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Revue de presse

Vaccination : Même si la campagne semble marquer le pas, les spécialistes restent optimistes

Hespress | Maroc | 11/03/2021

Depuis le lancement de la campagne de vaccination anti-covid au Maroc, le Royaume a pu se positionner parmi les premiers pays à avoir réussi le challenge. Cela dit, le rythme de la vaccination a l’air de marquer le pas. Alors que le Maroc était dans une lancée de 200.000 à 300.000 vaccinés/jour au tout début de la campagne, lancée le 28 janvier 2020, aujourd’hui on est à moins de 100.000 vaccinés quotidiens.

Selon les économistes, le ralentissement de la campagne de vaccination a un fort impact sur la relance de l’économie nationale. Logique, puisque si la menace d’une autre vague de pandémie surgit, d’autres mesures draconiennes pourraient être imposées, et donc retour à la case départ (confinement, mesures restrictives, baisse de l’activité économique …).

Mais le Royaume espère vacciner quelque 33 millions de citoyens avant le Ramadan, et atteindre ainsi l’immunité collective pour un retour à la vie normale d’ici l’été. Mais avec ce ralentissement observé et la course au vaccin qui s’annonce rude, peut-on vraiment atteindre cet objectif ambitieux dans les délais souhaités ? L’autre question qui se pose aussi, est pourquoi ce ralentissement de la cadence de vaccination ?

Autant de questions auxquelles a répondu le directeur du laboratoire de biotechnologie relevant de la faculté médecine et de pharmacie de Rabat, Pr Azeddine Ibrahimi. Dans un premier temps, le spécialiste a insisté sur le fait qu’il faut « valoriser ce qu’on a réalisé jusqu’à présent », redéfinissant ainsi les objectifs lancés au tout début par le Maroc.

« J’ai toujours pensé qu’il y avait deux phases à la vaccination de masse. Une première phase qui consisterai à protéger les personnes vulnérables et à risques. Et je pense qu’on a très bien réussi cela. Puisqu’en fin de compte, et lors de cette première phase, on est descendu jusqu’à la tranche d’âge de 60 ans. Et on a également vacciné les personnes des morbidités et des maladies chroniques. Cette réussite, il faut bien la valoriser à sa juste valeur et être fière de cela », souligne Pr. Ibrahimi dans sa déclaration à Hespress Fr.

S’agissant du rythme de la vaccination au niveau national, Pr. Ibrahimi précise que les chiffres varient d’une journée à une autre pour des raisons très simples. « Ça dépend d’un côté du vaccin utilisé, et d’autres part des centres ouverts et le nombre de vaccins qu’on a plus au moins pour se vaccine ».

Pour la deuxième phase de vaccination, durant laquelle on rappelle les citoyens pour l’administration de la deuxième dose, ce rappel se fait de manière automatique, précise notre interlocuteur, notant que « de ce côté, il n’y a aucun problème, puisque la stratégie marocaine de vaccination est claire. Chaque personne ayant reçu sa première dose, la seconde est garantie. Comme ça, on est sûr de voir son immunité se parfaire » explique le spécialiste.

Ainsi, et « dans quelques semaines, on sera sûr qu’on a vacciné la tranche d’âge de plus de 60 ans, notamment les personnes à risques, et on arrivera certainement vers les 4.250.000 personnes vaccinées à 100% », estime le directeur du laboratoire de biotechnologie, « ce qui est exceptionnel, à l’image de plusieurs pays développés« .
Le Maroc, poursuit le spécialiste, a toujours opté pour une approche de transparence d’abord vis-à-vis du grand public, mais aussi une approche anticipative qui nous permettra d’avoir une certaine agilité et flexibilité pour avoir les vaccins.

Un Benchmarking international, des opportunités à saisir

Le 9 mars courant, le Comité National Technique et Scientifique Consultatif de Vaccination a validé l’adoption des vaccins russe Spoutnik V et américain Johnson-Johnson, tous deux unidoses, dans le cadre de la campagne nationale de vaccination contre le coronavirus.

Une décision qui intervient suite à une analyse et un Benchmarking à l’international réalisés par le Maroc pour se procurer d’autres vaccins, à part Sinopharm et AstraZeneca d’ores et déjà administrés au Maroc, dans le but de lancer la deuxième phase de vaccination et atteindre l’immunité collective.

« Il fallait certainement allez chercher d’autres vaccins. Tout simplement, parce qu’il y a une course mondiale au vaccin et une pression énorme, surtout sur le vaccin Sinopharm ou encore Astrazeneca, pour lesquels le Maroc a opté. À travers le Benchmarking réalisé à l’international par le Maroc, on a trouvé qu’on pouvait profiter en fin de compte de deux opportunités. Ces opportunités sont très claires. Je pense qu’il y a le Covax, une initiative de l’organisation mondiale de la santé. Cette initiative, à laquelle le Maroc a adhéré il y a longtemps, lui permettra de profiter de presque 1.400.000 doses sur l’année » , nous confie Pr. Ibrahimi.

Et de poursuivre : « On s’est dit qu’il fallait mettre toutes les chances et les conditions de notre côté, et ramener ces doses au Maroc. Ca se fera par l’autorisation des vaccins qui sont accrédités par l’OMS. Par exemple, l’Astrazeneca de Corée, c’est celui qui est plus au moins fourni l’OMS. Et je pense que le Maroc va faire le nécessaire pour avoir cette autorisation ».

Deuxième point abordé par Pr. Ibrahimi, « c’est qu’à l’échelle internationale, le regard était également tourné vers le vaccin Russe Spoutnik V, malgré les réticences au départ. Maintenant que les résultats scientifiques sont là (efficacité 91%) et montrent un très beau travail scientifique, le Maroc a opté pour le vaccin Russe ».

Cette décision a également été appuyée, poursuit notre interlocuteur, par le fait qu’une quarantaine de pays sont en train de se vacciner au Spoutnik V, et ont donné leur autorisation pour son administration à l’image de plusieurs pays européens comme la Hongrie, la Serbie ou encore le Monténégro. « On s’est dit qu’il y avait une opportunité à saisir, surtout que les autorités Russes étaient très ouvertes pour discuter d’une éventuelle collaboration. En faisant ce Benchmarking, le Maroc se positionne pour le futur. Et c’est quelque chose très important » , dit-il.

Le Royaume était également « très agile » , analyse Pr. Ibrahimi, puisque, « et à l’image des USA, l’Allemagne … le Maroc n’avait pas sur le dos des compagnies pharmaceutiques marocaines pour développer et commercialiser un vaccin. Donc la décision de ces pays, n’est pas prise uniquement d’un point de vue sanitaire, mais aussi d’un point de vu économique. Alors qu’au Maroc, c’était vraiment un intérêt purement sanitaire ».

Peut-on atteindre l’immunité collective souhaitée avant Ramadan ?

En réponse à cette question, Pr. Ibrahimi avance que « les données seront disponibles bientôt, après la première phase de vaccination, à savoir préserver et protéger les personnes vulnérables en premier ». Et selon lui, le Maroc va réussir cette étape. « Par la suite, l’objectif sera de s’attaquer à cette immunité collective », dit-il.
Cette dernière, « dépendra d’un chiffre qu’on n’a pas pour le moment, mais qu’on aura bientôt. C’est en fin de compte, le nombre de personnes qui ont eu ce qu’on appelle cette immunité naturelle, et qui ont été plus au moins infectées par le virus naturellement ».

Le directeur du laboratoire de biotechnologie de la faculté médecine et de pharmacie de Rabat, rappelle ainsi que 80% de la population ne développent pas de symptômes. « Et c’est là un chiffre très important. Une fois qu’on l’aura, on pourra le rajouter aux chiffres de la vaccination et donner des chiffres officiels. D’autre part, si on continue à se protéger et à respecter les gestes barrières, je pense qu’on pourra avoir un été radieux », conclut Pr. Ibrahimi.

Khadija KHETTOU

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