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Revue de presse

La première transplantation hépatique à partir d'un donneur vivant racontée par Pr. Raouf Mohsine

Hespress | Maroc | 17/04/2022

C’est une première au Maroc. Une transplantation hépatique à partir d’un donneur vivant apparenté a été réalisée avec succès au Maroc au profit d’une patiente de 62 ans à l’Institut national d’oncologie (INO) à Rabat. Cette opération d’envergure a été menée conjointement par les équipes multidisciplinaires de l’INO et du Centre hépatobiliaire de l’Hôpital Paul Brousse (Villejuif, France). Joint par Hespress Fr, Pr Raouf Mohsine, Chef du service de chirurgie oncologie digestive Institut National d’Oncologie et Professeur de l’enseignement supérieur à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat qui participé à l’opération nous dit tout.

La transplantation hépatique à partir d’un donneur vivant a été réalisée le 29 mars au Maroc par deux équipes. Une équipe marocaine et l’autre étrangère, principalement composée de médecins et cadres médicales français. C’est une coopération qui s’inscrit dans le cadre d’un programme original de transfert d’expertise et d’autonomisation dans le domaine de la transplantation hépatique liant le CHU Ibn Sina de Rabat, la Fondation Lalla Salma Prévention et traitement des cancers et Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (APHP) international.

« Il s’agit d’un travail mené par deux équipes. L’opération s’est très bien déroulée, dans deux salles. On a réalisé deux interventions simultanées, une intervention pour le donneur vivant chez qui l’on a prélevé le foie gauche, et la receveuse chez qui l’on a réalisé une hépatectomie totale, c’est-à-dire l’ablation de tout son foie. Et puis ce foie gauche du donneur a été réimplanté chez la dame », nous confie le chirurgien.
La patiente de 62 ans, qui a subi cette chirurgie le 29 mars 2022 est toujours en observation à l’Institut national d’oncologie Sidi Mohamed Ben Abdellah depuis 15 jours, tandis que le donneur est rentré chez lui il y a près de 4 jours, après avoir subi des bilans réguliers. Selon Pr Mohsine, le donneur se porte bien de même que la receveuse.

Interrogé sur l’impact de cette opération sur le donneur, Pr Mohsine nous explique que « le foie a une particularité de régénération. Le foie restant chez le donneur vivant se régénère rapidement, pourvu qu’il soit saint. Avec le temps, il atteint 80 à 100 % par la suite et devient normal, même si on enlève tout le foie ».
« Le donneur a eu droit à tout un bilan préopérateur à l’Institut qui est exhaustif, pour s’assurer qu’il ne souffre de rien. Par la suite, on réalise l’opération. Il y avait donc deux donneurs, et on finalement choisit le fils de la patiente après un bilan. Dans dix 15 jours, ce donneur va récupérer son foie jusqu’à atteindre un foie strictement normal. Aujourd’hui, il a déjà atteint 80 à 90 % », nous explique le chirurgien.
La patiente de 62 ans, originaire de la ville de Kénitra, souffrait d’une maladie métabolique qui s’appelle la Nash, qui est une atteinte hépatique au stade terminal après une Nash. C’est-à-dire une atteinte hépatique non-Aphrodite et non virale, précise-t-il.
Cette opération d’envergure qu’a subie cette patiente intervient dans le cadre d’un partenariat entre l’équipe marocaine et l’équipe d’experts étrangers, qui consiste à réaliser cinq transplantations hépatiques de donneurs vivants.
Une fois ce chiffre atteint, l’équipe marocaine va pouvoir réaliser cette intervention par elle-même à hauteur de 8 à 10 TH (transplantation hépatique) de donneur vivant au Maroc.

« Il s’agit d’un transfert d’expertise et d’autonomisation jusqu’à ce que l’équipe marocaine soit indépendante et autonome en matière de cette chirurgie lourde pour démarrer notre programme purement marocain. C’est ça l’idée. Le but c’est l’information et le transfert d’expertise. Inchallah, après trois ou quatre opérations, nous serons indépendants et nous réaliserons cette intervention avec notre équipe marocaine », nous dit-il.
Ainsi, l’équipe marocaine est composée de chirurgiens, réanimateurs, gastro-entérologues et pathologue, radiologues, biologistes et pharmaciens, en plus d’un personnel paramédical qui a eu une formation pointue pendant toute cette période.

« Ce projet a débuté il y a près de deux, mais il y a eu le Covid-19 après. Les experts au Marocain ont donc été mobilisés à trois reprises. La première fois pour faire l’état des lieux, notamment l’achat de tout le matériel de haut niveau au niveau de l’institut national d’Oncologie et au niveau de du bloc opératoire de la réduction de la radiologie et de la gastro. Puis, on a fait une simulation. On a programmé deux grandes interventions avec les experts étrangers, et la troisième étape était la formation du personnel paramédical, et la transplantation », nous confie Pr Mohsine.
En somme, 50 personnes ont été mobilisées pour cette opération qui a duré plus de 12 heures. L’équipe française était composée de sept personnes à savoir deux chirurgiens, un gastro-entérologue, deux infirmiers, un infirmier anesthésiste, infirmier polyvalent).

Au bout de quatre opérations de transplantation, l’équipe marocaine deviendra indépendante et mènera son propre programme de transplantation hépatique de donneur vivant au Maroc, conclut Pr Raouf Mohsine.

Khadija KHETTOU

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