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Le matin | Maroc | 16/09/2021
Plus de 20.000.000 de personnes, tout âge confondu, ont reçu la première dose du vaccin, ce qui représente plus de 68% de la population cible (30 millions). Concernant les 12-17 ans, cela fait trois jours qu’on vaccine plus de 100.00 élèves par jour. Le Maroc devait recevoir, hier, 5 millions de doses Sinopharm et attend une livraison de de 680.000 doses Pfizer. Les chiffres sont éloquents. A ce rythme, Certains spécialistes évoquent un probable retour à la normale "bientôt", mais à condition que 70% de toute la population (36 millions) soit vaccinée pour atteindre une immunité collective convenable.
Les efforts déployés au Maroc pour accélérer la campagne de vaccination donnent leurs fruits. A la date du 15 septembre, le Maroc compte 20.571.846 de primo-vaccinés, « ce qui représente 68,57% de la population cible qui est de 30 millions », souligne Dr Moulay Saïd Afif, membre du Comité scientifique et technique de la vaccination. Et d’ajouter qu’à la même date, le Maroc comptabilise 17.070.192 de personnes ayant la deuxième dose, ce qui représente 57% de la population cible. « Des chiffres éloquents qui témoignent du succès du Maroc dans sa campagne de vaccination anti Covid-19 », se réjouit notre expert, avant d’ajouter que le Royaume demeure le premier pays africain à atteindre ces résultats. A noter également que le Maroc continue à recevoir, régulièrement, des livraisons des vaccins Sinopharm et Pfizer, de quoi permettre de maintenir le même rythme de la vaccination, sinon de l'accélérer. « La campagne de vaccination prend une bonne vitesse de croisière et à ce rythme, on pourrait déjà commencer à envisager plus de libertés de circulation pour les personnes qui détiennent le pass vaccinal », estime Dr Afif. Même son de cloche auprès de docteur Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé.
« Avec plus de 20 millions de marocains vaccinés avec la première dose, nous pouvons affirmer que nous avons 4 adultes sur 5 qui sont primo-vaccinés », note-t-il. Et d’ajouter que ce résultat est important et permet d'envisager l'instauration de plus de libertés pour les personnes vaccinées qui disposent du pass vaccinal et espérer ainsi un retour à une vie quasi normale. Toutefois, ajoute-t-il, « des efforts doivent être déployés pour encourager les personnes non vaccinées à accomplir cet acte vaccinal qui demeure nécessaire dans la lutte contre la pandémie ».
Selon Dr Hamdi, le fait d’avoir une petite partie de la population qui est non vaccinée constitue un risque pour ces personnes elles-mêmes mais aussi pour l’ensemble de la population. « Avec le virus Delta qui se propage rapidement, on ne peut pas trop compter sur l’immunité collective pour protéger les personnes non vaccinées, d’où l’intérêt d’encourager l’ensemble de la population à se faire vacciner des deux doses », alerte-t-il. Et de préciser que ces personnes, notamment celles souffrant de maladies chroniques, seront plus à risque d’être admises dans des services de réanimation, ce qui va certainement faire une pression sur le système de santé et, par conséquent, l’Etat sera dans l’obligation d’entretenir des mesures restrictives. Il explique également que l’objectif actuel est d'atteindre un taux de vaccination de 70% afin d’amortir la propagation épidémique du virus chez les 30% restants qui, en raison d’un âge très avancé ou d’une maladie chronique, ne peuvent pas être vaccinés. "Ce taux de vaccination plus ou moins confortable varie en fonction de plusieurs facteurs dont le plus important est le taux de reproduction, le R0", précise l'expert. Avec les 5 millions de stock de vaccins, et les arrivages prévus entre hier et aujourd'hui, le Maroc est assuré d'avoir assez de doses pour vacciner les 25 millions qui restent de la toute la population, soit 36 millions de Marocains. L'optimisme des spécialistes est donc justifié.
Sur un autre registre, Dr Hamdi déplore le manque d’informations sur la répartition de la vaccination par tranche d’âge. « Actuellement, nous ne disposons pas de données officielles sur la répartition de la vaccination par tranche d’âge. La dernière publication non officielle qui a été faite dans ce sens date d’un mois (mi-août) », fait-il savoir. Et d’ajouter que ce type de répartition est très important permettant aux professionnels de la santé, aux chercheurs et aux experts de mieux comprendre l’évolution de la situation et de faire des suggestions.
En matière de vaccination des 12-17 ans, "nous remarquons une accélération du rythme", comme en témoigne Dr Moulay Saïd Afif. « Du 31 août au 15 septembre, plus d’un million d’élèves ont reçu la première dose du vaccin contre la Covid, ce qui représente un peu plus du tiers de la population cible », fait savoir Dr Afif. Et d’ajouter que « cela fait trois jours qu’on vaccine plus de 100.000 élèves par jour, âgé entre 12 et 17 ans ». L’expert tient également à donner une précision : « Plus de la moitié des personnes vaccinées le 15 septembre dernier étaient des élèves. En chiffres, sur 184.867 personnes vaccinées, 110.478 étaient des élèves ». Avec ce rythme, « on espère atteindre une immunité avant la rentrée scolaire prévue le 1er octobre dernier », note Dr Afif.
Dans le même sens, Dr Hamdi estime que le Maroc dépasse de loin beaucoup de pays qui vaccinent les enfants. « Le Maroc a déployé des efforts énormes pour accentuer la vaccination de cette tranche d’âge qui est une composante essentielle de la population. Le vaccin a été acquis et mis en place gratuitement pour que tout le monde puisse en bénéficier », note-t-il, avant d’ajouter que le report de la rentrée scolaire constitue également une décision raisonnable pour vacciner le maximum d’enfants et pour avoir une scolarité la plus normale possible et en mode présentiel. « Ce qu’on cherche d’ici début d’octobre c’est d’avoir vacciné le maximum d’enfants. Cela nous permettrait d’éviter de fermer les écoles à chaque fois qu’il y a des cas déclarés », souligne Dr Hamdi, avant de crier haut et fort que « des élèves complètement vaccinés sont des élèves qui sont protégés et qui transmettent beaucoup moins le virus à leur entourage. Nous comptons ainsi sur l’engagement des parents et de la population en général ».
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