Une étude est en cours de réalisation au Maroc pour vérifier l’impact du virus sur les élèves dont la majorité est vaccinée. Les résultats qui en découleront permettront à l’État, selon Dr Said Afif, de prendre les décisions nécessaires au moment opportun pour éviter les fermetures de classe et le retour à l’enseignement à distance.

Le ministère de la Santé et de la protection sociale, en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, mène une étude sur la prévalence de l’infection à la Covid-19 en milieu scolaire. Plusieurs écoles ont déjà commencé à réaliser des tests PCR aux élèves, et ce, partout au Maroc. Selon Dr Moulay Said Afif, membre du comité scientifique et technique de la vaccination, cette étude, la deuxième du genre, s’assigne pour objectif de vérifier l’impact du virus chez les élèves notamment après l’avancement de la campagne de vaccination des 12-17 ans. « Les résultats vont permettre à l’État de prendre les décisions nécessaires pour plus de protection en milieu scolaire, et ce, à la lumière des récentes évolutions de la pandémie dans le monde », clarifie l’expert. Et de rappeler que l’étude réalisée au Maroc courant l’année scolaire 2020-2021 avait permis d’identifier un certain nombre de résultats éloquents. « Sur 30.000 enfants testés, la prévalence était de 2% au Maroc, ce qui signifie que les cours se sont déroulés dans le respect des mesures barrières », explique-t-il.

Cette étude est d’autant plus importante qu’elle intervient alors que l’opération de vaccination des élèves connait un grand succès avec plus de 2.600.000 jeunes vaccinés à ce jour, soit 92% de la population cible, ajoute Dr Afif. En parallèle, l’expert estime qu’il faut davantage sensibiliser les enseignants à l’importance de recevoir la troisième dose afin de se protéger, protéger les élèves et, par conséquent, éviter tout éventuel cluster au niveau des écoles.

En conformité avec les mesures de prévention adoptées au Maroc, il convient, compte tenu de l’exposition des élèves au virus, d’anticiper les dispositions pour le respect des gestes barrières. C’est en effet ce que souligne l’OMS qui appelle à mieux protéger les enfants qui constituent actuellement la classe d’âge la plus touchée notamment par le variant Omicron, et ce, pour éviter de nouvelles fermetures de classe et le retour de l’enseignement à distance. En réaction à ces craintes, Noureddine Akkouri, président de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves du Maroc, se veut rassurant en estimant que l’immunité collective a été atteinte au sein des écoles à hauteur de 80%, grâce à la vaccination.

Toutefois, il déplore le relâchement constaté dans le respect des mesures barrières dans les écoles et appelle ainsi à continuer à respecter les mesures barrières à savoir, le port du masque, la distanciation physique et l’hygiène. Et d’ajouter que cela demeure incontournable pour protéger les écoles, d’autant plus qu’un nouveau variant est apparu dans le monde et dont la transmissibilité est élevée. Il indique également que les parents sont disposés à respecter les mesures sanitaires prises par les autorités compétentes y compris un durcissement des restrictions si la situation l’exige.

Nabila Bakkass