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Albayane | Maroc | 30/04/2007
La stratégie du ministère de la santé 2003-2007 a réservé tout un chapitre à la nouvelle approche qui vise l’amélioration progressive des indicateurs de santé en milieu rural et les zones montagneuses, et ce à travers le renforcement des structures de soins en les dotant de moyens humains et financiers nécessaires.
Le docteur Mohamed Cheikh Biadillah, qui s’est enquis en fin de la semaine dernière du niveau des prestations sanitaires assurées à la population des communes de Taoulouloukt et de Lalla Aziza, respectivement à 155 et 150 Km de Marrakech, s’est félicité de l’engagement et de la détermination des équipes, formées souvent de jeunes médecins, hommes et femmes, qui travaillent dans ces régions dans des conditions par fois difficile.
Le ministre de la Santé a pu, au cours de cette visite, évaluer
le rythme de l’évolution de la couverture sanitaire de la population
par les établissements de soins de santé de base (ESSB). Le constat
est encourageant. Jugez-en.
Le nombre de ces établissements qui était de 1653 en 1991 est
passé à 2552 en 2006, dont 1862 en milieu rural soit 7000 habitants
par ESSB en 2006 (11.000 H en 1990). Le nombre des Centres de santé communaux
(CSC) avoisine actuellement les 700 centres, soit une moyenne de 1,5 CSC par
commune rurale ;
Le nombre de modules d’accouchement a passé de 133 en 1996 à
353 en 2005, soit un taux d’évolution de 165% au cours des 20 dernières
années ;
Le nombre de cadres médicaux qui exercent dans ces établissements
est passé de 412 médecins en 1995 à 1282 médecins
en 2005 pour une moyenne d’augmentation de 87 médecins chaque année
;
La couverture vaccinale dans le monde rural est de 84% (enquête 2003-2004)
et le nombre de femmes âgées de 15 à 49 qui ont fait le
recours à un moyen de contraception est de 60 %.
La dispersion de la population par rayon kilométrique autour des formations
sanitaires de base a connu une nette évolution depuis 1996, due essentiellement
à l’extension du réseau des ESSB et l’amélioration
des déterminants de la santé particulièrement en matière
de désenclavement du monde rural ;
Une tendance à la concentration de la population autour du rayon de
moins de 3 Km (de 28% en 1996 à 41% en 2003), alors que la proportion
de la population au-delà de 10 km est en baisse passant de 31% en 1996
à 25% en 2003.
Le Ministère de la Santé ne cesse de déployer des efforts
en matière de couverture sanitaire pour offrir à l’ensemble
de la population des soins de santé de base de qualité. Le modèle
préconisé par le ministère repose sur deux stratégies
: une stratégie fixe et une autre mobile.
Régionalisation dans le secteur de la santé
Depuis la création de la région, le ministère de la Santé, à l’instar des autres départements, s’est inscrit dans une dynamique de réformes visant la promotion de la région en tant que niveau idoine pour le développement harmonieux d’actions de santé intégrées, favorable à la réalisation de l’équité intra et interrégionale. À cette fin, et dans l’attente de l’institutionnalisation des régions sanitaires, plusieurs actions ont été entreprises : désignation des délégués du ministère de la Santé aux chefs-lieux de régions en qualité de coordonnateurs régionaux, régionalisation des instituts de formation aux carrières de santé, développement des Centres hospitaliers régionaux, création des observatoires régionaux de l’épidémiologie, implantation des unités régionales de la maintenance biomédicales et de cellules régionales de coordination des marchés, institutionnalisation des commissions paritaires régionales, régionalisation de l’allocation du budget, contractualisation etc.
En 2005, fut créée la première direction régionale de la santé au niveau de la Région de l’Oriental. En 2006, deux autres directions régionales de la santé sont instituées au niveau de la région du Grand Casablanca et de la région de Taza Al Hoceima Taounate.
Les directions régionales de la santé sont dotées avant tout d’une fonction de planification et de pilotage stratégique, la gestion opérationnelle restant principalement assurée par les provinces et préfectures. Elles doivent également jouer un rôle d’arbitrage entre les différentes délégations médicales en ce qui concerne la fixation des priorités stratégiques et des ressources allouées à ces priorités. Elles sont, en outre, chargées d’élaborer un budget programme consolidé regroupant, au niveau régional, les budgets programmes de l’ensemble des provinces et préfectures et de contractualiser avec ces dernières l’allocation des ressources.
Les directions régionales de la santé assurent, désormais, l’animation et la coordination des actions de santé au niveau régional en partenariat, le cas échéant, avec d’autres intervenants régionaux, notamment les administrations publiques, les collectivités locales, le secteur privé et la société civile.
Parallèlement à la création d’une direction régionale de la santé, se crée un Comité de pilotage présidé par le gouverneur wali de région. Ce comité a notamment pour mission de se prononcer sur les orientations stratégiques de la direction régionale de la santé et de veiller à l’intégration des actions des différents intervenants dans le domaine de santé au niveau régional.
Par Abdelaziz Ouardighi
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