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Le matin | Maroc | 14/02/2021
L’Université Mohammed VI des sciences de la santé (UM6SS) a abrité, du 11 au 13 février, la deuxième édition du Congrès nord-africain d’urologie, organisé par l’Association marocaine d’endo-urologie (AMEU) sur le thème « Endo-urologie : défis et actualités ». Cet événement a été l’occasion d’échanger autour des connaissances et favoriser la formation continue, grâce à la participation d’experts marocains et de renommée internationale en urologie, gynécologie, radiologie et oncologie. Le président de l’AMEU, le Pr Redouane Rabii, nous parle des objectifs de cette rencontre qui a mis en avant la relation entre le cancer de la vessie et le tabagisme.
Le Matin : L’Association marocaine d’endo-urologie a tenu durant trois jours le deuxième Congrès nord-africain d’urologie. Quels sont les objectifs de cette rencontre ?
Pr Redouane Rabii : Comme vous le savez, le cancer de la vessie est une pathologie fréquente qui peut être mortelle. Elle nécessite un traitement lourd. Les études montrent depuis des années que la consommation du tabac, en plus d’autres facteurs, a un rôle actif dans l’apparition de ce cancer en raison de la présence massive de produits chimiques. Cette manifestation scientifique a traité de plusieurs thématiques relatives aux cancers de la vessie et du rein, pathologie prostatique, lithiase urinaire, sexologie, médecine régénérative, nouveautés en laparoscopie. L’objectif de cet événement est précisément de sensibiliser le public aux risques de la combustion du tabac.
Le congrès a d’ailleurs clôturé ses travaux par un thème principal de la qualité de vie, mettant en valeur l’importance de l’eau et du sport et la réduction des risques pour la prévention de différentes maladies.
Vous dites que le cancer de la vessie est une pathologie fréquente. Est-ce le cas au Maroc ?
En effet, c’est le deuxième cancer au Maroc, après celui de la prostate chez les hommes. On commence d’ailleurs de plus en plus à déceler ce cancer chez les femmes, en raison principalement du tabagisme passif. La fumée produite par la combustion du tabac dégage, en effet, de nombreux produits toxiques. Au Maroc, 60% des cancers de la vessie sont, par ailleurs, détectés tardivement, ce qui implique un traitement très lourd.
Quelles sont les principales causes qui peuvent déclencher ce cancer ?
Il y a un lien direct entre le cancer de la vessie et la consommation de cigarettes. Le risque est plus important quand la durée est élevée et que le nombre de cigarettes consommées est plus important.
Il peut être superficiel, auquel cas une surveillance est nécessaire. Cela peut durer jusqu’à vingt ans. Dans les cas les plus graves, il devient malheureusement obligatoire de retirer la vessie, qui sera remplacée par un réservoir.
Comment peut-on expliquer la relation entre la consommation de cigarettes et le cancer de la vessie ?
La combustion du tabac est un facteur inéluctable en matière de cancer et notamment celui de la vessie. Les produits toxiques qui sont éliminés au niveau de la vessie attaquent la muqueuse vésicale et altèrent ses cellules, qui vont se multiplier de façon anarchique et provoquer un cancer.
Quels sont les autres cancers aggravés par la consommation du tabac ?
On trouve beaucoup de cancers, notamment celui du poumon, du larynx... Ces pathologies sont connues et fréquentes.
Que pensez-vous de l’approche de réduction des risques tabagiques pour prévenir les cancers ?
La meilleure chose, c’est d’éviter tout contact avec le tabac. Pour les fumeurs qui ont du mal à arrêter, les produits de substitution et notamment le tabac chauffé constitueraient une bonne alternative. Certaines études démontrent qu’il y a une réduction de produits toxiques de 80% en moyenne, ce qui est énorme et logiquement si on est moins exposé aux produits toxiques, on courrait moins de risques. L’approche de réduction de risques a fait ses preuves dans d’autres domaines et pourrait aussi contribuer à résoudre beaucoup de problèmes causés par la cigarette.
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