Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse
Hespress | Maroc | 01/02/2021
Le processus de vaccination lancé par le roi Mohammed VI, jeudi, se poursuit dans tout le Royaume, et les équipes médicales sont à pied d’œuvre pour que cela se déroule dans les meilleures conditions. Objectif, obtenir l’immunité collective ou de groupe avant le mois sacré de Ramadan.
En attendant c’est bien parti pour ce qui est de la vaccination en elle-même puisque le processus est en cours dans nombre de régions y compris le Sahara. Nombres de centres de vaccination sont donc opérationnels. Mais ce n’est que le début du processus et bien des choses restent encore à réaliser pour réussir l’objectif. Entre autres, les autorités sanitaires devront activer une « diplomatie vaccinale » si l’on peut dire ainsi, afin d’obtenir d’autres sources de vaccination contre dame Covid. En effet, le mois dernier, le gouvernement marocain avait annoncé qu’il avait commandé 65 millions de doses de vaccins Covid-19 au chinois Sinopharm et au britannique AstraZeneca. Et nous sommes encore loin du compte, seuls un petit pourcentage du lot a été livré pour l’heure.
Le Professeur Moulay Mustapha Ennaji, virologue et directeur du laboratoire de virologie à l’Université Hassan II de Casablanca, a confirmé que « Le processus de vaccination contre le coronavirus a commencé dans de bonne condition et les citoyens se prêtent avec une pleine vitalité à la campagne que le roi Mohammed VI a lancée », précisant que « cet engagement collectif reflète la confiance des Marocains dans le processus. Dans son intégralité, toutes les craintes qui s’étaient propagées avant l’arrivée du vaccin se sont dissipées ».
Le virologue a estimé, dans sa déclaration à Hespress, que « les Marocains ont pris conscience que pour la sécurité générale et la santé de tous, la page coronavirus devrait être tournée et que donc la seule solution du moment passe par la vaccination », indiquant que « les citoyens sont activement impliqués dans le succès du processus de vaccination et que les deux doses seront inoculées à des périodes distinctes selon le type de vaccin ».
Le professeur marocain a souligné qu’« il existe une stratégie nationale pour atteindre l’immunité de groupe avant le 15 avril », et a expliqué que « le Maroc a demandé 65 millions de doses du vaccin, et qu’il est aujourd’hui tenu de diversifier ses sources et de s’ouvrir à de nouvelles sociétés internationales. tels que Sputnik, Pfizer, Johnson & Johnson ».
On sait que la vaccination concernera dans un premier temps principalement ceux qui travaillent aux premiers rangs (cadres de la santé, de la sécurité et de l’éducation), la priorité étant également donnée aux personnes atteintes de maladies chroniques et à celles en santé fragile. Alors que la vaccination sera généralisée dans un troisième temps aux adultes de plus de 44 ans, puis généralisée au reste des tranches d’âge.
Le gouvernement travaille d’arrache-pied pour rassurer l’opinion publique marocaine sur la campagne de vaccination, après la diffusion de lettres sceptiques, notamment au niveau des sites de réseaux sociaux, soulignant que le vaccin est « entre de bonnes mains soucieuses de la sûreté, la santé et la sécurité des citoyens », appelant à « la prudence contre la diffusion d’un certain nombre de nouvelles de source pseudo-inconnue et dangereuses pour bien commun de tous notre santé ».
Selon l’OMS, l’immunité collective (ou « immunité grégaire, aussi appelée immunité de communauté, immunité de groupe, ou encore immunité de la population) est la protection indirecte contre une maladie infectieuse et s’obtient lorsqu’une population est immunisée soit par la vaccination soit par une infection antérieure. L’OMS prône la recherche d’une immunité collective par la vaccination et non en permettant à une maladie de se propager au sein d’une couche de la population, car cela entraînerait des cas et des décès inutiles.
Mohamed Jaouad EL KANABI
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.