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Hespress | Maroc | 08/12/2021
Les réfugiés et demandeurs d’asile recensés au Maroc souffrent de plusieurs problèmes de santé chroniques dus à leur mode de vie. En tête, figurent les maladies cardiaques et endocriniennes, selon les résultats présentés par le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) au Maroc et les médecins de l’association Marocaine de Planification Familiale (AMPF).
Pendant un programme sur deux ans, le HCR a lancé un programme d’aide aux réfugiés co-financé par l’Union européenne et soutenu par des associations marocaines travaillant aux côtés des personnes cibles.
Cette initiative a fait face à des défis puisque quelques mois après son lancement, la pandémie mondiale liée au coronavirus a touché le Maroc qui a procédé au confinement de la population, mettant les réfugiés dans des situations de solitude et de précarité.
Néanmoins, cela a permis aux équipes médicales de délivrer, en dépit de la pandémie et des restrictions sanitaires imposées, pas moins de 6.000 consultations physiques gratuites et un total de 14.000 consultations (9.000 au niveau de l’AMPF et 6.000 au niveau du ministère de la santé) comprenant la télémédecine, lancée en pleine pandémie au Maroc.
Selon, Dr Younes Kettani, médecin au sein de l’APMF, qui a chapeauté le programme, cette expérience a permis de relever certaines pathologies chroniques chez les réfugiés. Pendant le confinement, les médicaments leur ont été envoyés à domicile et ils ont pu bénéficier d’un accompagnement physique en cas d’urgence dans les hôpitaux, a-t-il affirmé.
Les réfugiés souffrent de pathologies cardiaques « très lourdes », a-t-il déclaré, en affirmant qu’elles sont les formes de pathologies les plus répandues à hauteur de 30%. En cause, la malbouffe, leur situation qui ne leur permet pas de consommer des repas équilibrés, ils se retrouvent à manger des aliments très gras et transformés,
Deuxième forme de pathologies les plus recensées, celles liées au diabète, et elles concernent toutes les catégories de réfugiés. Suivent, les « infections sexuellement transmissibles, plus fréquentes chez les populations subsahariennes, les pathologies psychiatriques, soit presque 10%, partagés par tous les réfugiés ».
Ensuite, viennent les pathologies d’asthme et rhumatisme, qui ont été enregistrées surtout chez les populations yéménites « qui vivaient dans un pays au climat sec et se retrouvent dans un pays humide », affirme le médecin.
Outre les consultations médicales classiques, les réfugiés ont également bénéficié de séances de soutien psychologiques avec thérapeutes dans les centres des associations, notamment Orient-Occident, qui ont mis en place des séances de suivi psychosociales physiques et aussi téléphoniques qui se sont révélées très bénéfiques pour les réfugiés en temps de confinement sanitaire.
Le Maroc qui a adopté en 2018 le Pacte mondial pour des migrations (dit le Pacte de Marrakech) a lancé une stratégie nationale d’immigration et d’asile pour l’intégration des migrants, s’est transformé en l’espace de quelques années d’un pays de transit à un pays d’accueil.
Le royaume compte actuellement près de 17.000 réfugiés dont près de 8.000 demandeurs d’asile. Ils sont répartis sur l’ensemble des villes du royaume, dans plus de 78 localités.
En termes de nationalités, il s’agit en majorité de 13 pays avec à leur tête la Syrie où 5.004 personnes ont trouvé refuge au Maroc après la guerre déclarée dans leur pays en 2011. La Guinée (2.369), la Côte d’ivoire (1.376), le Cameroun (1.215), le Yémen (1.095), le Sénégal (1.047), la République centrafricaine (910) sont les nationalités les plus représentées également selon le recensement établi.
Suit, le Soudan avec 630 ressortissants, le Nigeria avec 426 personnes, le Soudan du sud (416), la République démocratique du Congo (364), la Palestine (257), l’Irak (133).
Yasmine Saih
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