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Albayane | Maroc | 09/03/2021
Depuis l’admission du premier contingent au Centre Hospitalier Universitaire à Agadir, il y a presque deux ans, le médecin interne endure le calvaire aussi bien au niveau de la formation jugée en deçà des attentes, en dépit des efforts louables déployés par les professeurs, qu’à celui des conditions de travail critiques dans les divers services hospitaliers, notamment les urgences nécessitant des présences constantes ou encore les droits les plus élémentaires assurés par la loi à l’adresse du médecin interne.
Malgré ces handicaps et contraintes, il poursuit sa mission avec abnégation et civisme dans les différents services, aspirant constamment à relever la qualité de l’offre sanitaire dans la région Souss Massa. Cette sollicitude soutenue s’est particulièrement illustrée lors de la propagation de la pandémie.
A cet effet, le médecin interne s’est caractérisé par un appui accentué dans les services du Covid 19 tant au niveau de la consultation qu’à celui du dépouillement et la réanimation, en parallèle de son ouvrage quotidien dont il est en charge de son ouvrage quotidien dont il est en charge, au service des urgences et bien d’autres, au point de se retrouver avec 3 ou 4 services en même temps.
De surcroît, il fait bien dire que le médecin interne évolue dans un état marqué d’insécurité au vu des agressions verbales et corporelles auquel il est soumis sans aucune réaction de la direction de l’hôpital. En plus de l’absence de la protection, ce qui oblige le médecin interne à exercer sans bavettes ni gants, pouvant le protéger et protéger les patients, sans parler de la privation de ses droits les plus rudimentaires comme la couverture sanitaire et la restauration.
Au moment où on s’attendait à lui recouvrer toute considération, on ne fait que sous-estimer tous ces sacrifices y compris son choix de la spécialisation. Il y a à peine deux ans sans répit, les médecins réclament auprès des diverses parties responsables l’aménagement des services de santé, de leur élargissement et leur dotation en dispositions sanitaires et pédagogiques adéquats.
Le médecin se trouve confrontés à des insuffisances lui compliquant son rendement et aggravant l’état des malades au sein d’un centre hospitalier régional dépourvu de toutes conditions de travail performant en terme de soins et de formations, à quelques deux semaines de la spécialité. Après s’être lassé de l’attente, le médecin déplore l’anarchie et l’improvisation des responsables de tutelle et se demande pourquoi ils ont désigné des médecins au CHU avant que ce dernier ne soit complètement disponible pour accueillir le staff médical et administratif ainsi que les patients dans des conditions optimales et pourquoi on n’a pas aménagé le centre régional hospitalier pour combler ce retard et jouer le même rôle, en attendant que les travaux du CHU ne soient terminés.
Il s’avère toujours que les responsables préfèrent la politique de la sourde oreille au lieu d’ouvrir un dialogue transparent pour trouver les solutions idoines, estiment les médecins internes.
Saoudi El Amalki
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