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Revue de presse

Entre 10.000 et 14.000 médecins formés au Maroc exercent à l’étranger (CNDH)

Le matin | Maroc | 22/04/2022

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) vient de rendre public vendredi dernier un rapport sur l’« Effectivité du droit à la santé». Le document expose les contraintes entravant le droit d’accès à la santé et formule pas moins de 100 recommandations pour renforcer ce droit. Outre les problèmes liés à l’insuffisance des ressources financières, le manque de ressources humaines pèse lourdement sur les performances de ce secteur.

Pour satisfaire les besoins de sa population, le Maroc a besoin de 32.000 médecins et de 65.000 infirmiers, selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Or, non seulement les universités ne forment pas les cadres médicaux en nombre suffisant, mais beaucoup d’entre eux quittent le Maroc pour s’installer ailleurs. Selon le rapport du CNDH, le nombre de médecins formés au Maroc et exerçant à l’étranger oscille entre 10.000 et 14.000.
«Malgré les efforts consentis, l’État n'est toujours pas en mesure de garantir la sécurité sanitaire aux citoyens, dans toutes ses dimensions économiques, sociales, environnementales et culturelles, que ce soit en termes d'accès aux services de santé ou d'élaboration d'une stratégie sanitaire qui réponde aux besoins nationaux», telle est la principale conclusion du rapport «Effectivité du droit à la santé : défis, enjeux et voies de renforcement» rendu public vendredi dernier par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).

Réalisé suite à plusieurs réunions de concertation menées dans six régions, ce document expose les différents dysfonctionnements et contraintes entravant le droit d’accès à la santé. Il cite, à ce titre, l’absence d’un parcours de soin coordonné (PSC) ainsi qu’une gestion inadéquate des ressources humaines. Le rapport met également l’accent sur l’insuffisance du financement du secteur de la santé. En effet, bien que le financement de la santé soit considéré comme un facteur primordial pour l’accès effectif au droit à la santé, le budget du ministère de tutelle oscille toujours entre 6% et 7% du Budget général de l’État, au lieu des 12%, et reste ainsi en deçà des normes internationales (15% du Budget général de l’État, selon la déclaration d’Abuja et 12%, selon l’OMS) recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou par rapport à d’autres pays.

Autre contrainte, et non des moindres, évoquée également par ce document est l’insuffisance des effectifs des professionnels de santé. Selon le rapport, le nombre global des médecins travaillant au Maroc est estimé à 2.300 médecins, dont presque la moitié est concentrée dans les régions de Rabat-Salé-Kénitra et Casablanca-Settat, sachant que le Maroc a besoin de 32.000 médecins et de 65.000 infirmiers pour subvenir aux besoins de la population conformément aux normes de l’OMS.

Le rapport souligne également l’importance des dépenses mobilisées par les ménages pour financer les soins comme obstacle à l’accès effectif au droit à la santé. Selon les statistiques, les dépenses directes des ménages dépassent les 50% des dépenses de santé et plus de 63% si l’on inclut leur contribution pour la couverture médicale, ce qui obère les ménages et contribue à faire basculer un nombre important de la population dans une situation de fragilité et de précarité. Un obstacle auquel s’ajoute la sous-exploitation des ressources humaines en raison des difficultés de gestion et la « fuite » des médecins et des cadres de santé. Selon le rapport, le nombre de médecins formés au Maroc et exerçant à l’étranger est estimé entre 10.000 et 14.000.

Pour renforcer donc l’accès effectif au droit à la santé, le Conseil propose cinq pistes principales pour renforcer l’accès effectif au droit à la santé à travers lesquelles il présente plus de 100 recommandations.

  • La première piste porte sur la gouvernance du secteur de la santé. Les recommandations du Conseil relatives à la gouvernance s’articulent autour de 4 axes principaux. Il s’agit de la gouvernance des mécanismes décisionnels, le renforcement des ressources humaines, la consolidation de l’industrie pharmaceutique nationale et l’amélioration des structures hospitalières.
  • La deuxième piste concerne, quant à elle, la mise en place d’un système de santé basé sur l’approche préventive. Selon la présidente du Conseil national des droits de l’Homme, Amina Bouayach, cette approche s’articule autour d’un ensemble d’axes qui portent essentiellement sur le ciblage des déterminants socio-économiques et environnementaux du droit à la santé, l’adoption de la stratégie des soins de santé primaire, la mise en place d’un parcours de soins coordonnés et la promotion de la santé sexuelle et reproductive.
  • S’agissant de la troisième piste, elle porte quant à elle sur la garantie de la couverture sanitaire universelle (CSU). Un objectif qui nécessiterait d’après le rapport, la mise en place de mécanismes de financement adéquats, à même de garantir aux individus le paiement partiel des dépenses en soins de santé. En effet, le Conseil a conclu que les systèmes de couverture sanitaire au Maroc souffrent de trois déséquilibres majeurs à savoir le défi des équilibres financiers, celui de l’efficience, et enfin l’absence d’un système du tiers payant.
  • Pour ce qui est de la quatrième piste, elle porte sur la formation et la recherche scientifique comme leviers de consolidation de la souveraineté sanitaire. Le CNDH souligne ainsi la nécessité de transformer les menaces imposées par la pandémie en opportunités pour renforcer la résilience de la société marocaine face aux crises potentielles à venir. La plupart des propositions présentées dans ce contexte nécessitent la mise en place des stratégies visant à garantir l’autosuffisance dans le domaine de la santé.
  • Enfin, la cinquième piste concerne l’intégration du secteur privé dans un système national de santé en tant que service public. Le secteur privé occupe une place importante dans le système national de santé, mais il n’est pas suffisamment intégré dans le système national de santé en tant que service public. Cette situation limiterait considérablement l’accessibilité au droit à la santé, et demeure un défi fondamental pour la refonte du système national de santé.

Yousra Amrani

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