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Revue de presse

Létalité du Covid : Comment freiner le “baroud de mort” d’Omicron ?

L'Opinion | Maroc | 09/02/2022

En une semaine, le Royaume a enregistré quelque 200 décès Covid, au moment où la vague Omicron est en perte rapide de vitesse. Quelles sont les raisons et comment limiter les dégâts ? Réponses d’experts.

Depuis sept semaines, le Royaume vit au rythme de la troisième vague Omicron qui, jusqu’à maintenant, s’est soldée avec plus de 180.000 infections déclarées. Si la circulation de l’épidémie ralentit sur le territoire national, pour la deuxième semaine consécutive, à une vitesse rapide, comme indiqué par le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé et de la Protection sociale, Mouad Mrabet, sur son compte LinkedIn, les indicateurs de létalité continuent, pour leur part, à témoigner de la gravité de la situation.

En effet, depuis le début du mois de février, le nombre de décès comptabilisés dépasse les 200 cas, soit une moyenne de 25 morts par jour. Selon Mrabet, il y a une stagnation depuis les deux dernières semaines. « Le pic est atteint et continue pour la deuxième semaine avec un taux de mortalité spécifique hebdomadaire de 6.3 décès/1.Million d’habitants », précise-t-il.

Expliquant cette remontada, Moulay Mustapha Ennaji, directeur du laboratoire de virologie de l’Université Hassan II de Casablanca, et membre du Comité National Technique et Scientifique Consultatif de Vaccination, indique que la courbe épidémiologique est composée de trois parties.

« La première est la phase ascendante où le nombre de cas positifs augmente jour après jour, pour atteindre des milliers de contaminations quotidiennement», explique l’épidémiologiste, notant que la deuxième étape est la phase «stationnaire », autrement dit : le pic de la vague. Cette étape étant terminée, la phase descendante prend place, et ramène avec elle son lot de décès. Il s’agit des personnes admises en réanimation durant la première phase, nous explique Mustapha Ennaji.

Même son de cloche du côté de Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, qui nous explique que « le pic des décès vient deux semaines environ après le pic des contaminations ». Ce dernier estime que les décès vont continuer dans le même rythme pour une période étendue, vu que le pic national était en décalage avec celui de l’axe Casablanca-Rabat (dont les villes ont enregistré les plus hauts nombres de contaminations). « Ce décalage régional fait que la courbe au niveau national est moins longue verticalement, mais plus haute horizontalement », ajoute notre interlocuteur.

Les non-vaccinés, première proie !

Sans surprise, les personnes non-vaccinées sont les plus menacées par le décès. À la date du 06/02/2022, le taux de létalité était beaucoup plus élevé chez les non-vaccinés (Zéro dose) : 28.3 décès/1.Million d’habitants non vaccinés, selon Mouad Mrabet, qui exclut les enfants de 11 ans et moins.

Depuis deux semaines, 60% des cas admis en réanimation rendent l’âme et la majorité d’entre eux ne sont pas vaccinés, avance Moulay Mustapha Ennaji, expliquant par ailleurs que quand une personne est prise en charge dès les premiers jours de la maladie (NB : dès les premiers symptômes, non pas depuis le test PCR), les chances de guérison sont très grandes.

« Lorsque les patients ne se dirigent à l’hôpital qu’après l’aggravation de leur situation, la donne change et le cas devient compliqué, puisque le taux de saturation de l’oxygène diminue, le fameux protocole n’est plus suffisant, il faut donc aller vers des soins plus avancés. Ainsi, les chances de guérison dégringolent », poursuit le virologue.

Cela dit, les trois experts sont unanimes sur l’importance de la dose « booster ». La protection que procure celle-ci contre les symptômes graves menant à des hospitalisations pourrait d’ailleurs s’élever à 85%, selon la nature du vaccin injecté.

« Aujourd’hui, le rôle de la troisième dose est perceptible. Des études, partout dans le monde, montrent que la vaccination et la troisième dose en particulier évitent les scénarios catastrophes », note Moulay Mustapha Ennaji, qui alerte sur le grand écart entre le nombre de personnes ayant pris la deuxième dose et celles qui sont complètement vaccinées.

Selon les derniers chiffres officiels, plus de 23 millions d’individus se sont fait inoculer la dose 2, sachant que seuls près de 5 millions ont pris la « booster ». Dans ce sens, le virologue souligne que l’objectif est d’atteindre 18 millions de vaccinés, ce qui est encore très loin. « Les choses commencent à s’améliorer, comme en témoigne l’ouverture des frontières et la levée des restrictions, mais c’est justement parce qu’elles s’améliorent qu’il faut poursuivre dans la voie de la vaccination», plaide ce dernier.

Pour Tayeb Hamdi, l’importance de la dose de rappel, c’est aussi la réduction de la transmission communautaire et de la pression sur le réseau hospitalier, à bout de souffle, en contribuant à aplatir la courbe des contaminations et des décès dans les différentes régions, mais surtout à éviter l’enclenchement d’une nouvelle vague. Un scénario qui, pour l’instant, est loin des prévisions épidémiologiques.

Saâd JAFRI

Un désaveu quasi-général… les vaccins se périment !

Contrairement à la première et à la deuxième doses, la « booster » est vue d’un mauvais œil par la majorité des Marocains, comme en témoigne le nombre réduit des personnes qui l’ont prise. Interrogé par nos soins sur la disponibilité des stocks, Moulay Mustapha Ennaji nous affirme que le Royaume dispose des doses nécessaires.
« L’Etat a fait son travail pour garantir les doses de vaccins de différentes marques nécessaires, mais l’adhésion massive fait défaut», indique notre interlocuteur qui se désole du fait que les doses arrivent à expiration, «ce qui est un gâchis», déplore-t-il.
Pour remédier à la situation, le gouvernement mobilise désormais les représentants des collectivités territoriales, les départements ministériels, les confédérations patronales…pour sensibiliser sur l’importance du parachèvement du schéma vaccinal, en particulier la dose de rappel, afin d’éviter toute rechute épidémiologique.

Courbe épidémiologique

La vague en perte de vitesse

La décrue de la vague Omicron se poursuit au niveau national, pour la deuxième semaine consécutive, à une vitesse rapide, a assuré, lundi, le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé et de la Protection sociale, Mouad Mrabet.
Dans un post publié, lundi, sur son compte LinkedIn, qui évalue « la situation épidémiologique de l’infection au SARS-CoV-2 à la date du 06/02/2022 », le responsable a souligné que la baisse des nouvelles contaminations avec un changement hebdomadaire («Weekly Change») a atteint les -52%, la baisse du taux de positivité hebdomadaire est de 21.8% à 14.9%, alors que le nombre de reproduction du SARS-CoV-2 au Maroc, à la date précitée, est de 0,80 (+/- 0.01).
« Cet indicateur (nombre de reproductions) est < 1 au niveau de toutes les régions, sauf de l’Oriental », a-t-il précisé. Il a toutefois mis en garde contre la circulation virale qui demeure élevée, avec un degré de transmission moins intense depuis 4 semaines, estimant à cet égard que le « passage au niveau modéré est prévu, très probablement, pour la semaine prochaine ».
Cela dit, Mouad Mrabet a averti que le risque d’une résurgence proche des cas « n’est pas nul mais peu probable ». D’où l’intérêt de rester vigilant et de respecter les mesures préventives en vigueur. Le responsable a en outre émis des conseils en vue de faire face à la pandémie du Covid-19, notamment la prise vaccinale, à savoir la troisième dose, le respect des mesures préventives individuelles et le respect du protocole thérapeutique national.

3 questions à Tayeb Hamdi

« Les indicateurs épidémiologiques vont se calmer à la mi-février »
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ayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, nous livre sa lecture sur la hausse des cas de décès.

Faut-il s’inquiéter de voir une hausse du taux de décès ?

Il faut comprendre qu’une vague épidémiologique connaît trois pics. Le pic des réanimations qui vient deux semaines environ après le pic des nouveaux cas. Dans la même logique, il faut attendre un minimum d’une semaine avant de voir le pic des décès.
Les décès que nous enregistrons aujourd’hui sont donc les contaminations d’il y a trois semaines, et non pas de la semaine dernière où la situation épidémiologique a commencé à se calmer. Le pire est donc derrière nous, mais il faut tout de même rester vigilant pour éviter toute éventuelle dégradation épidémiologique.
La courbe de décès au niveau national est moins longue verticalement, c’est-à-dire que les cas enregistrés/jour seront limités, mais plus haute horizontalement, ce qui veut dire qu’elle va durer dans le temps. Mais, de toutes les manières, j’estime qu’à la mi-février, la situation va se calmer au niveau de tous les indicateurs.

Quelle est la tranche de la population la plus menacée actuellement ?

Les personnes âgées ainsi que celles souffrant de maladies chroniques sont toujours les plus à risque. Ça ne veut pas dire que les jeunes ne sont pas menacés. Mais il n’en demeure pas moins que le taux d’incidence chez ces derniers est beaucoup moindre. Cela dit, il faut noter qu’aujourd’hui, le paramètre le plus important est l’état vaccinal. Le premier facteur de risque à prendre en considération dans le présent contexte, c’est la vaccination.

Le protocole mis en place pour remédier aux cas graves est-il efficace ?

Jusqu’à maintenant, le protocole en vigueur a fait ses preuves. L’intégration du Molnupiravir l’a renforcé davantage étant donné qu’il évite la conduction des patients en réanimation dans trois cas sur dix (Ndlr : s’il est pris durant les cinq jours après les symptômes). Son rôle serait encore plus notable, après la fin de la pandémie, quand les gens sont immunisés.
Donc, aujourd’hui, le défi c’est d’atteindre l’immunité populationnelle, c’est-à-dire qu’on va vivre avec le virus, les personnes vaccinées seront protégées. Les personnes qui misent sur la vaccination des autres pour se protéger ont tort, et se retrouveront en réanimation. Mais ce qui est sûr, c’est que l’immunité populationnelle va réduire le nombre de cas graves et, par ricochet, le taux de létalité.

Recueillis par S. J.

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