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L'Opinion | Maroc | 11/05/2022
Les conditions financières et sociales des étudiants en médecine et en pharmacie sont loin d’être remplies, alerte la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie dans un rapport de 20 pages.
Après avoir sondé plus de 5.000 étudiants, la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie (CNEM) braque les projecteurs, dans un rapport, sur les doléances des futurs lauréats. Les ressources financières sont au centre des préoccupations.
Le logement, l’alimentation, l’hygiène de vie et les études en elles-mêmes sont tous des postes de dépenses importants. “L’étudiant en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie est étudiant durant de longues années, et sa rémunération n’est pas suffisante pour lui permettre d’avoir des conditions de vie décentes et de bannir ce mal-être profond ancré dans ces études”, peut-on lire dans ledit rapport.
En chiffres, 93,7% des étudiants ne sont pas satisfaits des mesures entreprises pour soutenir l’étudiant dans sa vie, et 98,9% estiment que plus d’efforts doivent être entretenus pour soutenir l’étudiant dans ses dépenses, affirme-t-on.
Ainsi, “tous les étudiants (97%) trouvent un besoin urgent et imminent de revoir la valorisation et compensation, ainsi que le statut légal, et cela, suite à l'insuffisance des efforts entretenus pour soutenir les étudiants et leurs dépenses. Aujourd'hui, 95% des étudiants expriment leur engagement complet pour se mobiliser pour défendre cette cause qui touche profondément à la dignité humaine et éventuellement à la qualité de notre formation”, indique la Commission dans son rapport.
Pour financer leurs études et stages, les étudiants recourent aux bourses. “43.41% ont déjà postulé à Minhaty, mais seulement 18.4% bénéficient de cette bourse, et dans le cadre des changements de conditions de vie des étudiants et leurs familles suite à l’intégration des études universitaires, la grande majorité (91.04%) des étudiants pensent que la demande pour la bourse MINHATY devrait être possible même après le début des études universitaires”, se désole-t-on.
Deux autres bourses restent disponibles pour les étudiants, mais restent restreintes à ceux dont les parents sont adhérents aux fondations, soit la FM6 de l'enseignement ou la FH2 de la santé.
Selon la Commission, “ces bourses restent une source très restreinte de financement qui ne concerne qu'une partie limitée des étudiants en Médecine, Médecine dentaire et Pharmacie, 16.8% reçoivent la bourse FM6, et 4% reçoivent la bourse FH2”.
L’alimentation et l’hygiène de vie sont également passés au crible. Plus de 63% des étudiants sautent un repas pour des raisons financières, alarme-t-on. “37% des étudiants estiment que leurs ressources financières ne leur permettent pas de manger à leur faim. Et parmi l'ensemble des participants, 54.36% trouvent que leur budget ne leur permet pas de manger équilibré. 58% ont modifié leurs habitudes alimentaires depuis qu'ils sont étudiants pour des raisons financières”, explique-t-on.
Safaa KSAANI
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