Dr Said Ejjenanne, cardiologue et président fondateur des Bonnes œuvres du cœur, affirme que «Cette association est le premier institut qui opère à cœur ouvert des nouveau-nés. C'est une première au Maroc». En effet, plus de cinquante enfants ont bénéficié de cette démarche en se faisant opérer de différentes malformations cardiaques, notamment la Tétralogie de Fallot.

Le Dr Joaquim Miro, chef de la mission, précise que «l'un des objectifs principaux de ces missions est d'enseigner ces interventions complexes aux médecins de l'Institut humanitaire cardio-pédiatrique de Casablanca, afin qu'ils deviennent autonomes pour le traitement de cardiopathies plus complexes». A souligner que l'équipe médicale, qui a assumé cette tâche, est composée de chirurgiens, d'anesthésistes, de réanimateurs ...

Les patients sont sélectionnés par l'association des «Bonnes œuvres du cœur» qui détermine le statut d'indigence des patients et vérifie le respect des règles budgétaires de la clinique.

Les dossiers des patients subissent une enquête sociale. Le Dr Ejjenanne confirme que «c'est vraiment du cas par cas, généralement ce sont des familles nécessiteuses. 80% d'entre elles sont démunies et ne participent pas aux frais de l'intervention. Il en existe d'autres qui contribuent avec 10% aux frais de l'opération, les 20 % restants sont des gens qui ont une mutuelle».

Au-delà de la chirurgie et de l'aide aux enfants malades, l'association projette de faire de l'Institut, un centre de formation, de qualité, qui permet de former plus de compétences en termes de chirurgie cardiaque infantile, qui est aujourd'hui, au Maroc une
spécialité très rare.

Rajaa Kantaoui