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Revue de presse

Redouane Semlali : il faut une fiscalité attrayante pour encourager les cliniques à investir dans des déserts médicaux

Le matin | Maroc | 24/03/2022

Après plusieurs mois de manifestations, les médecins du secteur privé ont pu décrocher des promesses de leur tutelle notamment pour la révision de la tarification nationale de référence et l'accélération du partenariat public-privé. Cette dernière requiert une déclinaison régionale de l'offre de soins. Ce qui implique des investissements et un élargissement de la carte sanitaire.

Le Matin : Les syndicats et associations des médecins libéraux ont rencontré, la semaine dernière, le ministre de la Santé et de la protection sociale et ce dernier s’est engagé à apporter prochainement des réponses à leurs revendications. Quels sont les principaux dossiers qui ont été traités lors de cette réunion ?

Redouane Semlali : Durant cette réunion, le ministre de la Santé a manifesté sa disponibilité, au nom du gouvernement, à continuer à s’entretenir avec les médecins dans le but d’améliorer l’offre de soin au Maroc. Un objectif qu’on ne peut atteindre sans la mise en place d’une assurance maladie universelle. Notre intervention au nom de l’hospitalisation privée a consisté d’abord à expliquer au ministre nos difficultés à mettre en place une offre de soin de qualité dans un environnement où plus de 50% des frais restent à la charge du patient, étant donné le caractère dépassé, qualitativement et quantitativement, de la tarification nationale de référence. Nous avons également expliqué au ministre l’urgence d’une revalorisation de certains actes prioritaires pour le citoyen marocain comme la réanimation, sans quoi la prise en charge du patient dans des conditions optimales ne peut être assurée.
Nous avons aussi évoqué avec le ministre la possibilité de l’accélération du partenariat public-privé. En commun accord, nous avons décidé de nous y mettre à travers une régionalisation qui va permettre de répondre aux besoins ponctuels de chaque région et la mise en place de partenariats rapides et faciles à installer afin de débloquer cet aspect de collaboration. Nous avons, par ailleurs, participé à la discussion de la couverture sociale du corps médical, qui fait partie intégrante de l’assurance maladie. On nous a promis, dans un second temps, de mettre en place des facilitations pour assurer l’accès des médecins à une protection sociale générale, que ce soit l’assurance maladie ou la retraite.

Vous dites que la mise en place d’une assurance maladie universelle et la généralisation de la protection sociale constituent une condition obligatoire pour améliorer l’offre de soins au Maroc. Comment atteindre cet objectif et quel rôle pour les médecins privés ?

Sous les Hautes Directives de Sa Majesté le Roi, le gouvernement essaye d’accélérer la cadence dans le chantier de la protection sociale. Il s’agit d’un dossier colossal pour le Maroc et qui va demander du temps. Mais nous pensons, au sein de l’hospitalisation privée, qu’il doit être accompagné par des mesures d’incitation pour augmenter les investissements.
Avec les 22 millions d'assurés potentiels, l’offre de soins reste largement en dessous des besoins. Il va falloir, donc, améliorer notre offre de soins par la mise à niveau du secteur public depuis le dispensaire jusqu’au CHU. Concernant les établissements privés, il est clair que les 400 structures disponibles actuellement à travers le Maroc ne pourront pas satisfaire les besoins des Marocains.
Afin de couvrir la demande totale de soin et accompagner le développement des cliniques, il faudra faciliter l'investissement par la vente du foncier aux investisseurs à l’image des autres secteurs, tout en mettant en place un régime fiscal attrayant pour encourager les investisseurs à partir dans des déserts médicaux. Il faudra aussi revoir la question de la TVA sur le matériel médical qui est un impôt injuste dans le domaine médical.
Nous pensons que ce dossier ne peut être traité correctement sans la mise en place d’une approche multisectorielle qui unira tous les secteurs en les incitant à se mettre autour d'une table pour répondre à comment relever le défi de traiter les 32 millions de Marocains que nous espérons faire bénéficier de l'assurance maladie dans les trois ou quatre ans à venir.

Qu'en est-il de l’accélération du partenariat public-privé (PPP) ? D’après vous, que faut-il faire pour que cette collaboration s'active efficacement ?

Nous devons prendre exemple sur les pays développés qui ont réussi à mettre en place un système de soin performant tels que la France afin de donner la chance à ce partenariat de réussir et d’être efficace.
Les secteurs public et privé doivent unir leurs efforts pour que la population marocaine puisse bénéficier d’une prise en charge médicale efficace et efficiente. Pour y arriver, le partenariat entre le public et le privé doit aujourd’hui être facile à activer et fluide. Et pour ce faire, il faut organiser l’offre de soin au niveau des régions. En effet, cela va permettre de l'activer et de l’adapter selon les spécificités de chaque région.
Aussi, ce partenariat devrait être multisectoriel, car le secteur de la santé concerne aussi bien les structures hospitalières privées et publiques que tous les acteurs locaux et les sensibilités régionales telles que les collectivités locales, les associations, l'industrie pharmaceutique, les autorités territoriales, qui doivent se mobiliser pour mieux coordonner ce partenariat.
Enfin, le PPP devrait être bidirectionnel. Il faudrait qu’il fonctionne dans les deux sens : public vers privé et privé vers public. Je pense que si les différentes parties prenantes respectent ces règles, ce partenariat pourra enfin réussir et permettra au citoyen d’avoir un système de santé beaucoup plus efficace et moins coûteux.

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