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Albayane | Maroc | 25/04/2007
Mais serait-il judicieux d’exercer avec la concurrente existence, qui
deviendra un handicap, puisqu’il y aura plus d’offre que de demande,
jusqu’à la vulgarisation de la profession.
En effet, si l’on réunit toutes les compagnies d’assurance,
les cabinets médicaux et les cliniques, le nombre d’accidents de
travail et de patients, candidats à la rééducation reste
minime par rapport au nombre de kinésithérapeutes et physiothérapeutes
installés.
Ces derniers s’offrent des cabinets clé en main et sans étude de faisabilité objective qui ne gênerait pas les anciens praticiens. Ainsi qu’une tarification unique qui ne pousserait pas le patient à consulter pour le moindre coût et faire la fine bouche en prétextant la vétusté d’un local ou sa dimension.
Même avec la meilleure volonté du monde, en tenant le cap avec
son sérieux et une notoriété méritée, on
se fait facilement doubler par un praticien qui a un bon fonds de roulement
et qui a commencé avec un auto investissement à titre d’exemple
de son père qui se porte garant jusqu’à la fin de ses jours
puisque le capital ne manque pas.
Comment peut-on concourir avec des fils à papa, qui ont choisi la masso-kinésithérapie
pour se faire distinguer ou se donner un statut valorisant ?
Comment peut-on rivaliser avec des praticiens qui débutent avec des centres de fitness luxueux, des SPA intégrant saunas, piscines ainsi que la dernière génération d’appareils sophistiqués ? Surtout si l’on est au sommet de notre investissement. Et chaque mois qui passe nous rappelle que les patients achèvent leurs séances, mais que les charges, elles, sont là et imprègnent votre quotidien. Or, si l’on croit les études financières, on attendra cinq ans pour commencer à réaliser des bénéfices et exercer sa profession sans se soucier d’un éventuel dépôt de bilan et profiter d’une trêve qui vous fait oublier les charges patronales pour un instant. Pour un instant seulement.
L’avis général et l’entourage nous poussent à
l’optimisme, à la patience en attendant le «bouche à
oreille» qui fait tache d’huile avec le temps.
Mais la stagnation et l’activité au ralenti sont frustrantes et
freinent le dynamisme et la motivation même si l’on relativise et
l’on prend du recul.
On essaye de changer les choses en trouvant des collaborateurs directs ou
indirects, on cherche des conventions, des agréments avec des organismes
sérieux dont le service social est des plus organisés, et qui
se soucie de la santé et du bien être du malade.
Cependant, une interrogation mérite d’être posée.
Pourquoi trouve-t-on des assistantes sociales qui orientent d’une façon
unilatérale, en saturant de travail un praticien de leur choix et en
laissant en chômer tant d’autres ? Eh bien parce que, soi-disant,
l’ancienneté aiguise la compétence ou votre apparence ne
leur revient pas !
En effet, quand on fait de la prospection, on soigne notre image, en se souciant
du détail près. Nous restons professionnels. Mais que de déceptions
nous attendent, avec un rouage administratif qui tourne sans nous.
Des promesses vous sont faites, dans les entreprises, dans les assurances, mais
où sont leurs agents où sont leurs malades, sont-ils déviés
à la source, où n’ont-ils pas la culture de kinésithérapie
?
L’installation libérale dans l’axe Casa-Rabat est saturée,
à cause des écoles privées qui parachutent chaque année
des promotions dans la nature sans se soucier de leur devenir.
Cet égarement fait la joie des fournisseurs et des banquiers, qui vous
garantissent la réussite du projet et viendront vous gâcher votre
quiétude à chaque fin de mois.
Jusqu’à quand tiendrez-vous Dieu seul le sait. Aussi faudrait-il
miser sur la persévérance, la force de caractère et l’amour
du métier pour que le praticien ose encore investir et exercer par passion.
Nkhili Hind Kinésithérapeute
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