Après avoir contracté le coronavirus, plusieurs personnes sont concernées par des effets secondaires sur le long terme. En dehors de la perte de l’odorat et du goût, la covid-19 peut faire surgir certaines pathologies plus graves pour l’organisme pour 1 personne sur 10.

Qu’il s’agisse d’une forme bénigne ou grave de l’infection au coronavirus, l’organisme se retrouve face à des changements importants qui ne surgissent pas au moment de l’infection. Ces pathologies qui concernent plusieurs parties du corps, se déclarent suite au rétablissement du patient.

Si pour le moment, les scientifiques n’ont pas encore pu déceler tous les champs des effets secondaires lié au coronavirus étant donné que ce virus reste encore nouveau et difficile à comprendre, chez les personnes atteintes, plusieurs similitudes de symptômes post-infection ont été révélés, et certaines bases de données ont listé 50 différentes formes d’effets secondaires.

Les cardiologues ont vu le nombre de patients souffrant de douleurs au niveau du cœur augmenter quelques semaines après le rétablissement au coronavirus. Selon plusieurs cardiologues consultés par Hespress FR, le coronavirus provoquerait une coagulation du sang entrainant divers problèmes cardiovasculaires (embolie, fibrose pulmonaire, myocardite, infarctus…)
Le sang présent dans le corps deviendrait moins liquide et créerait des caillots, qui boucheraient les petits vaisseaux sanguins du coeur, ou encore pourrait toucher les poumons ce qui ferait courir le risque d’une embolie pulmonaire.
Chez certains patients, des douleurs cardiaques et thoraciques apparaissent, en plus d’une difficulté à respirer. Cela est dû à l’inflammation que le système immunitaire provoque en réponse au virus, et peut être à l’origine de myocardite, d’encéphalite, ou encore du syndrome de détresse respiratoire aiguë.
Les maladies cardiovasculaires que le coronavirus peut provoquer ne concernent pas seulement les patients ayant déjà eu des antécédents de problèmes cardiaques mais aussi des personnes en parfaite santé, et les jeunes ne sont pas épargnés non plus.

Les patients ayant eu une forme grave de coronavirus ayant nécessité une intubation ou une ventilation artificielle, quant à elles, sont particulièrement concernées par des complications comme des thrombose veineuses, en d’autres termes, des caillots sanguins dans les veines et cela même si les patients sont sous traitement anticoagulant.
Environ la moitié des patients étudiés et ayant été intubés ou mis sous ventilation à la suite d’une infection au coronavirus, ont présenté une thrombose veineuse profonde, soit une forme grave de thrombose qui pourrait créer une embolie pulmonaire, selon la Haute Autorité de Santé (HAS) en France.
Outre les maladies cardiovasculaires, des pathologies rénales et neurologiques ont été observées chez des patients atteints du coronavirus, après leur guérison.

Qu’ils aient des antécédents de maladie ou non, les personnes touchées par le coronavirus ayant nécessité le placement en réanimation ont 20% de chances de développer une insuffisance rénale.

Au niveau cérébral, des études basées sur des électroencéphalogrammes (EEG) publiées dans la revue Seizure: European Journal of Epilepsy, ont démontré qu’un tiers des patients présentaient des anomalies au niveau du cerveau avec de potentiels effets à long terme.
Parmi les cas hospitalisés où le coronavirus a été détecté, certains présentaient un dysfonctionnement cérébral temporaire, une inflammation cérébrale, des lésions nerveuses ou encore des AVC.

Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces maladies qui se déclarent suite à la covid ont été dénommées « affection post-covid », bien qu’il n’y ait pas encore de définition claire de ce type d’effets secondaires.
L’OMS appelle à la vigilance quant à la qualité fonctionnelle des organes les plus souvent atteints, à savoir, le cœur, le cerveau, les muscles et les poumons, et liste ces complications.
Elles sont d’ordre cardiovasculaires, notamment à cause de l’inflammation du muscle cardique, respiratoires, dermatologiques avec des éruptions cutanées, neurologiques (avec des troubles du sommeil, de la concentration, états de confusion et d’agitation, crise convulsives, AVC) et psychiatriques (dépression, troubles de l’humeur, anxiété).
« On ignore encore beaucoup de choses sur la manière dont la COVID-19 affecte les personnes dans la durée et d’autres recherches et études doivent encore être menées sur plusieurs années pour comprendre », indique l’organisation onusienne.
L’OMS espère que les scientifiques pourront établir clairement les effets à long terme de la covid-19, pourquoi les symptômes persistent ou réapparaissent, et quelles sont les conséquences de ces problèmes de santé sur les patients.

Yasmine Saih