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Hespress | Maroc | 07/04/2022
L’Instance Nationale d’Évaluation auprès du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (INE-CSEFRS) a présenté et partagé mardi les résultats du rapport d’évaluation sur « la recherche scientifique et technologique au Maroc. Analyse évaluative » avec les différents acteurs de l’enseignement supérieur.
L’objectif de cette évaluation est triple, précise le rapport. Il s’agit d’abord de fournir un panorama du système de recherche scientifique au Maroc et de son potentiel, puis accorder à la recherche scientifique son rôle comme vecteur de développement du pays, et enfin, de mieux éclairer la mise en œuvre de la loi-cadre n° 51-17, promulguée en août 2019, concernant le système d’éducation, de formation et de recherche scientifique.
Ainsi, le rapport de l’INE-CSERFRS présente une analyse évaluative du système de recherche scientifique, identifie les principales tendances à travers une comparaison internationale avec quelques pays émergents, en se focalisant sur les différentes dimensions à savoir la gouvernance, la stratégie, le potentiel humain, l’organisation en structure de recherche et la production scientifique, la valorisation et l’évaluation ainsi que la collaboration scientifique. Il offre également une idée sur le degré de regroupement des chercheurs dans des communautés scientifiques.
Mais selon Rahma Bourqia, directrice de l’INE-CSEFRS, la production scientifique au Maroc demeure faible, en dépit d’une légère croissance des recherches dans les disciplines émergentes. En effet, la responsable a déclaré, lors de son intervention au webinaire dédié à la présentation des résultats du rapport d’évaluation que « la recherche scientifique et technologique au Maroc », déplorant ainsi « le manque de mobilisation potentiel humain dans la production scientifique au Maroc ».
Le rapport de l’INE-CSEFRS présente de surcroît une analyse de la production scientifique du Maroc à partir des bases internationales de données indexées, de ses caractéristiques bibliométriques, sa dynamique sur trois décennies, 1988-2017, son profil scientifique, la place des disciplines émergentes tout en relevant les caractéristiques de cette production et les difficultés d’accéder à l’indexation internationale. Le potentiel inventif du Maroc à travers les brevets d’invention et ses caractéristiques sont également traités dans ce rapport.
Cela dit, la directrice de l’INE a livré un exemple alarmant concernant le nombre de dépôts de brevet au Maroc. Elle souligne ainsi que ce nombre est plus d’origine étrangère que marocaines, précisant qu’en 2018, 2.323 dépôts ont été effectués par des étrangers, contre 186 dépôts par des Marocains.
Rahma Bourqia a également pointé du doigt la problématique de financement, appelant à développer la capacité inventive marocaine et à augmenter et rationaliser les financements liés aux recherches, en s’inspirant des expériences internationales.
S’agissant des défis liés au système de recherche au Maroc, la directrice de l’INE a mis en évidence le manque de socialisation à la recherche et à la culture scientifique au primaire, proposant d’inclure un esprit de recherche dès le plus jeune âge, en faisant travailler les élèves sur des projets.
Ainsi, l’INE-CSEFRS a précisé que cette évaluation permet ainsi de recenser les acquis et le potentiel de la recherche scientifique ainsi que les enjeux et les défis à relever. Ceci permet d’envisager les perspectives et les leviers appropriés pour rehausser le niveau de développement d’un système de recherche scientifique et technologique en construction.
Khadija KHETTOU
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