La population ciblée en premier par la campagne de la vaccination à la troisième dose anti-covid, notamment le personnel médicale et les enseignants, peuvent faire don de leur sang dans les mêmes conditions que les deux premiers vaccins. Les critères d'éligibilité restent également inchangés dans le cas de la vaccination avec les nouveaux vaccins de Pfizer/BioNTech et Johnson & Johnson.

La question de l’éligibilité au don de sang revient de nouveau avec le lancement de la campagne d'administration de la troisième dose anti-covid et l'introduction de nouveaux vaccins au Maroc, notamment Pfizer/BioNTech et Johnson & Johnson. Contactée par « Le Matin », Amal Darid Ibnelfarouk, directrice du Centre régional de la transfusion sanguine de la région de Casablanca-Settat (CRTS), nous confirme que toute personne vaccinée contre la Covid-19, que ce soit avec la première, la deuxième ou la troisième dose, peut bel et bien donner le sang à condition de respecter quelques exigences. A cet égard, la responsable appelle le personnel de la Santé et les autorités nationales à « se mobiliser pour faire face à la pénurie, partant du principe qu’ils sont les premiers concernés par la 3e dose ».

Concernant le type du vaccin administré, Amal Darid Ibnelfarouk indique qu’une note explicative a été adressée, le 7 octobre dernier, aux centres régionaux de transfusion sanguine et des banques de sang par le Centre National de Transfusion Sanguine et d’Hématologie (CNTSH). Le document indique que les nouveaux vaccins introduits au Maroc, à savoir Pfizer/BioNTech et Johnson & Johnson, suivent les mêmes règles d’éligibilité que ceux adoptés pour Sinopharm et AsraZeneca. Ainsi, « avant de donner du sang, le donneur doit observer une période de 7 jours après avoir reçu le vaccin, en l’absence d’effets indésirables, et 7 jours après résolutions des symptômes en cas de développement d’effets indésirables », explique la note. Et de préciser que l’exclusion des donneurs pour une durée de 04 semaines intéresse d’autres plateformes vaccinales qui ne sont pas encore commercialisées au Maroc.

Par ailleurs, la directrice du CRTS de Casablanca-Settat tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la situation du stock de sang au Maroc. « Nous avons toujours des difficultés au niveau du stock de sang qu’on gère au jour le jour. Le problème se pose avec acuité pour les groupes de sang rares », regrette-t-elle, avant d’appeler tous les citoyens à se mobiliser pour remplir cet acte qui se veut solidaire et citoyen.