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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 06/01/2022
Le Comité scientifique et technique s’est réuni mardi pour statuer sur l’utilisation du médicament Molnupiravir, un antiviral développé par le laboratoire américain Merck pour le traitement de la Covid-19 chez l’adulte. Le Comité a finalement donné son aval pour cette pilule rouge. Le Dr. Said Moutawakil, membre dudit Comité, nous a confirmé que la Direction des médicaments et de la pharmacie (DMP) a donné l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de cet antiviral.
Ce traitement oral devrait être introduit très prochainement dans le protocole thérapeutique. Il permettrait de réduire le nombre de cas graves pouvant aboutir à une hospitalisation mais sous certaines conditions comme le signale le Dr Moutawakil. « Il ne sera pas administré à tout le monde. Une fiche sera établie par le ministère de la santé détaillant précisément les personnes qui sont autorisées à prendre cet antiviral et les personnes pour lesquelles ce médicament est contre-indiqué », affirme-t-il. On sait déjà qu’il est déconseillé pour les femmes enceintes.
Ce médicament agit ainsi en diminuant la capacité du virus à se répliquer et évite qu’il se propage dans le corps. Autrement dit, il freine la maladie et permet d’éviter qu’elle se transforme en une forme plus grave. Le Molnupiravir permet ainsi aux personnes atteintes de Covid de ne pas souffrir de symptômes graves, mais aussi à celles ayant été en contact rapproché de ne pas la développer. Alors que la pilule du laboratoire américain est autorisée sur le marché marocain, la Haute autorité de santé (HAS) qui s’était prononcée le 10 décembre dernier sur deux nouveaux traitements contre la Covid destinés à des patients à risques a refusé d’autoriser l’accès précoce au Molnupiravir. Dans son avis, celle-ci a indiqué que ce médicament est moins performant que d’autres traitements.
Selon l’étude MOVe-OUT évaluant son efficacité, la pilule de Merck réduit les risques de progression vers la forme grave de Covid-19 de 30% « alors que l’efficacité pour les anticorps monoclonaux casirivimab-imdevimab est d’environ 80% », souligne la HAS.
La vaccination pour les enfants à risque Par ailleurs, le Comité scientifique et technique de vaccination recommande la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans vulnérables. « Seuls les enfants de 5 à 11 ans présentant des pathologies chroniques doivent être vaccinés et ce bien évidemment avec l’accord de leurs parents », indique Dr Said Afif, membre du Comité. Autrement dit, il n’est pas question de généraliser la vaccination pour cette tranche d’âge. Signalons que ces enfants « à risque » présentent un risque accru de contracter une forme grave de la maladie. Parmi ces jeunes enfants, on retrouve ceux qui souffrent de maladies cardiaques et respiratoires chroniques, de maladies hépatiques chroniques, mais également d’obésité, de diabète, d’immunodéficience primitive…
Alors que le variant Omicron continue de se propager, le Dr Afif rappelle que la 3ème dose est indispensable. Ce dernier fait remarquer que «la femme de 67 ans qui est morte récemment était diabétique, obèse et avait reçu la 2ème dose du vaccin anti-Covid au mois de mars 2021, soit plus de 9 mois ». Le Dr Afif insiste à nouveau sur le respect des mesures barrières et l’accélération de la vaccination qui constituent les seules armes pour freiner la propagation du virus.
La multiplication des cas de Covid-19 dans le monde dus au variant Omicron pourrait accroître le risque d’apparition d’un variant plus dangereux, a averti mardi l’OMS. Bien que le variant se propage dans le monde, il semble moins pathogène que ce que l’on craignait initialement et a fait naître l’espoir que la pandémie pourrait être surmontée. Cela dit, une responsable des situations d’urgence à l’OMS, Catherine Smallwood, a indiqué à l’AFP que la montée en flèche des taux d’infection pourrait avoir l’effet inverse. « Plus Omicron se répand, plus il se transmet et plus il se réplique, plus il est susceptible de générer un nouveau variant », a-t-elle précisé. «
Actuellement Omicron est mortel, il peut causer la mort (…) Peut-être un peu moins que Delta, mais qui peut dire ce que le prochain variant pourrait générer ?». « Nous sommes dans une phase très dangereuse, les taux de contamination augmentent de manière très significative en Europe occidentale, et l’impact réel de cela n’est pas encore clair », a-t-elle déclaré. Si «au niveau individuel, le risque d’hospitalisation est probablement moindre » avec le variant Omicron qu’avec Delta, dans l’ensemble Omicron pourrait constituer une menace plus importante en raison du nombre de cas, a-t-elle poursuivi. « Lorsque le nombre de cas augmente de manière aussi significative, il est probable qu’un nombre beaucoup plus important de personnes atteintes de maladies graves se retrouve à l’hôpital, voire meure », a-t-elle indiqué.
Laila Zerrour
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