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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 15/02/2021
La France propose d’administrer une dose trois à six mois après l’infection
Alors que tous les vaccins jusqu’ici approuvés prévoient deux injections, de plus en plus d’experts jugent ce protocole inadapté pour les anciens malades du Sras-Cov2. En France, la Haute autorité de santé (HAS) a rendu un avis vendredi qui est consultable sur son site dans lequel elle recommande une seule dose de vaccin pour les personnes qui ont été infectées par le Sras-Cov2. La dose unique de vaccin jouera ainsi un rôle de rappel.
La HAS propose d’administrer une dose de produit trois à six mois après l’infection. « Les personnes ayant eu une infection par le SARS-CoV-2, confirmée par un test RT-PCR ou antigénique, qu’elles aient ou non développé une forme symptomatique de la Covid-19, doivent être considérées comme protégées pendant au moins 3 mois par l’immunité post-infectieuse. Mais les données actuelles ne permettent pas pour le moment de statuer sur la réponse immunitaire au-delà de 6 mois. Ainsi la HAS recommande-t-elle de réaliser la vaccination dans un délai proche de 6 mois et confirme qu’elle ne doit pas être envisagée avant un délai de 3 mois après l’infection », précise-t-elle dans son avis. Le Maroc pourrait suivre cette recommandation, ce qui lui permettrait d’économiser des doses de vaccin dans un contexte d’approvisionnement très contraint. Grâce à cette mesure, le Maroc pourrait vacciner davantage de personnes avec les deuxièmes injections économisées.
A noter que la vaccination avec une seule dose ne concerne pas deux types de patients, à savoir les personnes présentant une immunodépression avérée (en particulier celles qui reçoivent un traitement immunosuppresseur) qui doivent, après un délai de 3 mois après le début de l’infection par le SARS-CoV-2, être vaccinées par le schéma à deux doses. La deuxième exception concerne les personnes qui ont reçu une première dose de vaccin et qui présentent une infection par le SARS-CoV-2 avec PCR positive dans les jours qui suivent cette première vaccination. Ces personnes ne doivent pas recevoir la seconde dose dans les délais habituels, mais dans un délai de 3 à 6 mois après l’infection. Par ailleurs, la campagne de vaccination anti-Covid va bon train. Au samedi 13 février 2021, 1.388.539 personnes ont reçu la première dose de vaccin contre la Covid depuis le démarrage de la campagne nationale. Le ministre de la santé, Khaled Ait Taleb, a fait savoir que l’opération d’administration de la deuxième dose du vaccin débutera vendredi prochain en marge de sa visite à plusieurs centres de vaccination dans la région de Béni Mellal-Khenifra.
Le gouvernement entend accélérer le rythme des vaccinations au fur et à mesure de l’augmentation des lots de vaccins attendus. Signalons que le Maroc a reçu jusqu’à présent un total de 6,5 millions de doses dont 6 millions d’AstraZeneca et 500.000 du laboratoire chinois Sinopharm. Le ministère de la santé espère achever l’opération de vaccination dans les 3 à 5 mois prochain en vaccinant environ 30 millions de citoyens marocains, soit 80% de la population. Ce qui permettra d’atteindre une immunité collective et d’assurer un retour à la vie normale.
Le ministre de la santé a déploré l’enregistrement récemment de trois cas du variant britannique au Maroc. Ce dernier a réfuté la détection sur le territoire national de toute autre souche, y compris celle sud-africaine. Ait Taleb a fait savoir que le Maroc mène une surveillance génomique pointue de toute nouvelle souche de ce virus à travers quatre centres qui soumettent un rapport hebdomadaire. Rappelons que le nombre de pays et territoires où se trouve dorénavant le variant britannique (COV202012/01) du coronavirus s’élève à 86, a annoncé récemment l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le variant sud-africain (501Y.V2) qui, comme le britannique, est beaucoup plus contagieux que ne l’était le virus SARS-CoV-2 originellement, poursuit aussi sa propagation. Il est désormais présent dans 44 pays et territoires. De son côté, le variant brésilien (P.1.) a été signalé dans 15 pays. Selon l’agence sanitaire de l’ONU, les détections de variants restent limitées aux seuls cas importés dans plusieurs pays. Cependant, ils sont de plus en plus souvent « identifiés parmi un sous-ensemble d’échantillons communautaires sans lien direct avec les voyageurs ».
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