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Albayane | Maroc | 14/03/2006
Lors de ces deux occasions, le professeur Amal Bourquia, néphrologue et présidente de l’association marocaine de lutte contre les maladies rénales, n’a pas manqué de rappeler que la greffe de rein, qui permet de sauver des vies humaines, doit s’ériger en combat national.
Lors d’une conférence presse, organisée la semaine dernière à Casablanca, Mme Bourquia a affirmé qu’un sondage effectué par l’association révèle un manque d’informations sur la transplantation rénale.
Elle n’a pas manqué, en effet, de déplorer «ce manque d’informations et aussi le peu d’intérêt accordé aux personnes souffrant de maladies rénales». Elle a aussi précisé que durant 20 ans, quelque 100 opérations de greffe rénale seulement ont pu être effectuées dans le Royaume alors qu’en Espagne, à titre d’exemple, le nombre des transplantations rénales a atteint 5.500 interventions en 2005.
Quant à la prise en charge des malades au Maroc, c’est une autre paire de manche. En fait, le professeur Bourquia a insisté sur la nécessité de généraliser la prise en charge des malades souffrant d’insuffisance rénale étant donné le coût trop «excessif» des soins et traitements. En effet, les séances d’hémodialyse coûtent au patient pas moins de 15.000 DH par mois alors que le coût d’une transplantation rénale peut s’élever à 200.000 DH.
Certes, ajoute-t-elle, la transplantation rénale au Maroc demeure une pratique difficile vu les moyens et les équipements qu’elle demande et c’est pour ces raisons qu’elle ne peut se développer que par une implication effective de l’ensemble des parties concernées.
L’importance de la détection précoce et de la prévention
Le récent sondage réalisé par l’association a donc permis de lever le voile sur l’ignorance des Marocains concernant la maladie rénale.
Saviez-vous que vous pouvez continuer à vivre en bonne santé avec un seul rein fonctionnant à 30 % de sa capacité normale ? Ils n’étaient pas nombreux à connaître cette information. En fait, le rein est une machine puissante qui peut facilement augmenter sa charge de travail. Et si une personne perdait un rein, le deuxième prend automatiquement la relève, double son volume et accomplit la tâche des deux.
Cependant, si les deux reins cessent de fonctionner, on doit avoir recours à la dialyse, un moyen «artificiel» de filtrer le sang et de nettoyer l’organisme. Ce procédé d’épuration peut être accompli soit par une machine qui remplace le rein - c’est ce qu’on appelle l’hémodialyse -, soit par la dialyse péritonéale, c’est-à-dire à l’aide d’un tube inséré dans l’abdomen, où le péritoine, l’enveloppe des intestins, sert de filtre. Selon l’état de santé de chacun, la greffe de rein est un autre moyen envisageable d’après les spécialistes.
Les maladies du rein peuvent toucher n’importe qui et à tout âge.
Dans le dessein justement d’éclairer les Marocains sur cette maladie sournoise et chronique, l’association a réalisé aussi un film documentaire de 16 minutes, intitulé «Transplantation rénale, le bonheur retrouvé», comportant des témoignages de personnes ayant fait don d’organes et de patients ayant subi avec succès des opérations de transplantation rénale.
Il a été procédé également à la composition par l’artiste Mohammed Laklae d’une chanson dans le but d’attirer l’attention sur les souffrances des patients et les dangers des maladies rénales, ainsi qu’à l’élaboration d’un guide en langue arabe intitulé «La vie après la perte des reins», réalisé par le Pr. Bourquia au profit des patients et comportant une série de conseils pratiques pour les aider à mieux vivre avec leur maladie.
Malgré tous les efforts et la bonne volonté de certains, le Maroc continue à enregistrer des retards patents par rapport à d’autres pays concernant la greffe du rein. Une stratégie nationale volontariste s’impose, selon la spécialiste, qui lance un appel à l’ensemble des acteurs concernés pour déployer davantage d’efforts afin de promouvoir cette discipline médicale au Maroc.
Meyssoune Belmaâza
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