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Médias24 | Maroc | 10/03/2021
90% des plus de 60 ans, 70% du personnel médical et tous les malades chroniques inscrits à l'AMO ou au RAMED ont reçu la 1ère dose du vaccin. Bientôt toutes les personnes à risques seront immunisées. Ceci dit, il faut rester vigilant par rapport aux variants en circulation.
La campagne de vaccination anti-Covid avance au gré des livraisons de vaccins. Au 10 mars, un peu plus de 4 millions de Marocains ont reçu la première dose du vaccin. Ceux qui ont reçu les deux doses et qui sont donc totalement immunisés contre le virus sont au nombre de 850 000 personnes.
Il est vrai que si le vaccin était disponible en quantités suffisantes, ces chiffres auraient été plus importants. Cependant, malgré les difficultés d'approvisionnement rencontrées, la stratégie de vaccination telle qu'elle a été établie et menée permet au Royaume de poursuivre la campagne sereinement. C'est ce que nous explique Dr Said Afif, membre du comité scientifique et technique de la vaccination.
La vaccination des frontliners et des personnes vulnérables réduit les formes graves de la maladie
"Il n'y a pas lieu de paniquer, car Dieu merci, notre campagne de vaccination se déroule dans un contexte épidémiologique maitrisé et stable", nous déclare Dr Afif qui se veut rassurant.
"Nous avons choisi de commencer la vaccination en ciblant les personnes de première ligne, d'abord pour les protéger car elles sont fortement exposées au risque de contamination mais aussi parce que la vaccination du personnel de santé de tout âge, par exemple, nous permet d'assurer la continuité dans le système de santé", explique-t-il.
Selon nos informations, 70% du personnel de santé a au moins reçu la première dose du vaccin.
"La vaccination du personnel du secteur de l'éducation, tout âge confondu, permet d'éviter que les adultes transmettent la maladie aux enfants et aux jeunes", ajoute-t-il.
Surtout que les nouveaux variants touchent, semble-t-il, plus les jeunes. De ce fait, on se prémunit du risque que les établissements scolaires deviennent des centres de transmission du virus.
"L'opération de vaccination concerne actuellement aussi les citoyens de plus de 60 ans et les personnes atteintes de maladies chroniques de tout âge. Toutes les personnes ayant des maladies chroniques référencées au niveau de l'AMO ou le Ramed ont été vaccinées", nous confie notre interlocuteur. Les personnes répondant à ce critère, mais ayant une assurance privée ou qui ne sont pas assurées ou suivies, le seront bientôt.
Nos sources assurent que 90% de la population de plus de 60 ans (citoyens et personnels de première ligne) ont reçu au moins la première dose du vaccin.
"C'est une stratégie payante, car elle nous permet d'immuniser les profils susceptibles de développer des formes graves de la maladie. Ainsi, nous n'aurons plus beaucoup de personnes en réanimation, et la pression sur notre système de santé retombera", avance Dr Afif.
28 cas infectés par le variant anglais
"Cela dit, il ne faut pas baisser la garde et rester très vigilant", alerte Dr Afif. "Il faut maintenir le respect des mesures de prévention parallèlement à la poursuite de la stratégie de vaccination car le risque que constituent les nouveaux variants est réel", ajoute notre interlocuteur.
Au Maroc, seule la souche britannique a été détectée dans le cadre de la stratégie de veille génomique mise en place par le ministère de la Santé pour la recherche des nouveaux variants du SARS-CoV-2.
Le Consortium des Laboratoires en charge de la veille génomique et du suivi des souches circulantes au niveau national a détecté à ce jour 28 cas de contamination par les souches du variant anglais, nous confie notre source.
C'est 4 nouveaux cas par rapport aux dernières données communiquées à ce sujet le 21 février dernier.
"Avec 28 cas du variant britannique et aucun autre variant détecté au Maroc, la situation reste donc maitrisée à ce niveau, mais la vigilance reste de mise", commente Dr Afif.
D'ailleurs, le ministère de la Santé devrait communiquer plus régulièrement et de façon périodique sur l'indicateur des nouveaux variants en l'incluant peut-être dans le bilan bimensuel.
Les avancées actuelles qu'elles soient au niveau de la maitrise de la situation épidémiologique, l'avancement de la campagne de vaccination ou encore la faible présence des variant sont fragiles.
Un seul événement, comme une forte propagation du variant anglais par exemple, pourrait tout remettre en cause et ralentir davantage la campagne de vaccination.
Une nouvelle enquête de prévalence sera bientôt lancée
Par ailleurs, le ministère compte lancer une nouvelle enquête de prévalence pour dépister l’infection au Covid-19 en milieu professionnel à l'image de ce qui a été fait en milieu scolaire en janvier dernier.
Il s'agit d'une recommandation de l'OMS, car la surveillance de la propagation du virus SARS CoV-2 dans la population, à travers des études sérologiques permet de suivre le niveau de l'immunité collective contre l'infection COVID-19.
Une première étude de séroprévalence a été menée par le ministère de la Santé en août 2020 qui a concerné 85 000 personnes. Les tests sérologiques ont été appliqués à des échantillons de sang provenant de donateurs dans les centres de transfusion sanguine, les laboratoires publics nationaux ou régionaux et les CHU.
Fin février, la CGEM a été sollicitée par le ministère de la Santé pour coordonner avec les Directions Régionales de la Santé dans ce sens. L'objectif est de mieux connaître le taux d'immunité naturelle parmi les employés des entreprises.
Hayat Gharbaoui
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