traités dans les unités de soins intensifs pour adultes sont associés aux soins de santé.
Le nouveau rapport de l’OMS fournit la toute première analyse de situation mondiale sur la façon dont les programmes de contrôle et de prévention des infections sont mis en œuvre dans les pays du monde entier, y compris aux niveaux régional et national.
Tout en soulignant les préjudices causés aux patients et au personnel de santé par les infections associées aux soins et la résistance aux antimicrobiens, le rapport aborde également l’impact et le rapport coût-efficacité des programmes de prévention et de lutte contre les infections, ainsi que les stratégies et les ressources dont disposent les pays pour les améliorer.
L’impact des infections associées aux soins et de la résistance aux antimicrobiens sur la vie des gens est incalculable. Plus de 24% des patients touchés par une septicémie associée aux soins de santé et 52,3% des patients traités dans une unité de soins intensifs meurent chaque année. Les décès sont multipliés par deux ou trois lorsque les infections sont résistantes aux antimicrobiens.
Au cours des cinq dernières années, l’OMS a mené des enquêtes mondiales et des évaluations conjointes par pays pour évaluer l’état de mise en œuvre des programmes nationaux de contrôle et de prévention des infections.
Si l’on compare les données des enquêtes 2017-18 et 2021-22, le pourcentage de pays disposant d’un programme national de contrôle et prévention des infections (CPI) ne s’est pas amélioré ; en outre, en 2021-22, seuls quatre des 106 pays évalués (3,8%) avaient mis en place toutes les exigences minimales en matière de CPI au niveau national. Cela se traduit par une mise en œuvre inadéquate des pratiques de CPI sur le lieu de soins, puisque seulement 15,2% des établissements de santé satisfont à toutes les exigences minimales en matière de CPI, selon une enquête de l’OMS en 2019.
Toutefois, des progrès encourageants ont été réalisés dans certains domaines, une augmentation significative étant observée dans le pourcentage de pays disposant d’un point focal CPI désigné, d’un budget dédié au CPI et d’un programme d’études pour la formation des travailleurs de santé de première ligne ; élaborant des directives nationales en matière de CPI et un programme ou un plan national de surveillance des IAH ; utilisant des stratégies multimodales pour les interventions CPI ; et établissant le respect de l’hygiène des mains comme un indicateur national clé.
De nombreux pays font preuve d’un engagement fort et progressent dans l’intensification des actions visant à mettre en place les exigences minimales et les composantes essentielles des programmes de prévention des infections. Ces progrès sont fortement soutenus par l’OMS et d’autres acteurs clés. Le maintien et l’élargissement de ces progrès à long terme constituent un besoin critique qui requiert une attention et des investissements urgents.
Le rapport révèle que les pays à revenu élevé sont plus susceptibles de faire progresser leurs travaux en matière de CPI, et sont huit fois plus susceptibles d’avoir un statut de mise en œuvre de la CIP plus avancé que les pays à faible revenu. En effet, peu d’améliorations ont été constatées entre 2018 et 2021 dans la mise en œuvre des programmes nationaux de CPI dans les pays à faible revenu, malgré l’attention accrue portée de manière générale à la CPI en raison de la pandémie de COVID-19. L’OMS continuera à soutenir les pays pour que les programmes de CPI puissent être améliorés dans chaque région.
L’OMS appelle tous les pays du monde à accroître leurs investissements dans les programmes de prévention des infections afin de garantir la qualité des soins et la sécurité des patients et des agents de santé.
Non seulement cela protégera leurs populations, mais il a également été démontré qu’un investissement accru dans la prévention des infections améliorait les résultats sanitaires et réduisait les coûts des soins de santé et les dépenses personnelles, souligne l’OMS.
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