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Maroc Hebdo | Maroc | 07/06/2021
Contrairement à ceux ayant reçu deux injections d’AstraZeneca, les Marocains vaccinés avec Sinopharm sont considérés en France comme non vaccinés et devront ainsi justifier d’un motif impérieux, produire un test PCR négatif de moins de 72 heures, un test antigénique aléatoire à l’arrivée et auto-isolement de 7 jours.
Un soulagement, mais… Voilà ce qu’a ressenti une large frange de Marocains à la suite de l’annonce par le ministère des Affaires étrangères, dimanche 6 juin 2021, de la réouverture progressive des frontières aériennes à partir du 15 juin, après des mois de suspension avec une cinquantaine de pays, en raison de la pandémie de coronavirus.
La nouvelle fait état de deux listes de pays avec des règles différentes d’accès : la liste A comprend « tous les pays ayant des indicateurs positifs », dont ceux de l’Union européenne, tandis que la liste B concerne 74 pays avec « une propagation des variants ou l’absence de statistiques précises sur la situation épidémiologique », parmi lesquels l’Inde, l’Algérie, l’Argentine ou l’Afrique du Sud.
Les voyageurs arrivant de pays de la liste A, qu’ils soient Marocains ou pas, doivent avoir un certificat de vaccination et/ou un résultat négatif d’un test PCR de moins de 48 heures. Ceux en provenance des pays figurant sur la liste B doivent avoir des autorisations exceptionnelles, un test PCR négatif de moins de 48 heures et se soumettre à un isolement sanitaire de 10 jours une fois sur place.
Seulement voilà, il y a toujours une exception qui fâche. D’abord, dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères, on décèle une erreur monumentale. On ne parle pas du cas des Marocains qui seront amenés à quitter le pays. La France a anticipé la question. En classant le Maroc sur la liste « orange », elle impose aux Marocains souhaitant se rendre en France d’être vaccinés, faute de quoi ils devront fournir un motif impérieux pour justifier le déplacement et un test PCR négatif.
Mais l’Hexagone a déjà choisi de n’accepter, au titre d’un pass vaccinal, que les vaccins autorisés par l’Agence européenne du médicament, a annoncé lundi 31 mai, Clément Beaune, secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes. Les fabricants des vaccins chinois et russe ont tous déposé des dossiers de demande d’autorisation auprès de cette agence. En attendant, les Marocains vaccinés par Sinopharm seront considérés en France comme non vaccinés et devront ainsi justifier d’un motif impérieux, produire un test PCR négatif de moins de 72 heures, un test antigénique aléatoire à l’arrivée et auto-isolement de 7 jours.
En revanche, les Marocains vaccinés avec AstraZeneca sont exemptés de toute cette tracasserie de procédures et de documents, et de tests à fournir et sont par conséquent libres de voyager dans tous les pays européens. Pourquoi cette discrimination ? Pourquoi le ministère des Affaires étrangères et le ministère de l’Intérieur n’ont-ils pas négocié, avec la France notamment, cette option au moment de discuter du certificat de circulation en commun ? Comment accepter que le principe et le droit de circuler soit bafoué par de telles décisions ? Et comment convaincre les Marocains non encore vaccinés d’adhérer à la campagne de vaccination en leur disant que le vaccin chinois n’est pas reconnu à l’extérieur du pays ?
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