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Hespress | Maroc | 23/02/2021
Quelques jours avant le lancement effectif de la campagne de vaccination nationale anti-covid, le Maroc a annoncé avoir découvert son premier cas de contamination par la variant anglais du nouveau coronavirus. Il s’agit d’un Marocain qui est arrivé au Port de Tanger à bord d’un bateau en provenance de la ville de Marseille.
Pour faire face à cette nouvelle souche, le ministère de la Santé a mis en place un Consortium de laboratoires disposant d’une plateforme fonctionnelle de séquençage. Dans le cadre de sa stratégie de veille génomique du nouveau coronavirus SARS-CoV2, ce Consortium a pour mission principale d’identifier les variants de SARS-CoV2 circulant au Maroc et les caractériser par séquençage génomique.
Ce processus a permis de détecter 24 cas du variant anglais au Royaume, a annoncé le 20 février le département de Khalid Ait Taleb, notant que la veille génomique n’a détecté aucun autre variant Sud-africain ou brésilien dans le pays, appelant ainsi les citoyens à plus de vigilance.
Il convient de rappeler que le variant britannique est beaucoup plus virulent et très contagieux, à hauteur de 70%, ce qui mène à une augmentation importante des cas positifs au Covid-19 dans un laps de temps assez réduit. Et le monde a assisté à cela en Angleterre, mais aussi en France.
La question qui se pose face à cette nouveauté épidémiologique, c’est de savoir si les vaccins choisis par le Maroc, à savoir le Chinois Sinopharm et le Britannique Astrazeneca, sont efficaces contre le variant anglais ?
Affirmatif, avance le président de la Fédération nationale de la santé (FNS), Pr. Moulay Said Afif, joint par Hespress Fr à ce sujet. « Nous remercions Dieu de n’avoir ni le variant sud-africain ni le variant brésilien où l’efficacité du vaccin est remise en question. C’est le détail le plus important selon moi », note le spécialiste.
Pour appuyer ses propos, Pr. Afif nous explique que « les vaccins choisis par le Maroc sont efficaces contre le variant anglais comme en témoigne la diminution des hospitalisations en Angleterre depuis le lancement de la vaccination de masse dans le pays. Et parmi les vaccins choisis par les Anglais, figure l’Astrazeneca pour lequel le Maroc a également opté » , dit-il.
« Il faut que les citoyens restent prudents et continuent à respecter les mesures de prévention sanitaire (port de masque, distanciation physique …) pour ne pas vivre ce qui a été vécu en Angleterre et ce que vit la France aujourd’hui côté épidémiologique. Le non-respect des mesures d’hygiène va nous conduire à une augmentation de cas positifs au Covid-19 et de ce fait, plus de restrictions, notamment un confinement si la situation s’aggrave, chose que nous ne voulons pas », a-t-il préconisé.
Pour éviter de revenir à la case départ, à savoir l’instauration du confinement, Pr. Said Afif appelle les citoyens à « rester prudents et continuer à respecter les mesures sanitaires en vigueur le temps de vacciner les 80% de la population de +17 ans et atteindre ainsi l’immunité collective que nous recherchons ».
Les chercheurs chargés du vaccin britannique ont ainsi précisé au début du mois que le vaccin contre le Covid-19, développé par l’Université d’Oxford et le laboratoire Astrazeneca, conserve une « efficacité similaire » contre le variant anglais apparu dans le sud de l’Angleterre.
Dans un communiqué, l’université d’Oxford a précisé que les analyses des essais cliniques menés entre le 1er octobre et le 14 janvier au Royaume-Uni ont montré « une protection contre les infections symptomatiques similaires malgré une quantité moins élevée d’anticorps neutralisants ».
De même, le chef des essais du vaccin anglais, Pr. Andrew Pollard professeur, a précisé que le vaccin ne protège pas uniquement contre le virus original de la pandémie, mais protège aussi contre le nouveau variant B117 qui a provoqué la résurgence de la maladie au Royaume-Uni à partir de la fin de 2020 ».
Concernant les autres variants sud-africain et brésilien qui suscitent de l’inquiétude, l’Université Oxford ou encore le laboratoire Astrazeneca n’ont fourni aucune donnée réconfortante.
Croisons les doigts …
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