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Revue de presse

Un nouveau risque pour le Maroc, le paludisme d’importation

L'Opinion | Maroc | 26/04/2022

Le Maroc a réalisé des pas de géant en matière de lutte contre le paludisme autochtone, jusqu’à presque son éradication. Cependant, il est menacé par le paludisme d’importation.
On parle de paludisme d’importation qui devient de plus en plus fréquent avec la multiplicité des voyages que ce soit dans des buts touristiques, commerciaux, ou lors de missions humanitaires.
A ce titre, les militaires issus de pays non endémiques, comme le Maroc, et se rendant dans des zones impaludées lors de missions de maintien de la paix, constituent une population à risque de ce type de paludisme.

L’occasion d’évoquer ce problème de santé publique est le fait que le thème de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2022, célébrée le 25 avril de chaque année, l’OMS lui a consacré pour slogan « Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies ».

Aucun outil de la palette actuelle ne permettra à lui seul de résoudre le problème du paludisme.

L’OMS appelle à investir et à innover pour trouver de nouvelles approches de lutte antivectorielle ( l’insecte qui transmet cette maladie), de nouveaux produits de diagnostic, de nouveaux médicaments antipaludiques et d’autres outils en vue d’accélérer les progrès contre cette maladie.

Alors que la charge mondiale du paludisme a régulièrement reculé entre 2000 et 2015, les progrès ont ralenti voire stagné ces dernières années, en particulier dans les pays à forte charge d’Afrique subsaharienne. Particulièrement durant cette longue période du Covid.

Une action urgente et concertée est nécessaire pour remettre le monde sur la voie qui lui permettra d’atteindre les cibles de 2030 de la Stratégie mondiale de lutte contre le paludisme de l’OMS.

Il faut rappeler que le paludisme est une affection parasitaire due au développement dans les globules rouges de l’Homme (ou l’animal) d’œufs d’un parasite appelé Plasmodium.

Sa transmission se fait par la piqûre d’un insecte : l’anophèle femelle.

Cette maladie est une préoccupation majeure pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), par sa gravité et sa fréquence dans certaines régions.

En 2019, selon cette organisation, le nombre de cas infectés dans le monde de paludisme a été estimé à 229 millions et le nombre de décès s’est élevé à 409000 cas.

94% des cas et des décès imputables à cette maladie ont eu lieu en Afrique.

Sur le plan économique, pendant cette même année, le financement total destiné à la lutte antipaludique et à l’élimination de la maladie a été estimé à 03 milliards de $ US.

Les contributions des gouvernements des pays d’endémie ont atteint 900 millions $ US, soit 31 % du financement total.

Parmi les populations les plus vulnérables au paludisme, il y a tout d’abord les enfants de moins de 05 ans qui vivent en zones d’endémie, ensuite les voyageurs issus de pays non endémiques et qui se rendent dans des régions où sévit le paludisme.
Pour ces derniers, les symptômes cliniques de la maladie peuvent ne se manifester qu’après le retour au pays d’origine. On parle alors du paludisme d’importation qui devient de plus en plus fréquent avec la multiplicité des voyages que ce soit dans des buts touristiques, commerciaux, ou lors de missions humanitaires.

A ce titre, les militaires issus de pays non endémiques et se rendant dans des zones impaludées lors de missions de maintien de la paix, constituent une population à risque de ce type de paludisme.

Le paludisme d'importation est une affection de plus en plus fréquente en zone non endémique. Les formes graves représentent 10 % des cas de paludisme. Au Maroc, plus de 50 cas de paludisme sont enregistrés chaque année.

Le paludisme d’importation chez les militaires marocains ayant séjourné en Afrique Subsaharienne, expertise du service de parasitologie de l’hôpital Militaire Moulay ISMAIL de Meknès a constitué le thème d’une thèse de médecine en 2021.

Ce récent travail scientifique rappelle que le paludisme d'importation est une urgence diagnostique et thérapeutique constituant une préoccupation majeure dans l’hôpital militaire de Meknès, vu la persistance de missions de maintien de la paix pour les militaires marocains en Afrique subsaharienne.

Il ressort de cette thèse pour l’obtention du doctorat en médecine, que pour tout militaire consultant pour un syndrome infectieux, un interrogatoire minutieux, à la recherche d’un éventuel séjour en zone d’endémie palustre, permettra d’évoquer à temps le diagnostic de cette parasitose.

Un antécédent d’accès palustre ( des signes pathognomoniques de cette maladie) doit être également recherché étant donné les fréquentes récurrences de cette infection.

Ce diagnostic reste toujours possible malgré un délai relativement long, qui peut atteindre jusqu’à 3 ans, selon cette étude, entre le retour au pays et l’apparition des signes cliniques.

La découverte d’une thrombopénie, qui est une anomalie spécifique d’un des éléments figurés du sang, est un signe biologique en faveur de ce diagnostic.

Tous ces éléments présomptifs doivent inciter à la réalisation en urgence, d’une goutte épaisse ( examen spécifique pour diagnostiquer le paludisme) et d’un frottis sanguin à la recherche des œufs d’un parasite qui s’appellent les hématozoaires de Plasmodium.
Cet examen permet de préciser l’espèce parasitaire en cause et le taux de parasitémie.

Devant un diagnostic positif, la recherche de signes de gravité cliniques et biologiques est nécessaire afin d’adapter la prise en charge du patient.

La principale conclusion de ce travail de thèse de médecine est la nécessité d’une double sensibilisation, à la fois pour le personnel soignant et les militaires appelés à servir en zones d’endémie palustre, en leur communiquant les meilleurs moyens de prise en charge pour les premiers et de prévention pour les seconds.
Un fait nouveau inquiète la communauté scientifique internationale. Il est lié au fait que si le déploiement d’un premier vaccin contre le paludisme approuvé par l'OMS contribue à cette lutte, le changement climatique et le réchauffement des températures signifient que la maladie mortelle pourrait se propager dans de nouvelles zones où elle n'a jamais été vue auparavant.

Dr Anwar CHERKAOUI

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